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Barjac 2016. Philippe Torreton, tonnerre de Leprest

Philippe Torreton (photos Anne-Marie Panigada)

Philippe Torreton (photos Anne-Marie Panigada)

Le festival de Barjac subit les outrages des orages et endure les dures conditions des spectacles en plein air, même dans les régions où l’été est sec ! Dommage, car la prestation de Philippe Torreton reprenant les textes d’Allain Leprest avait formidablement commencé sur la grande scène. Il était accompagné d’un percussionniste subtil dont les sons créaient un climat ajusté au déroulé des fulgurances de Leprest. Une fois lancé on ne pouvait imaginer un autre instrument d’accompagnement aussi pertinent. Et la déclamation du comédien, sa voix puissante et sa gestuelle donnaient aux textes un éclat et une résonance, une réalité quasiment palpable. Le monologue avec Mec était d’une belle épaisseur humaine, aussi prenant que Jef par Jacques Brel ! Le son de la voix et les envolées lyriques dessinaient un saisissant portrait de Chien d’Ivrogne. Quand vient l’intime, l’inavouable de On n’était pas riche, le ton du récitant se fait plus doux, plus secret, plus touchant, comme dans les énumérations de Combien ça coûte. Et si la hâte de Ton cul est rond est justifiée et bienvenue, on aurait aimé découvrir avec moins d’emphase et plus de minutie le petit capharnaüm du Sac à main de la putain !

17 h , samedi 3 juillet 2016, place Charles Guynet à Barjac. Le festival s'ouvre qui d'emblé s'inscrit dans la tradition, inscrit ses pas dans ce qui est déjà tracé. A la notable différence que la modestie prédomine. Que c'est le président du festival, Jean-Michel Bovy, qui ouvre les festivités et convie son nouveau directeur artistique, Jean-Claude Barens, à dire deux mots, guère plus pour cet homme de l'ombre, plus habitué des coulisses que de la pleine lumière. C'est le bouillonnant et truculent maire, Edouard Chaulet, qui, par des mots pesés, calculés, égratignera un peu ce qui a précédé. « L'an passé, ici même, nous fêtions la 20e édition du festival de Barjac ; étrangement, nous en fêtons la 22e cette année », inscrivant de nouveau ce festival dans la logique et la politique de la collectivité qu'il dirige. Modestie encore. La soieré au château débute par l'arrivée en scèbne des responsables de l'association Chant libre, du régisseur en chef et du directeuir de la progeammtion, seul et unique fois de tout le festoval où nous les verrons sur scène. C'est dit, c'est acté. Grande économie de mots pour dire le changement, une prgrammation plus ouverte, un nouveau projert artistique. Barjac 22e édition vient de débuter, sans le moindre accroc, dans la confiance et une légèreté dans l'air entre toutes agréable.

Samedi 3 juillet 2016, 17 h, place Charles Guynet à Barjac. Le festival s’ouvre qui d’emblée inscrit ses pas dans ce qui est déjà tracé. A la notable différence que la modestie désormais prédomine. Que c’est le président du festival, Jean-Michel Bovy, qui ouvre les festivités et convie son nouveau directeur artistique, Jean-Claude Barens, à dire deux mots, guère plus pour cet homme de l’ombre, plus habitué aux coulisses qu’à la pleine lumière. C’est le bouillonnant et truculent maire, Edouard Chaulet, qui, par des mots pesés, calculés, égratignera un peu ce qui a précédé. « L’an passé, ici même, nous fêtions la 20e édition du festival de Barjac ; étrangement, nous en fêtons la 22e cette année », inscrivant de nouveau ce festival dans la logique et la politique de la collectivité qu’il dirige. Et saluant « les mutins d’octobre » que sont à ses yeux les administrateurs de l’association Chant libre, ceux qui ont osé se rebeller l’an passé et ainsi modifier le destin du festival.
Modestie encore. Quelques heures plus tard, au château , le festival début réellement par l’arrivée en scène des responsables de l’association (on met enfin des visages sur des noms), du régisseur en chef et du directeur artistique, seul et unique fois de tout le festival où nous les verrons sur scène. C’est dit, c’est acté. Grande économie de mots pour dire le changement, une programmation plus ouverte, un nouveau projet artistique. Barjac 22e édition vient de débuter, sans le moindre accroc, dans la confiance et une légèreté dans l’air des plus agréable. Michel Kemper

Au demeurant, l’ensemble des mises en scènes vocales et gestuelles était éblouissant, et visiblement l’artiste vivait intensément chaque texte, les enchaînant parfois l’un à l’autre sans laisser de place aux applaudissements. La pluie est arrivée – ça ne s’invente pas – quand il a commencé Il pleut sur la mer et le spectacle a été interrompu après Y a rien qui s’passe ! Juste au moment où le talent de Philippe Torreton, qui aurait pu ainsi réciter n’importe quelles chansons, se faisait exceptionnel en rencontrant la puissance des textes d’Allain Leprest… Sur chaque titre, le spectateur faisait une redécouverte évidente de l’écriture de Leprest, de ses enchainements extraordinaires de métaphores, de son sens de la progression, de la précision de ses portraits. Peu d’auteurs de chansons, à part Georges Brassens, Rémo Gary ou Anne Sylvestre et quelques autres, pourraient sortir grandis d’un tel traitement. Philippe Torreton est comme une moissonneuse dans un champ de blé, qui avale tout le chaume et, quand la récolte est de qualité, en ressort le grain pur. On n’aurait pu mieux commencer cette édition du festival : les éclairs et le tonnerre étaient à l’unisson de la vigueur de l’artiste et de l’ambiance de la fête que seule la pluie a pu écourter.

 

Ce que NosEnchanteurs à déjà dit de Philippe Torreton, c’est ici..

Une réponse à Barjac 2016. Philippe Torreton, tonnerre de Leprest

  1. Odile 23 décembre 2016 à 10 h 06 min

    Un article qui m’avait échappé , très bien écrit et qui nous fait regretter de ne pas avoir été là.

    Répondre

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