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Weepers Circus en live, en livres

(Firminy, 6 octobre 2009)

Weepers Circus039

A les entendre, nos Weepers-Circus appellent une belle et grande salle de concert. A les écouter, ils appellent aussi les livres, dont on les devine friands, dont ils sont comme enluminures. Et c’est dans une bibliothèque qu’ils se sont retrouvés, hier en fin de journée. Logique, leurs chansons ne sont vraiment peuplées que de personnes de littérature, de leur Dame aux camélias à Cendrillon, du K de Buzzati au petit Chaperon rouge… Avec, comme en filigrane, l’évocation d’une Olivia Ruiz comme on parlerait de la fée Clochette. Bien sûr, sur une scène petite, ce ne peut être concert, juste une démo, longue démo, histoire de donner le goût et faire ample connaissance. Pour entrer dans un monde chaud et fourmillant que berce un rock subtil perclus d’influences klezmer, arabisante, folk aussi. En une quasi compile de titres qui revisite, peu ou prou, une grande partie de leur production discographique et colle au mieux à leur dernier CD, un live fait pareil. Plein de titres de référence donc, du Cirque des gens qui pleurent à L’Ombre et la demoiselle. Et cette Renarde, jadis chantée avec la môme Chocolat, écrite pour mais non chantée par Gréco… Alexandre, Franck, Éric, Denis et Alexandre, cinq grands gaillards aux noires tenues que des aplats rouges (chemise, cravate, pochette) viennent percer, comme un cœur touché, sanguinolent. Encore le littéraire sans doute, pas standard, non, Stendhal sans doute. Le public est de curiosité : il découvre. Et s’en laisse conter. Dans cet écrin d’un soir, une petite nouvelle, extraite d’un nouvel opus à paraître avant les fêtes, disque enfantin mis en images par leur compatriote alsacien Tony Ungerer : pour le coup un bijou chanté en solo par Alexandre… Qu’importe le timing, la démo vire au concert ; la musique et la fantaisie l’emportent. Étrange alors ce lieu anonyme, anodin, qui tire le son de ce groupe célébré et encore méconnu, belle pierre dans une chanson rock qui n’en finit pas de tirer sur ses racines, au mitan des lettres, entre belle écriture et pure fantaisie populaire.

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