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Les Quatre bacheliers

Sans doute l’Association Les Amis de Georges tient-elle ses comptes et sait, à l’opuscule près, combien de livres ont été édités à ce jour sur Brassens. Il m’est avis qu’il faut avoir de solides étagères pour tous les mettre en rayonnage.

Détail de la couverture du livre de Bernard Lonjon (photo Fournier/Sygma/Corbis DR)

En voici un de plus, qui se surajoute aux précédents sans nullement faire de l’ombre d’ailleurs, ne s’intéressant vraiment qu’aux années de jeunesse, dans la bonne ville de Cette. De Sète. Donnant ainsi un nouvel et utile éclairage au bonhomme, notamment sur la chanson Les Quatre bacheliers. « Pour offrir aux filles des fleurs / Sans vergogne / Nous nous fîmes un peu voleurs / Un peu voleurs » Pour leur offrir des grenadines, des fleurs, les inviter au restaurant et au bistrot, la fine équipe de garçons subtilisent moult bijoux. Mobilisation policière, enquête, quadrillage du quartier, barrages. Et interpellation. « Et l’on vit quatre bacheliers / Sans vergogne / Qu’on emmène, les mains liées / Les mains liées. » On s’aperçoit à le lecture du récit fort documenté (et palpitant) de Bernard Lonjon, que non seulement la chanson de Brassens est autobiographique mais qu’elle est fidèle, à la virgule près, aux événements : « Fous de rage, les pères de Bestiou, Bayle et Virillon accusent leurs fils de tous les maux de la terre, qu’ils sont déshonorés, qu’ils vont perdre leur travail, qu’ils vont être obligés de quitter la ville. Ils sortent de leurs gonds et certains vont même jusqu’à renier leurs enfants ! De son côté le père Brassens, fidèle à lui-même, pardonne à son fils en lui portant à manger. Le procès aura lieu fin juin (1938). Le juge Balési sera plutôt sévère. De la prison avec sursis pour tous. Six mois pour Georges. De trois mois à deux ans pour les autres. Certains iront en maison de correction ». Jeunesse mouvementée donc, premières amours et autres rencontres… ce livre nous instruit plus encore sur le passé de l’homme qui disait savoir mieux fumer que chanter. Forcément utile.

Bernard Lonjon, J’aurais pu virer malhonnête (La jeunesse tumultueuse de Georges Brassens), 2009, Éditions du Moment.

Le site des Amis de Georges.

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