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Angélique Ionatos, date et dette grecques

De notre envoyée spéciale en Avignon, Catherine Cour (1),

Angelique Ionatos et Katerina Fotinaki (photo DR)

Avignon, c’est pas fini ! il est encore temps d’aller s’y noyer dans la foule, d’admirer les défilés bigarrés des compagnies qui se succèdent sur la place de l’horloge, les jongleurs, les marionnettistes sur la place du Palais des Papes, d’aller déguster une glace dans la rue de la République… Et justement, puisque vous êtes rue de la République, il vous faut entrer dans le théâtre du Petit Louvre pour assister au spectacle « Anatoli », à 18 h 25, dans la splendide salle de la Chapelle des Templiers. Il est proposé par Angélique Ionatos et Katerina Fotinaki.
Il faut le voir, l’entendre, même sans parler grec, juste pour se laisser dépayser, envoûter, emporter par la beauté des musiques, la grâce des sonorités de ces deux guitares et des deux voix ensoleillées qui chantent la Grèce. Voix chaudes, langue musicale avant même d’être mise en musique, voix complémentaires : celle, plus grave, d’Angélique ; celle, plus haute, de Katerina, qui se répondent ou se complètent
Et apprécier les interventions d’Angélique qui éclaire les chansons, parle de leur auteur, du compositeur (quand les compositions ne sont pas d’elle), les replace dans leur contexte, les traduit parfois et apporte une touche d’humour quand elle commente l’actualité de son pays : « Si toutes les personnes qui prononcent un mot d’origine grecque donnaient à chaque fois un centime d’Euro, la dette de la Grèce serait remboursée en une journée ! »
Et vibrer de l’harmonie qui se dégage de ce duo, participer aux riffs des improvisations qu’elles s’amusent à balancer, s’intégrer à la complicité qu’on sent entre elles et qu’elles mettent au service de leur virtuosité de musiciennes et de chanteuses.
C’est vraiment un récital de toute beauté, dans un cadre sobre et qui le met en valeur.

Il est prudent de réserver et d’arriver plus de trente minutes avant l’heure de début, sinon, on a vite fait de se retrouver à la hauteur du plafond de cette grande chapelle (qui peut contenir plus de 200 personnes !) dont l’acoustique est impeccable mais les sièges un peu spartiates (pour un spectacle sur la Grèce, c’est normal !)

(1) Débute par ce billet une correspondance de l’amie Catherine Cour, d’abord en Avignon pour les dernières heures du off puis à Barjac pour le festival « Chansons de parole » que Catherine nous fera vivre en léger différé. Sur NosEnchanteurs, on lira également un entretien avec Angélique Ionatos. Le site d’Angélique Ionatos, c’est là.

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