Barjac 2019. Mathieu Barbances, en Méditerranée
Bleu Méditerranée pour Mathieu Barbances à Barjac (photos Anne-Marie Panigada)
Dans tout festival il y a le haut de l’affiche, celui qui fera « vendre », parce qu’il le faut. L’économie oblige ce genre de choses mais on le remarque à peine quand c’est fait avec intelligence et cohérence, loin d’une programmation racoleuse… Un festival ne se limite pas à ces soirées locomotives et Barjac en est l’exemple même avec cette multitude de propositions faites aux festivaliers tout au long de la journée. Du Jardin des papotages à la salle Trintignant en passant par le chapiteau jusqu’à la Basse cour, Barjac peut ressembler à un véritable marathon. Trop ? Non ! Puisqu’au détour de cette folle course de fond ce sont de belles surprises qui attendent les festivaliers les plus téméraires.
On peut ainsi découvrir des petites pépites, comme celle proposée par Mathieu Barbances à la Basse cour : Né quelque part, un spectacle jeune public adapté d’un « J’aime lire » : Les trois étoiles de Gwenaelle Boulet. « Lorsque j’ai lu ce roman là a mes filles, j’ai trouvé ça très bien raconté et je me suis dit que c’était comme ça qu’il fallait parler de ce sujet aux enfants. J’ai décidé de l’adapter pour la scène en y intégrant des chansons ». Le sujet ? La guerre, l’exil, la traversée de la Méditerranée en bateau gonflable surpeuplé puis l’arrivée en Europe où l’on est pas attendu, surtout pas accueilli ! Ce conte de Noël un peu particulier est l’histoire d’une famille Syrienne en fuite, l’histoire de Tarek, un petit garçon qui va vivre cette aventure avec excitation dans un premier temps puis va vite comprendre que les enjeux sont bien plus complexe que ceux d’un simple voyage. 
Chanteur et conteur, Mathieu Barbances nous plonge dans le quotidien de cette famille en migration. Il incarne à tour de rôle le petit garçon, les parents ou d’autres compagnons de fortunes. La contrebasse et le ukulélé viennent compléter les instruments du conteur (corps et voix) pour nous immerger dans ce voyage avec sensibilité et humour. « Lorsque l’on regarde le bassin méditerranéen sur une carte je trouve ça très beau. A l’échelle du monde, c’est très petit et on est tous voisins. Et je trouvais ça beau de suivre le parcours de cette famille avec le continent européen qui se découvre autour de la Méditerranée ».
La réussite de ce spectacle vient aussi de l’ingénieuse scénographie qui accompagne Mathieu Barbances. Un grand tissu bleu en fond de scène sur lequel il viendra apposer des peaux de chamois représentant les pays traversés par la petite famille et c’est tout un continent qui apparaît avec leur aventure.
Le site de Mathieu Barbances, c’est ici. Nous reviendrons prochainement sur la sortie du disque « tout public » de Mathieu Barbances : Tout contre.
(commentaire publié sur facebook)
Je devais y aller 10 mn, juste pour faire les photos, et j’ai pas réussi à partir. C’était tellement prenant qu’il a fallu que je me fasse violence au bout d’une demie heure, pour ne pas rater Elie Guillou aux Papotages. Et j’ai couru ensuite acheter le petit livre pour mon petit-fils, mais aussi pour savoir la fin de l’histoire ! Plus deux autres livres, pour offrir à l’école de mon village et au petit réfugié syrien qu’on y a accueilli. C’est mon coup de coeur découverte du festival ! Hier soi, j’ai passé deux heures sur le site de Mathieu pour y lire toute la démarche pédagogique, on ne se refait pas quand on est ancienne enseignante !!! Sûr que, comme Julien, je vais faire une pub d’enfer pour ce spectacle. Et pour que j’écrive sur Facebook, moi qui y suis plutôt allergique, faut vraiment que je sois motivée !
J’étais un peu triste à l’idée que personne n’était prévu pour écrire un article sur ce spectacle. Merci, merci Julien de l’avoir fait ! C’est mon coup de coeur découverte du festival. Venue quelques minutes pour faire des photos, je n’ai pas réussi à en décoller et j’ai dû me faire violence pour aller, presque à la fin, au Jardin des Papotages voir Elie Guillou que je ne voulais pas rater non plus. Je me suis précipitée ensuite pour acheter plusieurs exemplaires du petit livre, pour savoir la fin de l’histoire et offrir à l’école de mon village, à mon petit-fils et à un petit garçon syrien réfugié chez nous. Hier, j’ai passé deux heures sur le site de Mathieu, pour lire la démarche pédagogique et l’aventure de ce spectacle indispensable par les temps qui courent.