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Aubercail 2017 [1/4]. Danny Buckton, le garçon talentueux

Dany Buckton à Aubercail (photos Vincent Capraro)

Danny Buckton Trio à Aubercail (photos Vincent Capraro)

C’est à L’Embarcadère d’Aubervilliers que Thomas et Gérard Pitiot nous invitent Aubercail. Pour sa onzième édition, le festival des mots dits a choisi une autruche pour son affiche. Étrange idée, me direz vous, quand on sait que le volatile a les yeux généralement plus gros que son cerveau ! N’ayez crainte. La programmation 2017 n’a toujours rien a voir avec celle de l’Eurovision ou de The Voice. Venir à Aubercail, c’est y découvrir des artistes aux univers singuliers. Des artistes libres, généreux qui partagent cette passion de la poésie, du vivre-ensemble, de la finesse et de l’humour. Cette chanson libertaire reste un rempart contre toutes les exclusions, les peurs irrationnelles qui sclérosent notre société. Pour une semaine de spectacles hauts en couleurs, les organisateurs de l’événement, nous ont offert encore une programmation de résistance qui laisse place à la diversité musicale et d’écriture. Place, en quatre articles et en quatre artistes (Danny Buckton, Les Fouteurs de joie, Michel Boutet et Sapho), à quelques moments d’émotion.

Danny Buckton Trio ouvre les festivités avec ses deux compères musiciens, Côme Huveline (batterie, guitare) et Renan Richard (bandoléon, guitare, saxo). Danny (Thibault dans la vraie vie) livre son univers gentiment décalé. Avec son air de ne pas y toucher, une timidité savamment assumée dont il joue parfaitement, il chante les déchirures de la vie avec une finesse incroyable. C’est la passion qu’il nous balance presque en s’excusant d’être là, au travers de textes ciselés dans un français que Brassens aurait adoré : « En ce temps-là si j’eusse vécu et si le choix me fût échu je me serais fait poète pour embobiner les minettes, mais de nos jours c’est bien bête, la poésie est désuète et les minettes sont devenues plus averties qu’ingénues. »

DSC-0265b,medium_large.1495059512Écorché, émouvant, le jeune Danny maîtrise la scène presque comme un vieux routard. Il en connaît les ficelles. Il fait mouche : entre chaque chanson, ses réflexions savoureusement surréalistes donnent des respirations d’humour qui fonctionnent parfaitement sur un public conquis. Il se plaindra de devoir ré-accorder sa guitare qui lui a été pourtant vendue accordée. Danny réussit aussi la performance de simuler un orgasme masculin dans un voyage onirique avec Le facteur qui doit faire signer un recommandé à une belle fantasmée quelque peu entreprenante. Ses chansons se font l’écho de la difficulté de rencontrer l’âme sœur mais on ne doute pas un instant qu’avec sa bouille d’ange et cette sensibilité à fleur de peau, le garçon n’a aucun souci à faire fondre la gente féminine. Le titre de son dernier album est clair : Des femmes et du néant.

Le sujet est pour lui une source d’inspiration majeure. Danny nous a confié avoir pratiquement fini d’enregistrer l’album suivant, avec des musiciens exceptionnels. On a hâte de découvrir et de vous donner des nouvelles de ce garçon talentueux très vite.

Danny cède la place aux Fouteurs de joie, et c’est encore une autre histoire. On vous en parle demain sur NosEnchanteurs.

 

Le site de Danny Buckton trio, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Pour voir l’ensemble des clichés de Vincent Capraro, se rendre ici. Image de prévisualisation YouTube

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