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Balmino, dans les cordes

 

Balmino (photo non créditée tirée de son facebook)

Balmino (photo Susann Rumplecker Balmino)

Bien que pas toujours sous son blaze (vous avez pu le connaître entre autres par les groupes Khaban dès 1998 puis Broc dès 2011, dont il fut tant le chanteur que le parolier), cet album est le septième du lyonnais Stéphane Balmino. Son précédent, ContreSens (Samedi14/InOuïe Distribution), alors vite travaillé et enregistré en live, remonte à il y huit ans. Sous son nom. Quant au renom, si les connaisseurs voient en lui et avec raison un grand de son art, son parcours en dents de si (il a aussi longtemps évolué dans le milieu théâtral, sept spectacles et plus de trois cent représentations) explique qu’il soit hélas si peu connu, même de ce milieu de la chanson qui vit – parfois très bien – à l’ombre des médias.

Comment vous dire : ce Saisons à l’envers est renversant. Les historiens de la chanson (s’il en existe encore) s’apercevront un jour combien le Covid et ses confinements ont profondément marqué cet art et souvent favorisé une créativité foisonnante et pour beaucoup passionnante. Ces saisons cul par-dessus tête (comme sur la pochette de ce disque, d’ailleurs, signées Thibaut Derien) nous sont présentées comme un disque-bilan, celui de ses premières cinquante années avec « la dévorante curiosité de profiter du temps qui reste ». Il est aussi présenté comme « la traversée compliquée des années Macron », de sa vision du monde et de ce que celui-ci devient. Si ce disque est apaisé, il est une chanson, une seule qui, par la colère qui y est exprimée, fait singulier relief, au curieux titre de Sans tête, comme un relent de 1789 aux abords de la veuve : « L’État serre son étau / Nostalgie lacrymo / C’est la belle contre la bête […] De quel fer devra-t-on forger nos idéaux pour aller au bout du combat ? ». Le reste, du vécu, du cabossé comme il dit, tout aussi passionnant, mais dont il est difficile d’extraire quelques vers tant chaque titre forme un tout, s’apparente plus à des constats, où si Balmino regarde certes en avant, il lorgne tout autant, plus même, sur le passé.

(pour commander ce CD, cliquez sur l'image)

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Balmino, on le sait mais cette fois-ci plus encore, c’est du copieux, du soyeux. Une écriture dense et de grande finesse, une musique élaborée, des harmonies costaudes, loin de la non-chanson qui désormais prévaut. Ce disque est produit, réalisé par Julien Jussey, qui signe tous les arrangements et joue tous les instruments. Osmose parfaite entre celui-ci et Balmino, jusqu’à cet ensemble de cordes, ce sextet de l’Orchestre national de Lyon qui joue sur pas moins de cinq des neufs titres de l’album. C’est un grand album, tenez-le pour dit.

 

Balmino, Les Saisons à l’envers, EPM 2025. Le facebook de Balmino, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Les Saisons à l’envers » : Image de prévisualisation YouTube

« Le N de l’amour » : Image de prévisualisation YouTube

Bonus : Concert chez l’habitant à La Maison Mémérou : Image de prévisualisation YouTube

 

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