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Gauchy 2013 : C’est Leprest qui s’invite

Les p'tits enfants d'bois (phot Emilie Polak)

Les p’tits enfants d’bois (phot Emilie Polak)

« Les p’tits enfants de bois », 1er février, Maison de la Culture et des Loisirs de Gauchy,

Toujours Leprest. Nous sommes aux Voix d’hiver de Gauchy, près de Saint-Quentin, dans l’Aisne. « C’est ici, en 2002, que j’ai rencontré Allain Leprest pour la première fois. Vous étiez moins nombreux. Depuis, Allain et moi nous sommes revus, souvent. Il y avait toujours Gauchy entre lui et moi… » Gérard Morel est ému sur scène où il présente le groupe qui va se produire et qu’il a mis en scène : « Les p’tits enfants de bois », dix adultes qui participèrent naguère à un atelier d’écriture avec le chanteur aux deux « L », un ailé zélé de son art. Là, ces dix n’exhument pas leurs écrits, leurs brouillons, leurs ébauches mais simplement reprennent Leprest, de Mont Saint-Aignan au Père la Pouille, du Copain de mon père à Séraphin et Joséphine… Une bonne tranche de Leprest, histoire d’eux-aussi goûter à ses vers, se les porter en bouche, juste Le temps de finir la bouteille.

Là ce ne sont pas des chanteurs, des collègues de boulot au Leprest qui le chantent. C’est Lambdi, c’est Lambda, c’est presque vous et moi qui se l’approprient. Des bouts de peuple donc, un peu beaucoup du populaire. Et c’est autre chose encore tant que c’en est vraiment quelque chose ! Y’a des voix justes et fortes, parfois parfaites, des justes sans l’être, des couacs et faussetés aussi. Oui, ça manque de métier mais, là, on s’en fout. Y’a de l’émotion qu’on dirait une rivière, un fleuve même, le juste ton souvent. Cette simplicité nous amène des pépites d’interprétation : Arrose les fleurs (une fois par semaine), Mec, Le temps de finir la bouteille… que même les artistes des deux albums « Chantent Leprest » n’ont pas su toujours donner. Qu’il est bon, qu’il est plaisant, quitte à chanter, de se mettre de tels vers en voix, des mots à la fois simples et raffinés, populaires et instruits, verbe travaillé à la plume et à la gouge, sculpté dans la poésie du quotidien comme on grave un message d’amour dans l’écorce. Dites-leur aux adeptes des karaokés qu’ils adoptent Leprest, qu’un vendredi chez Leprest vaut parfois mieux qu’un Lundi au soleil. Dites-leur la bonté et la beauté de textes taillés à notre juste dimension.

Allain Leprest (photo Chantal Bou-Hanna)

Allain Leprest (photo Chantal Bou-Hanna)

Nos dix étaient venus comme ça, par derrière, presque à l’improviste, avec leurs P’tits enfants d’verres. Ils se sont dissous pareillement dans la salle, en égrenant les derniers vers de SDF : , MCL« Maint’nant vous laisse / S / S / J’vais jouer aux dés / D / D / Chez l’père Youssef / F / F / S.D.F. » Ces voix d’hiver venaient de débuter que, déjà, c’était l’été.

La page facebook des Voix d’Hiver de Gauchy.

Une réponse à Gauchy 2013 : C’est Leprest qui s’invite

  1. Danièle 2 février 2013 à 12 h 39 min

    La preuve que les chansons de Leprest sont à tout le monde, au peuple, c’est pour le peuple qu’il a écrit , qu’il a chanté . Juste retour des choses . Et il aurait aimé écouter ces « P’tits enfants d’verres » , le temps de finir la bouteille avec eux …

    Répondre

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