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Brassens au tribunal…

Brassens, gendarmicide pantenté (DR)

« En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j’bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J’exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: « Hip, hip, hip, hourra! » »
Hécatombe, Georges Brassens

Du marché de Brive-la-Gaillarde au tribunal correctionnel de Rennes la semaine passée, la chanson de Brassens n’a pas le même succès, ni le même auditoire, ni le même sens… C’est un brave et jeune quidam, joyeux plaisantin sans doute qui, en juillet 2009, entonne Brassens à sa fenêtre d’un appartement de Cherbourg. Certes avec quelques grammes de sang dans l’alcool, qui plus est devant trois flics ne semblant pas apprécier l’ode qui leur est ainsi faite. Eh, « Moi, j’bichais car je les adore / Sous la forme de macchabées… » ! Le port de l’uniforme annihilerait-il l’humour et le sens mélomane qui est en chacun de nous ? Le procureur, droit dans sa robe, est formel : « Interpréter cette chanson devant un miroir, pourquoi pas… Devant des policiers, c’est un outrage ! » a-t-il dit de toute l’autorité que lui confère sa charge. Faux derche, l’avocat de la défense a chargé son client : « Tout le monde n’a pas le talent de Brassens. Mon client avait bu. » Le prévenu, qui a eu la prudence de ne pas chanter Le Gorille à la barre, écope de quarante heures de travail d’intérêt général et devra verser 100 € à deux des policiers, bizarrement pas au troisième qui s’est sans doute mis à écouter l’homme à la pipe.

Petit conseil aux organisateurs accueillant des repreneurs de Brassens (ils sont nombreux) : précisez bien au public que l’accès est interdit à qui Brassens fustige. Les pandores et les juges s’entend, mais aussi plein d’autres catégories de gens au premier rang desquels les  cons : il pourrait, va-t-on savoir, y en avoir dans la salle. Quoique chante encore Brassens : « Quand les cons sont braves / Comme moi / Comme toi / Comme nous / Comme vous / Ce n’est pas très grave. »

2 Réponses à Brassens au tribunal…

  1. joan 9 juin 2011 à 18 h 21 min

    Tonton Georges précurseur de NTM….le talent en plus, ça va sans dire !
    En fait de nos jours, à part quelques rappeurs haineux et hermétiques à toute subtilité, aucun chanteur audible, c’est-à-dire adoubé par les médias et souvent passé au filtre de plus en plus obscène du népotisme ( pas moins de 2 rejetons à : Higelin et Voulzy et Souchon sur le circuit), ne saurait effrayer le monstre froid étatique.
    Brassens, Ferrat, Vian, Lavilliers, Ferré, tous ont été un jour interdits de diffusion. De nos jours c’est plus radical : on tue littéralement les jeunes talents dans l’oeuf, Comme votre blog le montre; plus besoin de censurer des gens qui ne passent pas sur les ondes !

    Répondre
  2. mioche 22 janvier 2014 à 9 h 18 min

    http://www.lafemmedhektor.com

    L’actualité 2013 en mode Brassens, composition rétrofuturiste.
    Bugarach chez mermet France inter et arte docu
    Cldt
    x

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