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Les Vies liées… une aventure éditoriale

La Gazette de la Loire de ce vendredi…

Le Soir (Belgique), Ouest-France, Nice-Matin, La Gazette de la Loire, L’Agenda stéphanois, Libération-Champagne, Le Progrès (en attendant d’autres à venir…), la presse autre que parisienne brise quelque peu la chape de plomb médiatique qui entoure à escient, depuis sa sortie, le livre Les Vies liées de Lavilliers. Un peu d’air, enfin, qui nous console du silence des Inrocks ou de Télérama, du Nouvel Obs et de tous les autres. Tout le microcosme parisien, à l’exception justement du bien nommé Le Parisien, fait chorus dans un étonnant et coupable silence. À croire qu’on ne peut en aucun cas faire un travail d’enquête, un travail journalistique, un vrai, sur notre ami Bernard Lavilliers…

Tel était le projet de couverture des éditions Fayard…

Ce n’est pas tout à fait une surprise que ce silence, cette frilosité. Que j’ai connu aussi avec les éditeurs. Le livre, à l’origine commandé par Fayard en 2004 (mais non signé du fait d’un projet éditorial devenu trop différent de la collection dans laquelle il devait s’inscrire) s’est longtemps retrouvé sans réel éditeur, avant d’être signé par… Fayard en janvier 2009, en la personne de son PDG Claude Durand, enthousiasmé par le tapuscrit. Deux mois plus tard Durand prenait sa retraite et le contrat était dénoncé fin novembre 2009 par son successeur Olivier Nora : la peur d’un éventuel procès !
Il faut dire qu’une personne de l’entourage le plus proche de Lavilliers m’avait naguère menacé au téléphone : « J’espère pour eux qu’ils ont les reins solides chez Fayard ! » m’avait-il assené, furieux à la simple idée de ce livre.
Ce fut au tour d’une autre maison d’édition, plus petite, mais ayant pignon sur rue dans ce fameux microcosme parisien, éditeur singulier dont, par pudeur, je tairai le nom. Le contrat qu’il me proposait (du jamais vu dans le monde de l’édition !) le dégageait de toute sa responsabilité en cas de problèmes juridiques : à moi de tout payer au cas où. « Si tu veux gagner des sous, fallait faire une bio plus gentille » m’avait-il dit bravement. Un éditeur qui n’assume pas sa responsabilité d’éditeur, voilà qui était nouveau ! Puis d’autres sont apparus, plus petits encore. Avant même de lire la moindre page, l’un d’eux m’avait prévenu que, pour éviter tous problèmes, « il faudra lisser le texte ». Que voulez-vous répondre à tant de couardise ?
Le livre existe, grâce à Flammarion, grâce à toute l’équipe de Flammarion. Il est en librairies. Les journalistes qui transgressent l’édit non dit le paieront peut-être. Ils le savent et en sont d’autant plus courageux.

2 Réponses à Les Vies liées… une aventure éditoriale

  1. joan 5 décembre 2010 à 19 h 16 min

    C’est fou cette Omerta, cette trouille…
    D’autant plus que Nanar n’en sort pas K.O de votre bio, tel un boxeur au terme d’un 15ème round, loin de là…
    Déception cependant: on pensait que le « Grand Fauve d’amazone » avait plus d’humour et de fair play (CF: sa participation au clip des Fatals Picards)…
    Ces chanteurs vendent du rêve, tout le monde le sait, planent-ils tellement au-dessus du vulgum pecus, qu’ils s’imaginent duper le monde ? J’ai tendance à penser qu’ils sont chapeautés par une armée d’avocats et d’oiseaux du Show-Biz qui en font des tonnes en matière de zèle.
    Au fait qui chantait déjà: « La peur c’est depuis le début le chantage du pouvoir » ?

    Répondre
  2. Philippe 5 décembre 2010 à 19 h 22 min

    A savoir si c’est Nanard lui-même ou son entourage qui fait pression…..
    Néanmoins votre livre est passionnant et très bien écrit.

    Répondre

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