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Adrien Gallo, des grands sentiments, en douceur

Adrien Gallo (photo @Chaumont-Zaerpour)

Adrien Gallo (photo @Chaumont-Zaerpour)

En Français dans le texte. La fine fleur de la chanson de caractère ne cesse de se renouveler. Nouvel exemple avec l’album d’Adrien Gallo, « Là où les saules ne pleurent pas ». A 32 ans cet enfant de la pop anglo-saxonne et du rock hexagonal façon Téléphone a trouvé les justes mots et les mélodies douces pour traduire de bien beaux états d’âmes. Calmement. En prenant le temps de ne pas s’enfermer dans l’air du (méchant) temps et de l’agitation. « Des chansons radieuses, douces comme les songes de nuits d’été et perlées ici et là d’une mélancolie sans gravité…chantées comme en béatitude » assure l’auteur compositeur, qui réussit à convaincre. Adrien Gallo tête d’affiche connu du groupe de la nouvelle scènes rock BB Brunes (crédité de cinq albums) n’en est pas à son coup d’essai en solo, dans le genre chanson. Il y a sept ans le parisien avait pris ses repères avec l’album « Gemini ».

S’inscrivant délibérément dans la transmission et la filiation, le papa de deux jeunes enfants revendique son goût pour la chanson française (Georges Brassens, Barbara, William Sheller ou Michel Berger) reçue dans sa famille et cultivée depuis au piano. Signe de ce lien recherché, les deux titres enregistrés avec Vanessa Paradis, de dix-sept ans son aînée. Ce parfum de nostalgie souffle sur un album aux accents intemporels. Comme un pont entre les générations et la nécessité de se réfugier en terre apaisé, avant d’autres tempêtes. Là où les saules ne pleurent pas a été enregistré à l’ancienne, avec quintette à cordes, flute, harpe. « En chantant en direct avec l’orchestre, sans filet ni trucage » explique encore l’artiste. Avec une seule prise pour certains titres.

ALBUM_COVER_DEF_RVBTout commence avec des gazouillis de très jeunes enfants qui donnent le ton pour se terminer avec une chanson des adieux, retour sur un temps ancien et un choc assumé. Atmosphères aériennes donc dans la plupart des titres. Avec de jolies formules et des couleurs musicales sources de quiétude. Les choses de la vie de famille sont en toile de fond. « Ce sont les jolies choses / Qu’on s’offre / Et qu’on se dit » chantent en duo Gallo et Paradis. « Parlez-moi des longues routes et des petits chemins » propose encore Gallo de sa voix singulière dans La pluie ou le beau temps. Il y a en a pour toutes les saisons des grands sentiments dans cet album météo, sans trop de nuages. De l’insouciance au portrait de l’être aimée. Comme dans Maya Louise Elena. Lectrice du philosophe Jules Vuillemin. L’humeur du moment inspire quelques titres plus mélancoliques. Comme Capitale triste et Ils solitudes ou Odyssée. Sans nous abattre et nous laissez KO. Cet album urbain concrétise une forme d’engagement poétique bien réjouissant au regard des répertoires actuels et au vacarme ambiant. Quand une certaine nostalgie n’empêche pas d’aller de l’avant ! Dernière bonne nouvelle : Adrien Gallo écrit pour d’autres et souhaite le faire de plus en plus. Volonté de transmettre et de partager obligent.

 

Adrien Gallo, Là où les saules ne pleurent pas, Parlophone/Warner 2021. Le site d’Adrien Gallo, c’est ici.

 

« Les clochettes de mai » (en duo avec Vanessa Paradis) : Image de prévisualisation YouTube

« Chut » : Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à Adrien Gallo, des grands sentiments, en douceur

  1. Catherine Laugier 12 septembre 2021 à 22 h 08 min

    Un bain de fraîcheur et de douceur teinté d’un souffle de mélancolie, un romantisme pas guimauve, qu’est-ce que ça fait du bien… Et bien écrit !
    Des arrangements guitare-voix (Là où les saules ne pleurent pas) piano-voix (La saharienne, Odyssée, Des adieux), des cordes caressées et des notes cristallines avec des échos féminins (La pluie et le beau temps, et deux jolis duos avec Vanessa Paradis, Les jolies choses, Les clochettes de mai), d’autres plus pop. Tout est à la fois léger et profond, la voix caressante, et les univers musicaux suffisamment variés pour qu’on ne s’ennuie pas…
    « La fine fleur de la chanson de caractère renouvelée… » nous dit Robert Migliorini
    Certains-taines seraient bien inspirés de lui commander des textes… et des musiques !

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