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Un Sttellla au poil, rien que pour les mômes

Le-ComPile-Poil-de-Sttellla-pour-les-enfants-DigipackAinsi Fonck, Fonck, Fonck… A écouter Sttellla (en fait Jean-Luc Fonck, tant qu’il est vrai qu’il est Sttellla à lui tout seul), on sait que nombre de ses chansons plaisent à nos gosses. Parce qu’elles sont facétieuses, pétillantes, colorées, parce qu’il y a parfois des gros mots dedans, ou des tous petits mais qui font grosse impression, parce que c’est plein de jeux de mots, de marabouts-bouts d’ficelles, de bouts de phrases mémorables que ça en jette de les sortir, sinon en classe, au moins dans la cours d’école, que ça en épate les filles de tant d’esprit et d’érudition : « Aglagla Aglaé, t’es vraiment un glaçon manqué ! » Aaah aaah. Garder par devers soi un peu de Sttellla c’est posséder des codes sociaux chics et pas chers, utiles en toutes circonstances. C’est grandir dans l’estime de l’autre, se hisser dans la presque aristocratie de l’humour, en tous cas place de Brouckère : nous parlons bien ici de l’humour belge, pas encore inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco mais ça ne saurait tarder, une fois.

« Quelle heure reptile ? / Je n’en saurien », « J’aime pas les singes / Oh guenon », « A force de beurrer des tartines / Tu vas t’attirer de gros sandwiches », faut oser. Sttellla ose tout, même et surtout le plus absurde. Tant que c’en est drôle, que ça ressemble à la vie, aux bonbons qui piquent, particulièrement les têtes brûlées, avec au moins triple effet kiss-kool. Ce sont les adultes, bien trop sérieux, qui gâchent tout. Fonck est en délit d’éternelle enfance : chez lui y’a que le corps qui a grandit, l’esprit est resté intact, d’origine, pas souillé. S’il y a de la particule fine dedans, elle n’a rien à voir avec vos pots d’échappement.

La comPile’Poil a son lot d’animaux, des filles à la taille de guêpe et aux cuisses de grenouille, des vacances d’été à la plage et des bouchons pour y aller (où nous sommes « coincés comme des sardines dans des caisses à savon »), le fils de l’homme invisible aux transparents (est-ce un trans-genre ?), du temps à perdre, parfois de l’ennui. Ici, Les bananes sont jaunes « mais les petits pois sont rouges », le téléphone pleut (« après la pluie le bottin », celle là je ne m’en lasse pas), les égyptchiens aboient la caravane passe… La vie s’écoule, les mots s’assemblent en d’astucieuses combinaisons, les sourires sont au beau fixe. Une autre planète que la nôtre ? Non, la même, avec d’autres lentilles, d’autres prismes, genre kaléidoscope déjanté. Et une légèreté ambiante qui seule peut venir du plat pays. Un pays dont le symbole est un gosse qui pisse ne peut que nourrir en son sein un stellaire Sttellla, un Fonck la tête dans la lune à la manière d’un Pierrot gourmand.

Et la bande-son ? A l’unisson, vous vous en doutez ! Du rythmé souvent, de quoi souvent se déhancher, des percus et des bruitages, des boites à rythmes, largement de quoi faire discothèque dans sa chambre (il ne vous manquera que la boule à facettes).

A quinze jours de Noël, faites-vous livrer ce petit bijou, cette comPile’Poil que vous partagerez avec vos rejetons de présence, histoire de faire culture commune, transmission, transgression.

 

Sttellla, La comPile’Poil de Sttellla pour les enfants, Team 4 Action/Victor Mélodie 2016. Le  site de Sttellla, c’est là ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Sttellla, c’est ici.

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