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Paul Lucien, faiseur « de songs et de songes »

Paul Lucien (photo J.-F. Papillon)

Paul Lucien (photo J.-F. Papillon)

« Une nouvelle plume à la douceur brute ! » cingle le slogan au dos du fourreau promotionnel qui réunit les deux albums, celui de 2021, Doux rêveur, et le précédent de 2019, Funambule. Écouter cette somme de chansons, c’est comme lire une partie importante de l’histoire de cet artiste. Selon les titres, deux idées s’imposent à notre esprit. D’abord sa proximité, dans la voix comme dans ce qu’il en fait, avec Francis Cabrel. Et cette autre parenté avec nos cousins du Québec, des Moran et autres du même tonneau (d’érable).

Paul Lucien est un folk-singer, un guitar songwriter, « faiseur de songs et de songes » comme le dit habilement sa biographie. Un bluesman, un vrai. Qui parle de sa pomme, de l’amour et de l’eau fraîche… De tout et de presque rien, d’une façon telle que c’en est passionnant. « Je suis qu’un doux rêveur / Qui prend ce que la vie lui donne / Je vis sans regarder l’heure / Sur mon ch’min de petit bonhomme ».

On ne le dira pas particulièrement jeune premier, même s’il a déboulé depuis peu dans l’horizon chanson, sans crier gare. Avec une barbe poivre et sel qui témoigne plus sûrement de son âge (49 ans) que ne le ferait le Carbone 14. Vous ne le connaissiez pas jusqu’alors et je vous dis qu’il est un redoutable artiste, qu’il vous faut le découvrir sans délai afin d’élargir son auditoire et votre discographie. On ne le connaît bien qu’à partir de son camp de base de Redon, dans l’Ille-et-Vilaine. Par le passé, il eut d’autres aventures musicales, mais jamais en solo comme il l’est aujourd’hui. A tout faire et jouer de tous les instruments, pour un rendu ma foi assez exemplaire. Jadis, Paul Lucien chantait en anglais, reprenant Nat King Cole, imitant Sting, faisant le crooner. Il ne chante plus qu’en français.

pl-cd-pochette-2021-web_600Son nom d’artiste n’est que l’addition de deux de ses prénoms : il se nomme Cédric Paul Lucien Levaire. Un pseudo qui est comme un lien renoué avec ses deux grands-pères, tout deux mélomanes soit-dit en chantant.

Son accent québécois fait souvent de mélancolie, si perceptible sur certaines titres, vient d’une longue escale dans le « pays de poudrerie » cher à Vigneault. C’est sans doute le mélange de mots, de leur sonorité, qui anime ce pays qui a rendu Paul Lucien si sensible à sa langue, à ce qu’il en fait, cette poésie qu’il sait nourrir et partager.

« Et pourtant j’y crois encore / Même si ce monde est fou / Et je chante très doux mais fort / C’est ce qui me tient debout… »

Que cette petite chronique vous incite à découvrir ce « nouveau » venu dans notre horizon. J’ai la tenace impression que l’essayer sera l’adopter tant l’art du monsieur est accompli et follement communicatif.

 

Paul Lucien, Doux rêveur, autoproduit 2021. Le site de Paul Lucien, c’est ici.

 

Paul Lucien « instants live sur Plum’FM » : Image de prévisualisation YouTube

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