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Yvan Marc, entre amours et révoltes

Yvan Marc (photo d'archives prélevée à la toile)

Yvan Marc (photo d’archives prélevée à la toile)

Yvan Marc, 7 novembre 2013, festival Les Oreilles en pointe, Le Quarto à Unieux,

Une soirée très auvergnate partagée entre Jean-Louis Murat (lire précédente chronique) et Yvan Marc. Manifestement, l’intérêt était ce soir-là en première partie, par ce chanteur de Haute-Loire qui fut un temps de l’école de Montbrison (Mickeyville) et s’en démarque chaque jour plus encore. On a beaucoup apprécié son dernier album, La Cerise : en voici (certes ici tronquée pour cause de première partie au timing serré) la concrétisation en scène. Pas mal !

Yvan Marc a toujours été assez raide en scène, avec une voix métallique. C’est par la qualité de ses textes qu’il s’impose plus que par son intérêt scénique. Il n’y a que ses chansons sociales, politiques qui jusqu’à ce jour le transcendait. Comme La c(e)rise ou Les grilles fermées, deux titres extraits de son nouvel album. Et Propaganda : « Faut-il se résigner / Ne plus avoir d’idées / Faut-il suivre la voix des financiers / Gober leurs vérités ? » Les grilles fermées s’ajoute, avec le même intérêt, la même force, à ces chansons, nombreuses, qui traitent de délocalisations, comme Les mains d’or de Lavilliers, Poésie des usines de Romain Dudeck, Monsieur boulot d’Eric Frasiak  ou encore Singapour de Frédéric Bobin ; La c(e)rise est tant une photographie de l’instant que le scénario pour un bout d’temps : « Pas de repos pour les petits / C’est ainsi / Pas de cerise sur le gâteau / Plutôt pas de gâteau sous la cerise. » Cette dimension-là, résolument engagée, impliquée comme un reportage de terrain, sied bien à ce prof d’éduc pop’ qu’il est. S’il fait de la chanson c’est pas pour rien.

Et le voilà qui, plus que jamais, se fait la voix sur des chansons d’amour. Amour souvent contrarié, désabusé, désillusionné, mais amour : « J’fais l’dur mais je m’écroule / Quand dans tes bras je m’enroule. » On y croit.

A la cartographie de la chanson, il ajoute une ville, celle qui est devenue la sienne : Le Puy-en-Velay, « ville au goût de pierre / qui recherche la lumière. » Ça a son p’tit côté « sous les pavés la plage » qui baigne de toutes façons l’ensemble de ses chansons, toujours à la recherche du bonheur, de la plein lumière.

Deux musicos seulement ce soir aux côtés d’Yvan Marc : Rémy Perrache (basse, guitare) et Mathieu Pignol (banjo, diatonique). Le batteur n’a pu être des leurs mais – qu’il ne m’en veuille pas – son absence ne gêne pas : dans le doute comme dans le résolu, les chansons percutent d’elles-mêmes.

 

Le site d’Yvan Marc, c’est icihttp://www.dailymotion.com/video/xdi387

2 Réponses à Yvan Marc, entre amours et révoltes

  1. Danièle Sala 11 novembre 2013 à 13 h 14 min

    Il me manquait  » La Cerise » d’Yvan Marc dans ma collection de chansons du même fruit , de la même couleur, de la même saveur  » entre amour et révolte » . Une variété un peu sauvage, de celles qui résistent au climat rude du Velay mais qui ne font pas dans la dentelle .

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  2. Catherine Laugier 11 novembre 2013 à 19 h 14 min

    …dans la dentelle du Puy, bien sûr, pour ceux qui ne connaissent pas la région ! Cette cerise est ma préférée !

    Répondre

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