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André Bonhomme, joyeux, ironique, intemporel

Andre Bonhomme De laurore« Qu’il est long le chemin / Qui mène quelque part… / Tortueux, mon amour / Les détours, les contours / Qui séparent / L’arrivée du départ / Quelque part… » Il est une agréable permanence de la chanson, de celle quasi intemporelle qui se rit des modes et s’en va cheminant au gré des scènes qui lui sont proposées, devant des publics de rencontres, des amis aussi. Chanson sans âge, comme l’est le bonhomme. Là, en ces sillons nourris d’instruments acoustiques (piano, flûte, bugle, trompette, basson, guitare, contrebasse, violoncelle et percussions), nous sommes plus encore dans un ailleurs confortable.

André Bonhomme, le lyonnais, a le don de faire non des contrefaçons mais des chansons qui ont la patine de l’ancien, de la tradition. Son Chemin de ronde, on peut le croire sorti d’un chansonnier de XVIIIe. Et ses autres, sans être datées, s’inscrivent pleinement dans cette chanson qui vit sa vie, tranquille, à l’ombre des médias qui ne sont pas faits pour elle.

Si on compte bien, ça fait dix albums du bonhomme (le premier en vinyle, le second en k7, les autres en cédé). Dix albums d’un jeune amoureux dont même les sentiments n’ont pas pris une ride, comme frappés d’intemporalité. Son art n’est pourtant pas étanche qui laisse passer parfois les soubresauts du monde (« Je me sens labouré / D’inquiétudes sauvages / Écran dénaturé / Par un fatras d’images / Fausses comme il se doit / Cinéma de mensonges »). Les peurs aussi. A l’étranger qu’on montre du doigt il oppose une fable d’amour, Noémie, où l’aimée part avec son amoureux, qu’on accuse de vol au seul prétexte qu’il est métèque Au chômage, il oppose, avec un rien d’ironie, la joie de travailler en usine : « Pour moi qui fait mes huit heures / Autrement je serais chômeur. » Bien sûr le travail ruine, bien sûr « Quand on pense aux actionnaires /Aux patrons gonflés d’argent / On prendrait une crise de nerfs / Faut bien continuer pourtant… » Du clown aux larmes, André Bonhomme nous ballade d’une émotion l’autre, avec décontraction et cet évident plaisir qu’on sent dans l’intonation. La musique est à l’unisson, quel que soit le registre, le style qu’elle aborde. Y’a pas que dans son usine qu’il y a de la joie : son petit commerce de chansons, même s’il brasse d’autres sentiments, est fait de ça. Plaisir d’offrir, joie de recevoir.

 

André Bonhomme, De l’aurore… au couchant, autoproduit 2015. A commander à André Bonhomme, 15 place de la Croix-Rousse, 96004 Lyon. aci.bonhomme@laposte.net ; Tél.06.68.41.08.38. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Image de prévisualisation YouTube Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à André Bonhomme, joyeux, ironique, intemporel

  1. POIMMIER Marc 12 janvier 2016 à 18 h 48 min

    Oui, merci MICHEL, une nouvelle fois d’avoir réalisé cette chronique de notre Ami Dédé BONHOMME.

    Ses chansons lui ressemblent, nous ressemblent !!! oui elles sont intemporelles, universelles. des chansons écrites récemment côtoient sans problème des plus anciennes, arrangées musicalement.

    Oui, il y a du relief dans ce disque … il y a un petit bijou conçu de phrases enfantines (travail qu’il réalise dans des écoles) mises en chanson par André « la chanson des larmes ».

    Une bien belle discographie !!!

    Chapeau toujours à nos enchanteurs d’évoquer la chanson sous tous ses angles dans toutes sa splendeur, son espace …

    La chanson est riche de ses petites misères et ses joies !!!

    Avec l’appui de certaines perSonnes festivalières de BARJAC, André avait pu être programmé à BARJAC !!!

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