Les Bouskidou ont quatre fois dix ans !

Nos quatre Bouskidou (photo Olli)

Soyons fous soyons fou rire car il faut rire de tout ! Le sourire est le propre de l’homme, le savon aussi. Telle est la devise des Bouskidou !

Ce fabuleux groupe de rock pour enfants a démarré en 1981 à Nantes et n’a jamais quitté les scènes ni les studios depuis ce temps : son premier disque, Eh dis donc soleil, date de 1982. Treize autres ont suivi, avec d’innombrables concerts. Les Bouskidou se définissent eux-mêmes comme le poil à gratter de la chanson jeune public. De l’impertinence, certes, mais de l’humour, toujours ! Une manière de désacraliser la chanson pour enfants, de la rendre moins académique sans doute, d’utiliser le rock’n’roll pour faire passer sans scrupules certains messages. Ils furent enfants et firent beaucoup d’heureux, ajoutent-t-ils !

Les Bouskidou, ce sont quatre personnages hauts en couleurs et en talents : Jean-Michel Vinchon (écriture, chant, basse), Philippe Crochet (composition, chant, basse, guitare, piano, violon…), Jean-Michel Maillard (composition, chant, guitare, basse, banjo, pedal steel…), René Béranger (composition, chant, percussions, batterie). Le groupe s’est renouvelé au fil des années, mais les récents spectacles ont permis de joyeuses retrouvailles avec les anciens musiciens partis vers d’autres horizons.

Le livre-anniversaire est ponctué par le travail des premiers dessinateurs nantais qui avaient officié avec les Bouskidou, en 1985, pour l’album-disque vinyl Fastoche, les mains dans les poches. D’autres se sont greffés à ce nouveau projet. Au total, ils sont huit : Nicolas de la Casinière, Yves Magne, Olivier Texier, Benoit Sire, Bruno Barbier, Laurent Lebot et Eric Sagot. Le tout coordonné par la dessinatrice nantaise, Olli Bioret.

Quant aux onze chansons du CD, elles parlent surtout des émotions et des sentiments, comme l’amour ou la jalousie. Elles font du bien à l’âme et au cœur en nous donnant des fourmis dans les pieds. Elles plairont tout autant aux petits qu’aux grands. Car un disque des Bouskidou, comme Brassens, Les Beatles ou Sylvestre, ça se transmet de génération en génération !

NICOLAS CÉLÉGUÈGNE

QUATRE FOIS DIX ANS, C’EST ÉPATANT !

Il doit être plaisant de savoir que son public du moment, des marmots toujours, sont les rejetons de son public précédent. Que, de père en fille, de mère en fils, on suit avec fidélité les pérégrinations et chansons de nos Bouskidou. Comme pour Henri Dès, Steve Waring ou Anne Sylvestre… Comme pour Chantal Goya aussi, mais restons positifs, n’allons pas ici dire de gros mots. Quatre décennies de Bouskidou, ce n’est pas rien ! Quarante ans que nos gamins ont un groupe de rock à eux ! Ça fait tout autant de temps que les ados et adultes, eux, ont Indochine, ce qui prouve largement que les gosses sont moins stupides, ont plus de goût que ces grands qu’hélas ils risquent de devenir… Je me plais pour autant à penser que Bouskidou (et Dès, Waring, Sylvestre, Aldebert et quelques autres du même acabit) est une potion d’éternelle jeunesse, un retardateur de bêtises (celles que ne savent faire que les grands), une sorte de protection. En fait un utile investissement et le signe distinctif d’une bonne éducation donnée à ses enfants. Jeunes parents, offrez Bouskidou à votre progéniture. Et commencez par les deux compiles de ces rockeurs de cours d’écoles : « A fond ! » et « Mieux ça serait pire ». Que du beau, du bon, d’la balle ! Je le sais, je les ai écoutés et suis déjà en cure et en cours de rajeunissement. MICHEL KEMPER

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Bouskidou, Mes émois et moi, livre-CD, Productions Hirsutes 2021. Le site de Bouskidou, c’est ici (on y commande leurs CD et livres) ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’eux, c’est là. Les voir en scène cet été : 9 juillet à Azé (53), 18 août à Pontivy (56), 27 août à Couëron (44).

« La jalousie » :

« Mes émois et moi » :