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Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien…

Bertrand Cantat, de Détroit (photo DR)

Bertrand Cantat, de Détroit (photo DR)

par Marie Raimond,

Détroit, lundi 13 octobre 2014, Olympia, Paris,

 

Pour bien comprendre ce résumé de concert, il faudrait déjà que je rappelle combien je suis fan du groupe Noir Désir et de toutes ses composantes. C’est bien simple, si je devais résumer ma vie d’adolescente et de jeune adulte, il y aurait forcément un passage sur ma passion indéfectible pour ce groupe.  Et puis, patatra. Séparation du groupe en 2010. 

Et re-espoir, avec la création de The Hyènes, qui regroupe (entre autres) les batteur et bassiste, et qui, tout en conservant un héritage indéniable d’un bon vieux rock français bien gras, propre à Noir Dèz (époque Tostaky), y ajoute ce qui a toujours profondément manqué à Noir Dèz : de l’humour. 

Re-re-espoir lorsqu’on entend parler de la création de Détroit composé de Pascal Humbert (16 Horsepower) et de Bertrand Cantat (est-il nécessaire de le présenter ?), et que sort un tube d’une sérénité étrange, Droit dans le soleil, et un album Horizons, dans une certaine lignée de Des Visages Des Figures.  

Une tournée de Détroit est annoncée. Les premières dates à Paris sont complètes.  Tant pis, je prends ma place pour le 13 octobre, première date à l’Olympia.

Quand j’arrive, je lis avec une certaine émotion les lettres rouges sur le fronton. Ça y est. Après 12 ans d’interruption sonore et visuelle, je vais revoir Bertrand Cantat en live. Évidemment, je suis stressée. Après toutes ces années, et ces événements (ne nous le cachons pas), il a probablement changé, et peut-être que le spectacle auquel je vais assister n’aura rien à voir avec ce que j’ai aimé.   Devant la porte, se pressent des gens de toutes générations, et beaucoup de trentenaires, mode « j’ai grandi avec Noir Désir ». 

La première partie nous propose quelques titres la première demi-heure. Il s’agit d’une québécoise, jeune, très jeune, avec un accent charmant, Salomé Leclerc. Elle est toute seule dans cette grande scène, pas particulièrement impressionnée visiblement, et gentille, avec sa guitare et sa grosse caisse. Sauf que j’ai trouvé ça chiant comme la pluie. Pardon, hein, parce que j’imagine que d’autres ont pu aimer (l’ambiance étant restée plutôt chaleureuse, peut-être simplement parce que nous allions retrouver une immense rock star juste derrière), et qu’après tout, tous les goûts sont dans la nature, mais perso, en dehors de la guitare jouée avec des bâtons, j’ai trouvé les paroles et la musique d’une platitude totale.

Et le groupe débarque sur la scène. Pas de mise en scène particulière pour cette entrée. Juste cinq personnes de noir vêtues, qui entrent en groupe, et se dispachent sur la scène : un à la batterie, un guitare/clavier, un guitare, un basse, et… Bertrand Cantat.

Aucun doute, c’est vraiment lui. Très exactement lui d’il y a douze ans. Les cheveux noirs toujours en bataille, le même tatouage autour du bras droit, le même t-shirt et le même jean noirs, la même alliance à l’annulaire gauche. A quoi m’attendais-je ? A trouver un cinquantenaire bedonnant, fatigué, triste, différent ? Je ne savais pas, tout en me doutant qu’un  type avec cette intégrité là, resterait toujours égal à lui-même.

Dans la salle, on est déjà proche de l’hystérie collective alors que le concert n’a même pas commencé. Ça promet.

Je parlais d’une absence de  mise en scène à l’entrée du groupe, il n’y en a pas plus lorsqu’ils commencent à jouer, si ce n’est deux immenses écrans derrière eux (enfin, deux draps sur lesquels sont projetés des images). Tout au long du concert, ces écrans vont s’animer, et diffuser des images qui mettent en lumière la chanson jouée. Pas indispensable, mais joli.

Donc, sans fioritures, ça commence par deux titres de Détroit : Ma Muse, et un sublime Horizons, qui donne donc son titre à l’album, et qui est agrémenté de lumières de néons. Deux titres proches de leur version studio,rien d’étonnant à l’oreille quoi qu’il en soit, et une certaine émotion (une IMMENSE émotion) de réentendre cette voix qu’on croyait perdue dans les limbes du système judiciaire et de l’égo d’un guitariste malheureux.

Troisième morceau, et choc. Une violoncelliste et une violoniste entrent sur scène pour accompagner le groupe. Mais ce n’est pas ça le choc. On sait l’intérêt que porte Bertrand Cantat aux cordes depuis, au moins, 2002, si ce n’est avant avec Yann Tiersen. Le choc, c’est de reconnaître Ernestine.  Du Noir Désir, pur et dur, de la première génération. 

Bertrand Cantat continue donc à chanter du Noir Désir. Du Noir Désir, putain. On pensait que c’était fini, qu’il nous fallait passer à autre chose, d’ouvrir un nouvelle page et toutes ces bêtises. Mais non, on n’est pas obligé. Bertrand Cantat a du comprendre assez vite qu’il était également attendu là-dessus, et il donne. Ce qui fait que je vais être particulièrement attentive à la setlist de reprises de Noir Désir pensant qu’il s’agit peut-être de ses morceaux favoris.

Donc il nous envoie d’abord Ernestine toujours aussi lyrique dans la gueule. Pour enchainer sur un immense (et interminable) Lazy juste derrière. Pas le morceau le plus connu de Noir Dèz, mais un énorme potentiel tubesque probablement méconnu. Aussitôt le public fait les chœurs sur « Lazy, lazy, lalalalalalalalazy ». Parce que le public est clairement composé essentiellement de gros fans de Noir Désir, faut pas se mentir. L’ambiance sur scène commence sérieusement à devenir survoltée, Bertrand envoie valdinguer le support du micro, il se jette partout, il est dedans. Nous aussi, par ailleurs.   Ensuite, lumière braquée sur lui, il entame une version acoustique magnifique de A Ton Etoile, et est rejoint bientôt par tout le groupe pour une version bien plus électrique qui envoie du pâté. Bonheur et joie, A ton Etoile ayant déjà fait les grandes heures des lives de Noir Désir. Et ça marche toujours aussi bien. 

On se calme avec une nouvelle chanson de Détroit (ça faisait presque longtemps), Le creux de ta main. Petite concession au désintérêt que Bertrand Cantat semble avoir toujours porté au genre si répandu de la chanson d’amour. Version assez proche de ce qu’on entend sur l’album Horizons, une jolie mise en scène avec les projections d’images derrière le groupe. 

Je ne sais pas dans quelle mesure Bertrand Cantat apprécie le bordel qui règne dans la salle, propre aux concerts de rock. Tout le monde gueule, applaudit, siffle, tape du pied, se jette les uns sur les autres. Du temps de Noir Désir déjà, la question m’avait effleurée : lorsque le groupe tente de faire redescendre la tension électrique, avec un morceau comme Le Fleuve (bourré de nuances), le public ne le laisse pas faire. Ça hurle des messages d’amour à l’intention de Bertrand Cantat (« Bertrand ! Président ! » comme avant ou « Bertrand, t’es le meilleur ! »), ou juste le fait qu’on est content d’être là et d’entendre ça. Évidemment, c’est un peu dommage, puisque ça empêche une certaine émotion de passer. Ça doit être agréable de s’entendre dire ça, d’être empêché de parler par des applaudissements, et de recevoir tout cet amour d’un seul coup. Mais si ça ne rend pas fou, ça doit être parfois pesant. Peut-être a-t-il de temps à autres l’impression que le public se trompe, qu’il fait montre d’un excès non justifié.

On a également un hommage à Détroit. La ville, cette fois-ci, sous la forme d’une reprise d’un titre des Stooges. J’ai eu souvent l’impression, et je l’ai eue à nouveau cette fois-ci, qu’il se sentait plus libre dans des reprises qu’avec ses propres chansons.

Nous entendons également une Lolita nie en bloc, dédiée aux Vladimirs (c’est probablement le seul message un tantinet politique du spectacle, sauf les chansons elle-même bien sûr). Peut-être moins envolée que d’habitude. Puis, Ange de Désolation, triste. Je crois qu’on a entendu également Null and Void, un titre de Détroit, juste avant le rappel.

Rappel donc. Une éternité pour permettre à ces papys (le terme n’est pas de moi) de se remettre un chouille de toutes ces émotions.

Ils reviennent avec la violoncelliste et la violoniste pour le magnifique Droit dans le soleil, le tube de Détroit. Puis, Fin de Siècle, une vieille chanson de Noir Désir, très éloignée de sa version studio (d’il y a 25 ans, certes), à peine reconnaissable, qui envoie du lourd. Un jour en France, que je n’avais jamais entendu en live, mais qui s’impose probablement depuis les dernières élections européennes, et une salle qui scande dans un unisson parfait (incroyable) : « FN, souffrances, qu’on est bien en France » (je crois avoir entendu d’ailleurs une mise à jour de Bertrand Cantat qui passe les votes FN de 15% dans la chanson de 1997, à 25% pour sa version 2014). Bonheur.  Et le riff de Tostaky, pour une version très 2002 de Soyons désinvoltes,  n’ayons l’air de rien, reprise à l’infini par un public définitivement hystérique de réentendre cet hymne total.

Ils se barrent à nouveau.

La salle se met à chanter d’elle-même (ce qui est assez rare, et prouve toute l’attente du public) le refrain de Comme elle vient .   Ils reviennent effectivement avec trois titres : Le vent nous portera, déjà. Pour le coup, hyper surprise d’entendre cette chanson presque récente de Noir Désir, dans sa version « tournée 2002 », puis un boulet de canon avec une interminable et survoltée Comme elle vient.

La soirée se terminera par, je crois, une reprise, mais je suis bien incapable de dire de quelle chanson originale il s’agissait. Assez longue et qui permet malgré son côté définitivement électrique, de calmer tout le monde pour que chacun puisse regagner la sortie dans le calme (c’est bien tout l’art d’un groupe de rock que de détendre l’atmosphère avant la fin du concert, de manière à éviter l’émeute à la sortie).  Il est largement passé 23h, ils ont joué pendant plus de deux heures, saluent largement, grands sourires à l’appui, et nous quittent. Fatigués, nous ne demandons pas notre reste, et rejoignons la sortie.

Petit bilan :

Déjà, la voix de Bertrand Cantat n’a pas bougé. Elle est toujours aussi reconnaissable. Mais elle s’est clairement assagie. A la belle époque, il faisait n’importe quoi avec. Aujourd’hui, a-t-on atteint la maturité ? Il en fait moins, c’est plus simple. Ce n’est ni mieux ni moins bien qu’ « avant », mais on entend la différence.

Ensuite, Bertrand Cantat toujours était visiblement très heureux d’être là. Et le sourire de Bertrand Cantat vaut son petit pesant de cacahuètes. Il fait plaisir à voir. Evidemment, remonter sur scène après tout ce qu’il s’est passé ne doit pas être simple, même s’il est clairement porté par le public. Les paroles de Détroit font en plus clairement référence à ces événements, qui n’ont rien de joyeux. Et pourtant… la scène, la musique, ça a toujours été sa vie. Et aujourd’hui encore. Ouf.

Petit hic maintenant : nous avons assisté à un concert revival de Noir Dèz. C’était génial, mais ce n’était pas forcément ce à quoi je m’attendais. Je pensais que nous aurions beaucoup plus de Détroit, des choses plus calmes, quitte (puisqu’après tout, ils n’ont qu’un album à leur actif) à avoir plus de reprises d’autres groupes, les Rolling Stones, les Doors même pourquoi pas. Sauf que les reprises de Noir Désir ont été légions. En sortant, on se demandait même s’il n’y avait pas eu plus de Noir Désir que de Détroit. Ce concert s’adressait donc aux « vieux de la vieille », aux profondément nostalgiques dont je suis.

Je me demande comment le vivent les autres membres du groupe Détroit, d’être une sorte de Noir Désir 2.0. Sauf que dans Noir Désir, les quatre garçons s’équilibraient parfaitement. Dans Détroit, il n’y a que Bertrand Cantat qui explose. Il envahit tout l’espace et l’oreille de sa seule présence et de son incommensurable talent. Détroit semble n’être qu’un prétexte pour ne pas être seul.

Pour résumer ce résumé, je suis contente d’avoir retrouvé le Bertrand Cantat de mes souvenirs. Déjà comme chanteur, mais aussi comme personne. Je suis contente de savoir que son bonheur sur scène est resté totalement intact. Je suis immensément soulagée de savoir que l’un des quatre a le courage de récupérer l’héritage de Noir Désir et de continuer à en faire quelque chose de toujours aussi actuel. Mais je suis aussi triste de savoir que Détroit ne remplacera jamais l’absolue perfection de Noir Désir. Pourtant, on n’est pas loin, il manque simplement trois personnes.

Le site de Détroit, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Détroit et de Bertrand Cantat, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

7 Réponses à Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien…

  1. Norbert Gabriel 15 octobre 2014 à 15 h 07 min

    Sujet sensible, voire polémique … Les « groupes » c’est toujours des histoires compliquées, aucun n’échappe vraiment a des conflits de personnes, et ça splitte tôt ou tard. Dans l’histoire Noir Désir, une chose m’a gênée, le soutien inconditionnel d’un des piliers du groupe à Cantat, lors de l’affaire Vilnius, puis le départ du même quelques années après parce qu’il n’était plus en accord.. La question qui me gêne, dans le premier cas, c’était par amitié pour Cantat, ou par opportunisme pour sauver le groupe? On est à la périphérie de la musique, mais peut-on faire abstraction de ça?

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  2. Danièle Sala 15 octobre 2014 à 17 h 50 min

    Ma fille a été les voir à Clermont-Ferrand, la salle était pleine à craquer, Détroit a récupéré tous les fans de Noir Désir, ce qui montre que la star est bien Bertrand Cantat et ses fans n’ont pas décroché . On ne va pas revenir sur le débat artiste/ homme , mais personnellement, et bien que reconnaissant son talent, je ne peux pas faire abstraction de l’homme, je n’irai pas le voir sur scène .

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  3. Claude Fèvre/ Festiv'Art 15 octobre 2014 à 18 h 16 min

    Bien sûr, nous avons déjà longuement débattu de ce point délicat, s’il en est… Une remarque : le titre de cette chronique a quelque chose de choquant, à moins de compter sur l’amnésie de nos lecteurs.
    Comment peut-on parler de « désinvolture » et écrire « N’ayons l’air de rien »… ? Là, j’avoue ne pas comprendre…
    Trop noire, cette histoire, décidément trop noire !!!!

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  4. catherine Laugier 15 octobre 2014 à 18 h 56 min

    Détroit, c’est vrai, c’est beau musicalement.
    Mais Noir Désir. Comme si c’étaient les autres qui devaient virer. Que sont-ils devenus, au fait. Des nouvelles ?

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    • Norbert Gabriel 17 octobre 2014 à 12 h 53 min

      Serge Teyssot-Gay a participé à d’autres projets musicaux après avoir quitté NoirDésir et Cantat, d’une part parce que Noir désir n’avait aucune chance de repartir, et puis en raison de divergences avec Cantat, mais il est resté assez flou sur la nature de ces divergences dans l’interview que j’ai entendue, il y a bien 2 ans…
      Les autres, je sais pas.

      Après avoir soutenu sans réserve Cantat au moment de Vilnius, voilà ce qu’il déclare quelques années après, Interviewé par le journal Le Progrès, il dira au sujet de Noir Désir : «  Bertrand Cantat a complètement cassé le groupe, bien qu’il affirme le contraire. Il est dans un renversement total du réel. Ce sont des propos de manipulateur. »
      Je ne sais si c’est avant ou après le suicide de Kristina Rady.

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  5. Michel Kemper 17 octobre 2014 à 10 h 47 min

    Je lis ce papier, dont j’ai validé la publication, comme celui d’une fan. Dans ma tête ça relativise grandement. Je dois avouer bien aimer Noir Désir, bien aimer Détroit (le disque m’est très agréable même si je me suis interrogé, comme tout le monde ou presque, sur la portée de certaines chansons). Mais je n’aurais certainement pas en moi la passion qu’anime Marie.
    Je tique un peu plus à la lecture du passage concernant Salomé Leclerc. « Chiant comme la pluie » sauf que la pluie ne l’est pas forcément. Et pas pour tout le monde. C’est dans la même « formation » (seule sur scène, avec sa guitare électrique et son tambour) que je l’ai vu le mois passé au Québec. Un de mes amis journalistes, présent lui-aussi, est resté de marbre à sa prestation. Moi je suis entré dans son monde, dans sa dentelle de mots : peu d’artistes me semblent doués comme elle pour parler des choses de l’amour. Elle excelle en cet exercice. Je ne crois pas (c’est d’ailleurs un peu insultant de le prétendre) que ce soit la gentillesse d’un public heureux de voir bientôt Cantat qui a fait que « l’ambiance était chaleureuse » mais bien sur les qualités propres à cette jeune chanteuse. Evacuer d’un trait de plume, de deux doigts sur le clavier, en quelques mots assassins, cette artiste pour longuement tartiner sur son idole, me semble un peu léger, indélicat. Mais c’est ma perception. Et chacun est libre de penser et d’écrire autrement.
    Pour nos lecteurs occasionnels, je recommande la lecture de la chronique de scène publiée le mois passé sur NosEnchanteurs : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2014/09/15/granby-2014-salome-leclerc-lamour-et-le-mystere
    Et cet autre article, critique discographique publiée hier sur le site WeLoveMusic : http://www.welovemusic.fr/chroniques/chroniques-dalbums/salome-leclerc-chronique-lalbum-27-fois-laurore/

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  6. ben 24 octobre 2014 à 17 h 11 min

    Quelle belle ouverture d’esprit de publier cet article (au titre mal venu quand même) quand beaucoup de questionnements ont été publiés quant à la décence d’une poursuite de vie publique pour Cantat !
    Personnellement, je n’arrive plus à écouter Noir Désir. La musique est faite d’affects entre auditeur et musicien.

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