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Lou Dalfin, grande classe

Ça fait du bien que de vivre un tel concert folk, qui plus est avec consistance et conscience. C’était il y a deux ans, dans le petit gymnese Dorian, à Fraisses, dans la Loire.

Archive. En trempant son trad’ dans un conditionnement qui peut faire songer au rock, Lou Dalfin n’a certes rien inventé. De ce côté-ci des Alpes, tant (jadis) La Bamboche que Malicorne, tant le tutélaire Stivell que Tri Yann ont corsé, sinon corseté, depuis des lustres leur répertoire inspiré par la tradition. Reste que le bain est et reste de jouvence et que l’énergie « rock » de Lou Dalfin est entre toutes réjouissante. Si ça n’étonne pas, ça détonne et ça fait du bien. La bande de Sergio Berardo chante dans la langue de ses pères, de ses ancêtres du Piémont : « Il ne faut pas oublier ce qu’on est, témoigner de notre identité, ne surtout pas la perdre, sous peine de devenir une chair à fast-food. »
Sept musicos sont sur scène, à se partager des instruments trad’ (diatoniques, veille à roue, cornemuses, mandoline, guimbarde…) ou non (guitares, batterie, saxo…).
Chanter est clairement, pour Lou Dalfin, une forme de résistance. C’est dire que les textes sont à l’unisson. Quant bien même nous ne pratiquions ni l’Occitan courant (en fait le dialecte vivaro-alpin) ni l’Italien usuel, le mot « libertad » est assez identifiable. Leurs textes sont truffés de références historiques, événements d’où ils puisent leur légitimité, comme ces camisards qui dirent merde au roi de France, comme cette autoroute qui se voudrait perforer, défigurer, leur antre, leur bastion.
Lou Dalfin aime à se dire pirates qui ne regardent pas la terre mais l’horizon et ont « l’optimisme de la volonté. » C’est volontaires qu’ils abordent un concert, qu’ils en font un grand moment de scène. Tout n’est pas chanté, mais même quand ils vous font des rigaudons ou des bourrées, c’est encore un acte de résistance (dommage, dites-donc, qu’il n’y ai aucun danseur, aucun quadrille, dans le public !). Comme exposer ainsi le fier drapeau occitan (croix de Toulouse sur fond rouge) pour toujours dire le droit à la différence, à la richesse de toutes les cultures. A plus d’un titre, à tous les titres, ce groupe est exemplaire !

Le myspace de Lou Dalfin.

Une réponse à Lou Dalfin, grande classe

  1. André Bernadette 25 octobre 2010 à 13 h 18 min

    Venez écouter Dalfin autour de Toulouse et ds le Sud Ouest et vous verrez le public danser , jeunes et vieux !

    Répondre

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