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Lejeune, qui nous vient d’Acadie

Oep.logo09067C’était hier jeudi sur la scène du Quarto, à Unieux, dans le cadre du festival Les Oreilles en pointe.

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Pascal Lejeune et John Boulay (photo Blandine Croizier)

Il nous arrive du petit pays d’Acadie, péninsule au-dessus de l’estuaire de Saint-Laurent, fière contrée canadienne qui a su, contre vents violents et marées de larmes, préserver ses fières racines francophones. Pascal Lejeune est vedette de par chez lui. Et, voyez notre ingratitude, anonyme en nos contrées. Là-bas il se produit avec pas mal de musiciens ; ici il nous est venu avec son mandoliniste et camarade d’enfance John Boulay, formule à ce jour inédite, partage de notes en portées d’amitié. Une vraie musicalité, rien que du bonheur déjà. Quelques-uns ont eu l’audace, même si ses souliers n’ont pas encore beaucoup voyagé, de comparer Lejeune à Félix Leclerc. Cette idée m’est revenue durant tout ce récital, insistante, tenace, comme une évidence. Il y a en Lejeune la trace du vieux, cette façon de poser ses mots, d’oser un regard sur les autres et sur l’amour, cette tendresse qui n’est pas absente de sévérité, d’un bon sens que seule la terre sait fertiliser. Pascal Lejeune est folk-singer comme on dit au nord des Amériques. Quelques cordes de guitares, d’autres vocales, et c’est une chanson qui naît à l’adresse d’âmes en détresse (admirable ce Train qui n’est pas à l’heure, à l’adresse d’un que l’insupportable train-train quotidien conduit au suicide…), d’amours évanouis, de braises autrefois ardentes à ranimer « à la maison, en décembre / pour une nouvelle saison qui commence / pour remettre nos corps dans la balance ». C’est du bel ouvrage que celui-ci, passionnante chanson dans laquelle il est facile et confortable d’entrer, faite de mots simples assemblés avec élégance. C’est un bon gars que celui-là, un de ces humains armé d’humour et de simplicité qui, d’emblée, sait se faire copain. Pour longtemps.

4 Réponses à Lejeune, qui nous vient d’Acadie

  1. Carol Doucet 15 novembre 2009 à 16 h 35 min

    Belle critique… Merci de l’Acadie !

    Répondre
  2. Sylvie Gauvin 15 novembre 2009 à 19 h 15 min

    Je suis fière de connaître Pascal…il est un être fidèle à lui-même et à ses racines Acadienne.

    Répondre
  3. Michel Carpentier 16 novembre 2009 à 4 h 35 min

    Bravo John, bravo Pascal.
    C’est pas facile de gagner le coeur des Européens.
    Votre simplicité et votre culture du cœur ont tissé
    le lien.
    Que ça dure longtemps…

    Répondre
  4. Solange Landry 10 avril 2010 à 0 h 22 min

    Vous savez maintenant ce que nous savions depuis longtemps.
    Bravo Pascal

    Répondre

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