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Les amis de Georges 2017. Une cuvée bien mise Aufray

(photos Vincent Capraro)

Angelina Wismes (photos Vincent Capraro)

Gala des Amis de Georges 2017, 24 septembre 2017, Théâtre La Grande Comédie à Paris,

 

Depuis trois ans, NosEnchanteurs accompagne le gala annuel des Amis de Georges. Dire que nous sommes chaque fois impatients de cette rencontre est doux euphémisme. Ce gala n’est pas un simple spectacle, mais le rendez-vous d’amis, de passionnés. Et, au rendez-vous des bons copains, y’a pas souvent de lapins… En cette fin de matinée, nous pressons le pas pour retrouver le maître de cérémonie, Jean-Paul Sermonte, pour une rencontre avec Hugues Aufray. En compagnie des techniciens du son, nous assistons discrètement aux balances. Très concentré, le chanteur se montre exigeant sur le travail du son. Cet hommage, il le veut à la hauteur de l’estime qu’il porte à Brassens et à l’œuvre. Lui qui nous dira plus tard n’être « qu’un amateur » nous montre combien la subtilité des réglages du son, de la salle, de ses retours scène, de la reverb, du delay, nécessitent un travail de patience et de perfection. Pour un instant, ses remarques nous donneront l’illusion d’avoir « l’oreille absolue » ! L’artiste aura la gentillesse de nous recevoir dans sa loge pour nous accorder un entretien exclusif : nous y reviendrons.

Comme il est beau ce public amoureux de Brassens. Des mines radieuses, tu trouveras là la fine fleur de la populace, que de la mauvaise herbe, braves gens ! A l’entrée, on s’arrache les dernières parutions de l’association, le DVD des éditions passées. La salle se remplie doucement au son de La mauvaise réputation dans la version de Riké, clin d’œil à nos copains de Sinsémilia, autre bande d’amoureux des mots, de l’irrévérence, dont l’humanité ne peut que se retrouver dans l’esprit Brassens.

Pierre Douglas

Pierre Douglas

Premier artiste de cette soirée : Pierre Douglas. Journaliste radio-télé dans une autre vie, on ne remerciera jamais assez Thierry le Luron de l’avoir encouragé à devenir humoriste (fidèle du Don Camillo, du Caveau de la République et des Deux Anes). Son imitation de Marchais reste un incontournable : vingt ans après la mort de leader du PCF, le public le lui demande encore. Il ne pourra d’ailleurs sortir de scène sans avoir lancé le célèbre « C’est un scandale ! » Mais ce garçon dispose d’autres cordes vocales à son arc. C’est en chanteur qu’il entre en scène : Le temps ne fait rien à l’affaire sera une introduction parfaite à ses sketchs truculents, dans la grande tradition des chansonniers. Le temps passe mais la matière première reste dense… Petit con d’la dernière averse ou vieux cons des neiges d’antan (toutes ressemblances avec des personnes en lien avec une élection présidentielle récente ne serait que pure coïncidence bien évidemment). DSC-5122b,medium.crop.2x.1506963954Pierre Douglas revisitera L’Orage dans une version très personnelle avant d’accueillir la seconde artiste de la soirée, la très talentueuse Angelina Wismes qui avait enchanté le public l’an passé sur cette même scène, avec son interprétation de Barbara. Les amis de Georges ont souhaité ce supplément d’âme : ce fut une évidence d’accueillir Angelina en deuxième année. Accompagnée par son pianiste Daniel Roca, cette jeune femme vous bouleverse instantanément. La môme Angelina réussira la performance d’interpréter du Piaf magistralement, tout en sensibilité, en conservant l’esprit, la substance, et bien loin de la copie servile inutile. Elle s’approprie différents univers et porte si haut l’art de l’interprétation personnelle qu’elle n’a rien à envier aux illustres aînés de la chanson à qui elle rend hommage. Elle passe de Habaytak, de la grande chanteuse libanaise Fairuz, à Hijo de la Luna avec une aisance déconcertante. Des registres très différents mais toujours des choix subtils, teintés d’un féminisme intelligent et efficace. Sa Parisienne de Marie-Paule Belle en est une belle illustration. On retiendra ses Stances à un cambrioleur, une des chansons les plus difficiles à interpréter de Brassens, qui fera l’unanimité. Angelina me confiera pourtant, à l’entracte, qu’elle redoutait d’ennuyer le public avec cette chanson très longue ! Compte-tenu de la bousculade pour se faire dédicacer son album, je ne suis pas certain que ce fut le cas. Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, cette artiste n’a pas fini  de nous étonner. Elle le prouvera même avec sa propre composition, son voyage sur la Ligne 6.

DSC-5289b,medium.crop.2x.1506963954Après un entracte, et la traditionnelle loterie qui fera gagner au public entre autres l’intégrale Brassens en CD, c’est le très attendu Hugues Aufray qui entre en scène pour un tour de chant de circonstance : J’ai rendez vous avec vous, A la Bastoche, Céline, N’y pense plus, Saturne, La Prière… Seul en scène il tient la barre le capitaine de Santiano. Hugues traverse la houle, les déferlantes du temps, avec toujours la même fraîcheur. On redevient tous adolescents à son contact. Cet homme est à lui même une invitation au voyage, à la curiosité des cultures, la tolérance et la liberté. Il partagera un dernier titre, Le Gorille, avec tous les artistes présents dans la salle : Serge Llado, Yves Uzureau et bien d’autres. Tous montent sur scène pour un final chaleureux, le capitaine et ses mat’lots, les amis franco de port…

Partager, échanger, chanter et rire, voilà la volonté de ce bel équipage. Tout l’esprit Brassens est là. Rendez-vous est pris l’année prochaine pour continuer à faire vivre ce patrimoine d’utilité publique.

Quant à nous, revenons quelques heures auparavant dans la loge d’Hugues Aufray. Il nous accueillait la guitare sur les genoux… CLIQUEZ ICI POUR LIRE L’ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC HUGUES AUFRAY.

 

Le facebook d’Angelica Wismes, c’est ici. Le site d’Hugues Aufray, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

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2 Réponses à Les amis de Georges 2017. Une cuvée bien mise Aufray

  1. Julien Madeleine 20 décembre 2018 à 23 h 46 min

    je suis peintre amateure, faut-il demander une autorisation pour faire des portraits de Georges puis les exposer, et à qui demander s’il y a des droits d’auteur ou de droits à l’image, d’apres photos de disque ou du Web.
    Merci d’une réponse précise bien cordialement Madeleine
    de Gaujac 30330

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  2. Joël Luguern 22 décembre 2018 à 18 h 34 min

    Il y a cinq ans, j’ai écrit une biographie de Pierre Barouh (« Pierre Barouh, l’éternel errant ») aux éditions Jacques Flament. Pour la couverture du livre, l’éditeur souhaitait un portrait du chanteur-auteur-compositeur-producteur-cinéaste, réalisé d’après une photo. Une amie peintre se chargea de le faire.
    C’est ainsi que j’ai appris qu’il n’y avait aucun droit à payer ni aucune autorisation à demander à quiconque. Que ce portrait était une oeuvre en tant que telle.
    Cela se passait comme ça il y a cinq ans. Je doute fort que la législation ait changé.

    Répondre

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