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Laurent Louvel « Putain d’hormone »

LOUVEL et Cie 2004 Portraits
(…)Les femmes seront toujours incapables
De s’étriper pour une partie de poker
Pour un penalty discutable
Ou pour un simple regard de travers
Faut dire que c’est plutôt logique
Si nous sommes parfois brutaux
Car sur le plan physiologique
Nous avons des petits tracas hormonaux

Ce n’est pas de notre faute, Dieu nous pardonne
A nous les hommes, quand on déconne
C’est à cause de notre putain d’hormone
Qui se dénomme testostérone

Laurent Louvel

Paroles et Musique Laurent Louvel. Extrait de l’album « Portraits » (2004)

La chanson, qui pourrait faire pendant à la célèbre chanson d’Anne Sylvestre, Les hormones Simone, ou qui peut évoquer Renaud et sa Miss Maggie, s’attaque sur le mode humoristique à l’origine du mâle/mal, cette Putain d’hormone, la testostérone. Enregistrée à l’époque en Quartet, elle est ici jouée en Quintet pour la sortie de leur quatrième album avec Dougie à la basse, Salvator Lunetta à la batterie, Richie Cundale à la flûte traversière et Yves Descroix à la guitare.

On relira avec profit l’article de Michel Kemper sur leur album de 2013, Ventre à terre, dont un des plus beaux fleurons était cette Maîtresse d’école dont tous les enfants étaient amoureux en vain, une chanson d’une grande tendresse qui rappellera sans doute beaucoup de souvenirs. La pointe d’humour finale  est bienvenue. Dans un style plus humoristique, on peut écouter  une Soirée culinaire d’une jolie virtuosité verbale qui aiguisera l’appétit de plus d’un.

L’Isérois Laurent Louvel chante depuis 1995, d’abord des reprises de rock et de chanson française, puis il écrit et compose lui-même, avec un premier album en 2000, suivi de trois autres. Il est accompagné de musiciens professionnels de qualité, tendance jazz ou rock depuis 2001 et se produit  en duo, trio, quartet ou quintet dans le sud de la France, avec ses propres compositions et des reprises. 

Il sera en Quintet le 1er juillet 2022 au Festival Chansons sous les étoiles de Bouc-Bel-Air. En tournée de concert cet été, à suivre sur son site.  

Nota : La chanson commence par la phrase suivante : « Il reste encore plusieurs domaines / Où les femmes ne sont pas égales aux hommes / En matière de bêtise humaine / Nous sommes incontestablement au summum ! »
Il s’agit bien évidemment de la figure de style que l’on appelle une antiphrase, l’auteur de la chanson voulant démontrer, non que les femmes seraient inférieures aux hommes comme une lecture au premier degré pourrait le laisser entendre, mais que moins soumises à la testostérone, elles auraient des comportements moins violents, et feraient donc moins de bêtises que les hommes quand ils n’écoutent que leurs hormones. Ce n’est ni une chanson machiste, ni une chanson misandre (notez bien que c’est écrit par un homme, qui s’englobe dans le genre masculin), juste un peu d’autodérision pour démonter les clichés. C’est un hommage aux femmes, ce qui ne veut pas dire non plus que tous les hommes soient « barjots ». Bref, c’est de l’HUMOUR. 

Vous trouvez ma démonstration lourde ? Elle est rendue nécessaire par le refus de facebook du partage de cette chanson dans un groupe, pour le motif : « Cette publication va à l’encontre de nos standards de communauté en matière de discours haineux et de déclarations d’infériorité »

L’aperçu de l’article faisant apparaître les seuls deux premiers vers de la phrase, l’algorithme de facebook en a conclu que je partageais une publication qui infériorisait les femmes. À moins que ce ne soit les hommes. Bref, l’erreur est humaine, me dit facebook. Mais l’erreur est aussi bien souvent une erreur d’interprétation d’une intelligence artificielle, qui si perfectionnée soit-elle, ne saisit pas le deuxième degré.

Résultat : « Much Ado About Nothing », beaucoup de bruit pour rien, comme disait Shakespeare. Et beaucoup de temps perdu.
Malgré tout, suite à ma réclamation, ma restriction de compte a été supprimée à l’instant (17h30), pour le motif : « Nous avons réexaminé l’une des publications qui ont mené à cette restriction, et nous nous sommes rendu compte qu’elle respectait bien nos Standards de la communauté. »
Conclusion : ne pas laisser les algorithmes faire la loi. Merci de votre attention. 

 

 

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