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Matthias Vincenot : que Dire

dire vincenotMatthias Vincenot a son rond de serviette sur NosEnchanteurs. Non qu’il y soit privilégié mais notre ami Matthias a toujours deux fers au feu, toujours un projet, un bouquin, une action, ici un disque, sur le gaz. Résumons pour nos lecteurs étourdis : enseignant à la Sorbonne, Matthias Vincenot y anime les soirées culturelles, avec parfois d’insolites, d’improbables rencontres que sans lui nous ne saurions imaginer, à plus forte raison dans ce temple du savoir : des chanteurs bien comme il faut et d’autres de variétés, il faut le faire. Il ose le faire. C’est avec ces mêmes ingrédients, le sel et le sucre, l’eau de rose et le feu de la révolte, qu’il concocte son festival chaque mois d’août à Concèze. Franchement, voir se succéder sur la même scène, le même soir, Jean-François Mickaël et Alain Aurenche est un de ces moments qu’il faut avoir vécu. Pour savoir que c’est possible. Vincenot est aussi le co-créateur, avec Thierry Cadet, du Prix Georges-Moustaki de la Chanson indépendante. Il bidouille des agendas surprenants, noircit des cahiers de notes et de poèmes. Il est poète et nourrit l’équation impossible des amours entre chanson et poésie, comme si, malgré Aragon et Prévert, Couté et Cadou, la messe n’était pas encore dite, comme si les académiciens n’avaient pas encore rendu leur verdict, entériné leur rejet viscéral car méprisant. Rien que pour cette douce et altruiste utopie, Matthias Vincenot nous est indispensable.

De le voir enregistrer un disque n’est donc pas surprenant : c’est dans la logique du bonhomme. Disque qui ne sera jamais d’or. Mais il n’est pas dit que ce disque dorme. Ce sont vingt et un poèmes dits par Vincenot, magnifiquement accompagné par Étienne Champollion et l’Ensemble DécOuvrir (des musiques originales composées inspirées par ces poèmes), pur produit de Concèze aussi sûrement que la framboise. Et trois autres chantés l’un par Antoine Coesens, l’autre par Damien Roquetty, le troisième par Émilie Marsh. Et un dernier pour la route, dit par cinquante-trois artistes : la Génération deux mille quoi qui, l’an passé, a fait l’objet d’un petit ouvrage… de Vincenot. Matthias Vincenot n’effeuille ni la rose ni la marguerite : lui parle de la vie telle qu’elle s’offre à nous, telle que nous pourrions, avec un peu de volonté, la modifier, la remodeler. Une poésie les pieds sur terre, sans trop de pleins ni de déliés. Une poésie de bon sens et de copains et ce n’est pas pour rien que tant d’entre eux viennent un vers, un seul, qui mis bout à bout avec les autres nous parle de nous, au présent et au futur.

Hors mode, hors moule, ce disque ouvre une nouvelle collection, « Dire », chez EPM, dont le catalogue est fait de plein de chansons, de plein de poésie aussi. Cette collection (comprenant trois pièces : Françoise Ascal, Werner Lambersy et Matthias Vincenot) sera présentée le mercredi 1er juin 2016 à partir de 19 heures à l’Espace de L’autre livre/Éditions EPM, au 13 rue de l’Ecole Polytechnique à Paris 5e (métro Maubert-Mutualité).

 

Matthias Vincenot, Hors cadre (collection Dire), EPM poésie 2016. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Matthias Vincenot, c’est ici.

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