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Tonycello, inhibiteur sélectif de morosité

Tonycello tombé du tabouret Photo Presse

Tonycello tombé du tabouret Photo Presse

Chansons pauvres …à rimes riches, spectacle musical humoristique, Salle de spectacle des Terres Blanches, Bouc-Bel-Air (13)

Une petite incursion pour changer dans une salle municipale, lieu de proximité où nous replongeons dans l’ambiance des cabarets d’antan, et d’où l’on sort en ayant ri aux larmes.

Imaginez un jeune homme charmant certes, mais fort emprunté de son instrument, un violoncelle dont il joue juché sur un tabouret de bar. Comment ? Simplement avec une pique un peu plus longue que la moyenne. Le plus dur est de grimper sur le tabouret sans lâcher ses partitions…Antoine Payen, ce petit frère de Pierre Richard, période Le Grand blond avec une chaussure noire, chevelure bouclée en bataille est, tout comme lui, tout autant maladroit que talentueux (Voir sa douce interprétation des Passantes.)
Mine de rien nous révisons un vaste répertoire de chanson française, de Brel version Jean Poiret (La vache à mille francs ) à Gainsbourg ou Joyet, dans une virtuosité langagière et physique sans temps morts.
Le répertoire typiquement gaulois est aussi à la fête, avec cette petite bonne (belle voix de sopraniste du sieur Antoine pour la circonstance) répétant en boucle «Tous les amis d’Monsieur me l’ont déjà dit. »  Réflexion qui prend toute sa saveur lorsque ce Monsieur l’eut complimenté « Mieux qu’ma femme tu t’y prends bien mieux… »

Il bute d’un air innocent sur les contrepèteries de Serge Llado, « Il ramone les valves à fumer », ou « Elle attrape au vol les rossignols du caroubier », ou esquive les rimes grivoises attendues… La description des joies de la vie de célibataire, recensées par Eric Toulis, sent le vécu. Le choix de la version féminine de la chanson de Joyet, La gérontophile, suivie de la féroce Mère de Lucy qui occit sa fille coupable de désir de progrès, apporte un piquant supplémentaire…

Mais c’est aussi l’occasion d’apprendre à jouer du violoncelle posé sur les genoux comme une grosse guitare, selon les conseils éclairés de Boby Lapointe. Le cachetonneux des Lilas, intermittent qu’est l’artiste rêvant d’une place de musicien de concert, raconte sa négociation ratée d’un concert symphonique, chorégraphique et pyrotechnique avec une municipalité bien trop pingre. Echoue à son Concours semi-professionnel de violoncelliste, commenté comme une épreuve de patinage artistique, où chaque faute réclame l’indulgence du jury…Prétend qu’il suffit de connaître deux accords, bling et blang, pour jouer le répertoire chansonnesque, et même la musique classique. Démonstrations avec Brassens ou Carla Bruni, dans la variante bling bling, mais aussi avec La Petite musique de nuit de Mozart ou la huitième Symphonie de Beethoven, notre européen hymne à la joie…
Et nous fait part des résultats de son stage pour améliorer le spectacle : prendre l’espace, ce qui entraînera quelques acrobaties dignes de Buster Keaton. Et mieux communiquer avec le public, tentant vainement de lui faire reprendre de mémoire les onze prénoms de La femme d’Hector…

Conclusion ? « Se coucher tard nuit » comme dit Raymond Devos…

Le site de Tonycello, c’est ici ce que NosEnchanteurs  en a déjà dit, c’est là  

« Le cachetonneur des lilas » 2011 au Biplan à Lille Image de prévisualisation YouTube

 

 

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