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Pourchères 2017. Buffaud et usage de Buffaud

Le Buffaud quatuor (François Buffaud est au centre) en compagnie de Sabine et Monique, les boss de La Chansonnade (photos Marie Olivier)

Le Buffaud quatuor (François Buffaud est au centre) en compagnie de Sabine et Monique, les boss de La Chansonnade (photos Marie Olivier)

9 juillet 2017, La Chansonnade, Pourchères (Ardèche),

 

On ne va pas tout le temps se plaindre des caprices de la météo, ça f’rait rengaine. D’autant que ce qui nous tombe du ciel, bien à l’abri dans cette bergerie, n’est rien que du bonheur. Qui plus est d’une musicalité plutôt rare à Pourchères. Ça swingue, ça louche et ça manouche. Ça jazze, avec du Gin dedans : « On a l’alcool en phase… » Ça valse parfois. Ça tangue, ça vibre, ça balance, ça vous remplit la salle, ça fait cabaret parisien en sous-sol sauf qu’ici, à Pourchères, il y a bien plus de monde encore. Et qu’on a bien les pieds sur terre, qui d’ailleurs ont la bougeotte.

Lui, c’est François Buffaud. En temps normal (là, il pleut des cordes, mais c’est infiniment musical) on dit le « Buffaud trio ». Il a dû faire réimprimer son matériel de promo en « Buffaud quatuor » : sa belle entreprise est en expansion, ça va plaire à Macron. Sanlaville a senti la campagne et est venu y ajouter sa touche et son art à la contrebasse. Lui cité, citons les autres : aux guitares Philippe Parant et à l’accordéon Sébastien Debard. Qui me souffle que quand il y a au moins Debard on capte bien ? L’accordéon parfois s’Argentine en d’autres et désirables notes, celles qui appellent l’amour, celles qui retiennent l’amitié. La musique des Buffaud trio est comme un panneau solaire : elle capte et restitue la chaleur, est énergie qu’elle redistribue.

09072017-3M6A3149Dans cette salle, c’est dès l’entame canicule, à croire que Buffaud y a installé son fan-club, incandescent il va de soi. Bien une personne sur deux connaît tout ou partie de ses chansons. Il devra bisser même On f’ra semblant (…quand on sera mort), la preuve que, justement, il ne fait pas semblant. C’est déjà incroyable tube, faudra le faire savoir en hauts lieux, chez Drucker et Varrod malgré leur légendaire surdité. La voix de Buffaud est grosse et ronde, bien en bouche. Elle vous est vite indispensable « comme si c’était la première fois » : j’vous raconte pas si c’est la vingtième… Car on devient vite addict. Autre tube encore, Les cabines de plage, nostalgie balnéaire un rien surannée « des parasols de toile / et la plage en galet ». Pour peu, vous entendriez les mouettes. En fait on se refait toute la gamme des sentiments, de l’émotion à fleur de larmes (« Maman, tu nous as écrit / Les pages d’une vie si belle ») à la joie en partage. Buffaud réussit même à faire siens Les Bourgeois, c’est dire s’il est loin d’être un brèle.

09072017-3M6A3057On se dit que l’étroitesse de la scène fait que tout le monde est condamné à être au premier plan. Mais c’est toujours pareil chez Buffaud trio, frappé d’égalité. Y’a pas une vedette et les autres : dans la calligraphie du cœur, tout le monde a le même corps, la même typo, le même caractère généreux. Chacun y va de son art, de son talent, de sa virtuosité : tout dans le même pot commun. Eux et, quitte à faire, le public, pas manchot, pas avare.

« Reprenez la légende / Qui dit que tout se peut / Si chacun fait l’offrande / Du joli peu qu’il peut ». Programmatrices, programmateurs, si vous me lisez, signez Buffaud, paraphez son contrat : ma foi, vous offrirez là à votre public un singulier cadeau.

 

Le site de François Buffaud, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

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