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Papanosh & André Minvielle, ma prév’errance à moi

Papanosh & Minvielle Quétigny ©Franck Halimi

Papanosh & Minvielle Quétigny ©Franck Halimi

4 octobre 2020, « Prévert Parade », Espace Mendès-France, Quétigny (21)

 

En direct-love de Quétigny, concert de clôture du toujours audacieux Tribu Festival de Fred Ménard et de son équipe de Zutique Production.

Et là, je suis juste en train de me prendre une grosse claquasse !

Le groupe Papanosh, quintet de jazz (Quentin Ghomari aux trompette et trombone, Raphaël Quenehen aux saxophones, Sébastien Palis aux claviers, orgue, piano, accordéon, Thibault Cellier à la contrebasse, Jérémie Piazza à la batterie) et André Minvielle nous proposent des compos et interprétations d’une folle créativité et d’une rare intelligence musicale sur d’étonnants textes sociaux et persos des années 30 de Jacques Prévert.

Et le cocktail est savoureux et réjouissif, car cette « Prévert Parade » nous entraine dans une ivresse délicieuse, cette incroyable sarabande conduisant même le public ravi dans des jeux rythmiques dont il ne serait certainement jusqu’alors pas cru capable.

Les zykos de Papanosh sont juste des bestiasses qui groovent leur race et entourent Minvielle d’une virtuosité individuelle et collective cocoonante.

PAPANOSH Minvielle ©franck Halimi image3 webParce que l’ami Dédé est juste supérieur à lui-même (ben voui… depuis la belle éternité que je le connais, il m’épate toujours plus à chacune de ses prestations !) et le tendre vocalchimiste et génial percussionniste -qui ne cesse de se réinventer- s’en donne à cœur bois et fait feu de toute joie.

De cette fusion créatrice et harmonieuse nait donc un spectacle unique, dont l’humanité partageuse et la verve prévertienne sortent grandies et nous font croire (encore plus) aux vertus curatives et réjouissives de la grande poésie ainsi musiquée.

Et ce pluvieux après-midi d’automne covidien devient soudain un matin de printemps, dont l’art oseur à rosée nous offre une sublime version désorientale de cet incroyable texte qu’est « Étranges étrangers ».

Quand la prouessante technique des virtuoses de Papanosh se love dans la justesse poétique de Prévert et le tendre et chaleureux génie de Minvielle, cela devient juste un fabuleux moment de vie, dont je sais déjà que je ne ressortirai pas indemne.

Alleluia Pape-à-noche et Mains-vie-ailes : alors que c’était loin d’être gagné, vous serez parvenus à me guérir de 2020 !

 

Le site de Papanosh, c’est ici.  Celui d’André Minvielle, là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’André Minvielle, c’est ici.

Papanosh & André Minvielle au Trianon Transatlantique, extraits (2018) Image de prévisualisation YouTube
André Minvielle, sans les Papanosh mais avec Christophe Monniot, Etranges étrangers, Triton 2017 Image de prévisualisation YouTube

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