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Johnny : ah que le fric d’abord !

M'arrêtez là ? Vous rigolez, on continue ! Pas pour le public, non : pour le fric, rien que pour le fric !

Son copain Nico, le petit petit président, a beau lui avoir inventé le bouclier fiscal rien que pour lui, il paye désormais ses impôts en Suisse où c’est bien moins cher. Malgré ça, Johnny est en manque de fraîche, d’oseille, de picaillons, de flouze, d’avoine et de beurre, de tintins et de taffetas, de trèfle et de talbins, de grisbi, de carbure et de candélabre, de galetouse et de boulange, d’artiche et de kopecks. Il a besoin urgent de disponibilités pour maintenir son pouvoir d’achat. Plaignez-le.
Certainement aussi que le proche verdict sur la responsabilité de l’arrêt de son ultime tournée, de son tour d’adieux, va le priver de beaucoup de sous, cause à son hygiène de vie entre toutes particulière. Il doit savoir des choses que nous ne savons pas encore…
Alors il se défait d’une promesse, d’un serment. Oubliée la tournée d’adieux, la « route 66 » dont il n’a pu voir les dernières bornes, l’aqueuse idole remet ça : la prochaine tournée c’est pour 2012 !
Avec, dès maintenant, hier, aujourd’hui, là tout de suite, une colossale avance de huit millions d’euros (il en demandait entre dix et vingt) pour éviter d’être dans le rouge. Et c’est qui ce Cofino-gas-là qui lui avance ? Pas Jean-Claude Camus, pas fou, non. Pas lui, que Johnny congédie comme un malpropre après bien vingt ans de bons et loyaux services. Non. Ce sera Coullier, plus coulant, l’ancien adjoint puis associé de Camus. Coullier lui fait le chèque avec deux ans d’avance. A ce stade, ce n’est plus Johnny Hallyday, c’est Johnny cash !
Sans trop savoir d’ailleurs si les assurances assureront à nouveau l’Hallyday et à quel taux (d’hémoglobine ?), sans trop savoir si l’aqueu Johnny sera encore en état, s’il sera déjà vivant ou encore mort à l’arrivée.
Il y a deux ans, j’avais assisté, lors de l’inauguration du Zénith de Saint-Étienne, à la conférence de presse de notre national Jojo, avec Camus à se côtés. Johnny y avait tenu des propos censés, disait vouloir mettre un terme à la scène avant qu’il ne puisse plus se tenir debout, pendant qu’il était encore en forme, présentable. C’était juste, c’était vrai. Et la tournée qui allait suivre, cette « Route 66 » était la dernière, juré.
Johnny n’est pas homme de parole. C’est d’ailleurs pas lui qui écrit ses textes, c’est dire. « J’ai décidé d’arrêter de tourner parce qu’à 65 ans je ne veux plus prendre des trains, des avions, dormir dans des chambres d’hôtel. J’ai commencé la scène à 15 ans et demi. C’est un demi-siècle. Je souhaite voir Jade grandir » avait-il encore dit. Jade grandira sans trop voir son papa. Car papa occupe l’espace médiatique et ça prend du temps. Pas un jour ne se passe sans qu’il n’y soit scotché. Et papa mourra en scène. On dira de lui qu’il fut le Molière de la chanson. Ce qui, entre nous, sera franchement exagéré.

Une réponse à Johnny : ah que le fric d’abord !

  1. Jacques Julien 5 septembre 2010 à 21 h 45 min

    Hallyday-Molière: via «Le malade imaginaire», sans doute, à la toute fin, après «Les fourberies de Scapin».

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