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Ledoux, comme son nom l’indique

Dur dur la culture ! Quand, au milieu des champs ou peu s’en faut, la salle est désespérément vide de tout public. Une poignée de spectateurs tout au plus. A l’affiche, Guillaume Ledoux, un type bon comme le bon pain. Qui plus est doué, ce qui ne gâche rien…

Guillaume Ledoux, un tendre (photo Michel Janvier)

L’avant bras bardé d’un magnifique tatouage, l’est comme un dur le Ledoux. Gamin, il fut un des Zéro de conduite, à se produire sur des scènes mythiques. Il est un des Blankass. Et, pour l’heure, Guillaume Ledoux, formule solo pour un répertoire en propre, un versant intimiste, plus vrai encore.
Ledoux est un sentimental, nostalgique d’un temps qui lentement s’en va, celui des rapports humains. C’est qu’il aime les gens, ce gars. Et nous raconte sa rencontre avec le Dalaï Lama. Et nous parle simplement de gens simples, de « chômeurs heureux, de travailleurs déçus. » Il y a du Souchon en lui, c’est moi qui le dit. C’est lui qui le chante : « Il nous reste Souchon » et, par lui, ça veut tout dire. Ledoux ne nous chante vraiment que ces foules sentimentales…
Putain, c’est beau Ledoux. Des portraits d’en dehors, d’en dedans. (« La clef se trouve à l’intérieur / À l’intérieur de quoi ? / J’ai oublié tout ça »La Clef, chanson dédiée à Mano Solo). C’est un folk-singer, derrière lequel on sent poindre le rockeur qui l’habite (comme pour la chanson Les Miens), aux balades généreuses, inquiètes d’autrui. De jolis propos qui trouvent en eux la musicalité pour s’envoler, prendre du champ. Et des chants de la hauteur. Ainsi À nous la liberté (« Quand nous aurons fini de cacher nos envies… »), utile et agréable chant d’espoir.
Et puis le cadeau d’un titre de Jean Yanne, La Gamberge : « Moi je rêvais d’être un héros / Et voulais m’en aller faire le mirliflore / Connaître la faune et la flore / Faire un arche de mon bateau… »
Piano (par son complice Cédric Milard), guitare et voix, la face plus perso de Ledoux s’étale ainsi par ses compositions. On sent là, plus qu’ailleurs, son indéfectible attache à la chanson, ses racines, ses classiques. Dont visiblement il retient l’émotion, beau carburant pour le moteur de ses chansons.

Ledoux est en studio en décembre (l’album Les à-peu-près devrait sortir à-peu-près au printemps). Profitant d’un moment de répit, il descendra à Montluçon « faire le Père Noël » comme il dit, pour mettre dans la hotte de Jean-Michel Tomé, l’organisateur de cette rencontre de la chanson, un peu de quoi poursuivre ce festival : un concert de soutien pour Prémilhat (avec les Acorps de rue). Oui, Ledoux est un type bien, vraiment. Le premier qui dit du mal de lui, j’lui casse la gueule à la récré : qu’importe si ça me vaut zéro de conduite.

Le site de Guillaume Ledoux.

Une réponse à Ledoux, comme son nom l’indique

  1. ensenfou 11 mars 2011 à 12 h 40 min

    Classe l’article. Classe le chanteur. Merci à vous tous, que ça continue. Ledoux c’est bien, le premier qui dit du mal de lui, je lui casse la gueule à la récré, elle croyait que j’étais James Dean américain d’origine…

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