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Dominique A : grand, tout simplement

Dominique A (photos Ghislain Debailleul)

Dominique A à Bruxelles (photos Ghislain Debailleul)

Bruxelles, le W:Halll, 1er juin 2023,

 

Dominique A est un artiste prolifique. A peine nous avait-il gratifiés en septembre 2022 d’un majestueux Monde réel qu’il remettait déjà le couvert en mars 2023, avec un EP de 8 titres issus des sessions de l’album précédent, intitulé Reflets du monde lointain. Le deuxième volet d’un double album virtuel, les 2 disques réunis formant un formidable ensemble poétique et aérien.

350990993_563683472631437_6815857454706595493_nLe voici à présent en tournée, entouré de l’équipe au cœur des enregistrements : Sébastien Boisseau à la contrebasse, Etienne Bonhomme à la batterie, David Euverte et Julien Noël aux piano et claviers et la touche féminine de Sylvaine Hélary à la flûte. Un groupe soudé, au talent sûr, où chacun est à sa place et donne le meilleur pour une soirée placée haut sur l’échelle musicale, pouvant aussi bien s’abandonner au jazz pour un Hasta que el corpo aguante, que s’aventurer dans le noisy-rock de Bowling, le flamenco d’Antonia, le son violent d’un âpre Comme certains vivent ou le crescendo oppressant accompagnant le presque slamé Corps de ferme à l’abandon. Des ambiances musicales variées, rehaussées par un light-show inventif, à base de cadres aux mille couleurs ou de néons encageant l’espace. Du miel pour les oreilles, un ravissement pour les yeux, que vouloir de plus ?

Ah oui, aussi, il y a Dominique A ! Impérial, charismatique, transpirant la sympathie. Il a délaissé sa guitare, ne s’en emparant que rarement, pour assumer à plein son rôle de chanteur. Avec sa diction parfaite et sa voix reconnaissable entre toutes. Avec sa gestuelle unique, à mi-chemin entre les gestes saccadés d’un épileptique en folie et le kung-fu martial d’un Bruce Lee ressuscité. Avec son humour pince-sans-rire, qui le pousse à qualifier d’affligeantes ses quelques interventions entre deux morceaux ou à se féliciter de dénommer simplement ses chansons (par ex., Les Roches ou Avec les autres), car « au moins, on comprend le titre et c’est déjà pas mal ! ». Avec son répertoire implacable, bâti pour la première heure sur ses nouvelles chansons, avant de laisser la place aux incontournables attendues de tous (Eléor, Au revoir mon amour, Immortels, Tout sera comme avant…). Et semble-t-il en exclusivité pour Bruxelles, une virée au Twenty two Bar, dédicacée à une personne dans la salle à qui ce titre allait faire plaisir.

351211527_1289505958318782_3517626546713610029_n345168317_233483932747499_8355600897288336706_nUn concert généreux de presque deux heures et demie, fort de 27 chansons, piochant dans la vaste discographie de notre nantais favori. Des morceaux qu’on redécouvre avec surprise, comme le splendide La Mémoire neuve, qu’on goûte avec émotion, tels cet Océan gorgé d’enfance ou ce poignant Vers le bleu, qu’on se promet de réécouter, comme le sautillant et léger Bruit blanc de l’été… Comme souvent, Le Courage des oiseaux achève le show en beauté, dans une version rock distordue cette fois, avant un ultime rappel pour calmer le jeu, Au bord de la mer sous la pluie, mélancolique à souhait. Le public repu peut quitter la salle, sourire aux lèvres d’avoir applaudi un des plus grands auteurs de la chanson française. Le bonheur ce soir-là tenait dans une voyelle.

 

Le site de Dominique A, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Les Vagues et les regrets » : Image de prévisualisation YouTube

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