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Le tour de (re)chauffe de Zebda

Zebda, 17 novembre 2011, Les Oreilles en pointe, La Forge au Chambon-Feugerolles,

Mouss, Magyd et Hakim (photo d’archives DR)

Longue parenthèse. Huit ans et pas mal d’aventures artistiques individuelles ou collectives entretemps, toutes intéressantes, toutes motivées. Les voici à nouveau réunis, avec une pèche d’enfer et le public qui va avec. La légende s’écrit bien au présent…

« Mesdames, messieurs, c’est le groupe Zebda, de Toulouse ! » Mouss et Hakim tiennent le devant de la scène, bondissant, gesticulant, dansant comme il n’est pas permis. Comme un ensemble de danse contemporaine à eux seuls. Magyd Cherfi, plus pansu, est légèrement en retrait. Tout trois (et leurs cinq autres musiciens) vont nous réveiller Zebda en un concert assez exemplaire, où nos toulousains renouent sans peine avec le succès. Pas une ride. Y’a pas d’arrangement, Le bruit et l’odeur, Je crois que ça va pas être possible, Oualalaradime… tous les « tubes » y sont, tous. Encore que c’est difficile de parler de tubes, plutôt d’hymnes, de colères bien senties, légitimes. Désespérément actuelles. Il n’y a vraiment (souvenez-vous…) que cette chemise tombée qui soit absente, elle qui brouilla longtemps le message des toulousains. Peu ou prou, le public connaît tout par cœur. Et c’est appréciable car, hélas, là encore, il est difficile de bien tout comprendre : on bouffe facilement les mots dans le micro. Mais il n’est pas sûr que ce soit exclusivement ce que le public attend, qui trépigne en un surplace nerveux…
Reste que Zebda ne semble pas s’être reconstitué pour rien. Plus que jamais leur chant est nécessaire. Jusqu’à la sémantique : eux disent « Motivés » quand nous pensons désormais au pire résignés au mieux « Indignés ». Eux reviennent et, de leur essence ordinaire, gonflent nos moteurs, qui ronflent, grondent. Pas une occasion n’est manquée pour moucher le pouvoir actuel et ce (petit) président qui le personnifie : « Sarko, il sait pas que partout où on va, on est chez nous ! » Ce n’est pas pour rien qu’ils finiront ce concert, après un très long rappel, par ce fameux Motivés qui reprend Le Chant des partisans. Que la foule chante avec eux (là, il y a laïque communion sur des valeurs profondes). Cet appel à la résistance est important, plus que jamais nécessaire. Ce « premier tour » de Zebda ressuscité ne dure que trente dates. Le deuxième tour, c’est mai 2012 !

Le site (pour l’heure très pauvre) de Zebda ,c’est ici.

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