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Belle du Berry (Paris Combo), 1966-2020

Belle du Berry, au sein de Paris-Combo (photo non créditée)

Belle du Berry, au sein de Paris-Combo (photo non créditée)

Sur les réseaux sociaux, Belle du Berry partageait ces semaines les premières annonces de l’album à venir du groupe dont elle était la voix, Paris Combo. Rendez-vous annoncé pour 2021, Quésaco devait résonner de nombre de questions. En chansons.

Et voilà que l’agent du groupe a annoncé ce mercredi 12 août que la chanteuse s’est éteinte dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 54 ans, emportée de façon subite par un cancer.

Belle du Berry, de son nom d’état civil Bénédicte Grimault, auteure-compositrice, interprète, ayant grandi dans la commune du centre de la France de Berry Bouy (elle lui avait dédié une chanson) avait débuté, après des études cinéma, dans des groupes aux dénominations plutôt joyeuses : Les PPI (Les Pervers Polymorphes Inorganisés), Les Endimanchés puis Les Champêtres de Joie. Premier cercle où elle rencontra quelques-uns de ses fidèles musiciens. Passionnée de diverses approches artistiques elle collabore en 1992 avec le chorégraphe Philippe Decouflé sur les ballets crées pour l’ouverture des jeux olympiques d’hiver d’Albertville.

Inspirée par l’esprit cabaret elle commence ensuite sa longue et fructueuse collaboration avec le trompettiste et pianiste d’origine australienne, David Lewis. En duo dans un répertoire intimiste dans de petites salles parisiennes et à partir de 1995 avec l’ensemble Paris-Combo, association de la ville de Paris qui a réuni des musiciens venus de divers horizons, et référence aux petites formations de jazz des années 1930.

Sur des rythmes jazzy et manouche Paris Combo connait le succès en 1999 avec son deuxième album Living room, disque d’or. Succès en France et à l’export dans des pays goûtant la « french touch » (Australie, Brésil, Etats-Unis). Des albums suivent dont Attraction (2001), Motifs et de grandes tournées. C’est d’ailleurs en 2011 après cinq ans de pause, et sur l’invitation à se produire au Hollywood Bowl, à Los Angelès que le groupe s’était reformé puis avait repris le chemin des studios d’enregistrement et des tournées. Ils enchaînent 250 concerts entre 2012 et 2016. Manifestant leur capacité à transformer les salles où ils se produisent en cabaret de jazz et piste de dancing. Leur 6ème album en date,  Tako Tsubo (Syndrome du cœur brisé), chez Cristal/Sony, était sorti en 2017 suivi d’un album de remixes, Paris Combo Remixed. Le quatuor emmené par sa chanteuse Belle du Berry, avec François Jeannin (à la batterie et aux chœurs), David Lewis (à la trompette et aux claviers) et Potzi (à la guitare), enrichi du contrebassiste Benoît Dunoyer de Segonzac, et de l’accordéoniste Vincent Peirani sur certains morceaux, y proposait des versions remixées de leurs chansons. Aucune salle ne résistait au swing chaloupé de Paris Combo. La voix printanière de Belle du Berry menait la danse. « Dans la vie, comme sur scène, elle était d’une grande générosité » confie un ami.

Évoquant sur NosEnchanteurs, en 2018, un concert à La Cigale (Paris), Patrick Engel y partageait une nouvelle fois son enthousiasme : « Alors même que j’ai vu le groupe des dizaines de fois déjà, cette fois-ci a été tout à fait poignante, le jour même de la mort d’Higelin. Un concert particulièrement cathartique et un très bel hommage rendu par Belle du Berry ».

C’est être entre amis, le vrai paradis
De tribu en tribu, on a le dessus
Sur tout ce qui menace notre carapace
Car aux différences, nous on y pense…
On pense à l’amour, à l’amour de son prochain
On en pense que du bien
(On n’a pas besoin – paroles de Bénédicte Daniele Grimault © Universal Music Publishing Group)
 
 

 

« Living-Room » (Paris-Combo) :

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« Invisibles et parfumés » (Belle du Berry et David Lewis) :

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3 Réponses à Belle du Berry (Paris Combo), 1966-2020

  1. Rétrolien Paris Combo « Je suis partie » | NosEnchanteurs

  2. Patrick Engel 13 août 2020 à 13 h 59 min

    La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas, dirait Stendhal, passant ainsi de Beyle à Belle… Ou bien que c’est un satané enfoiré, permettant la disparition ô combien prématurée de Belle du Berry, étincelle de vie et de joie de vivre s’il en est. Adieu, Belle, ou à plus tard.

    Répondre
  3. nadecorce@gmail.com 15 août 2020 à 10 h 28 min

    Ce qui nous relie, aux gens qui nous enchantent si bien,
    est infini…
    Mais quand même, je suis sacrément triste dans les sillons de mon  » Living Room »…
    Au revoir Belle Dame, au swing joyeux…
    Nade

    Répondre

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