Les Ogres de Barback « Lettre ouverte à Élise »
Sauvé dans Catherine Laugier, L'Équipe, La Chanson du Jour
Tags: Anne Sylvestre, Les Ogres de Barback
(…) Mais cette garce d’Élise
Traumatise le bon Ludwig
S’il envoie ses grosses bises
Elle les veut en musique
Ah si seulement elle avait pu se taper le facteur
On n’aurait pas ha ha
Eu à se farcir tous ces doubles soupirs
Et tous ces ne m’oubliez pas ha ha
S’il avait pensé à lui téléphoner
On n’aurait pas écopé ça
Lalala lalala (…)
Les Ogres de Barback
Paroles et Musique Anne Sylvestre. Original Anne Sylvestre extrait de « Les pierres dans mon jardin » 1974
De La lettre à Élise de Beethoven, une bagatelle dont la destinataire est inconnue, et qui sert d’exercice à de nombreux(ses) novices au piano, qu’Anne Sylvestre avait déjà bien malmenée, les Ogres font un voyage plein d’humour à l’intérieur de la musique, des balbutiements des premières notes au piano à l’interprétation classique réussie, enrichie à la flûte traversière et aux cordes, avant de vriller en rock électrisant et décoiffant. La séquence a été tournée aux Studios Ferber à Paris.
Cet enregistrement est la troisième session des Rendez-vous Sylvestre dont nous vous avons déjà présenté la deuxième et la première, Lazare et Cécile par Michèle Bernard et Frédéric Bobin, et Les amis d’autrefois par François Morel.
Les pierres dans mon jardin est un album introspectif, par « pierres » entendez plus les cailloux qui gênent que celles qui servent à construire, même si les chansons évoquent aussi les façons de surmonter les obstacles. La chanson titre pleine d’autodérision, est dansante, sur une musique trad, mais annonce vite l’intention : « Ça m’est égal, je récupère / Les vacheries et les cailloux / Qui seront matériaux pour faire / Une maison qui tient debout ». Il comprend outre la Lettre ouverte à Élise, qui sert d’exutoire et de tube, Non, tu n’as pas de nom évoquant l’interruption volontaire de grossesse un an avant qu’elle ne soit autorisée par la loi Veil, La p’tite hirondelle, métaphore de souffrances cachées et de la perte de l’innocence enfantine, sous son allure de comptine, ou Un mur pour pleurer, entre autres.
Le 17 mai vient de paraître dans ces rendez-vous Sylvestre « Le lac Saint Sébastien » par Marion Cousineau en quatuor, arrangée par Romain Didier, également au piano – rappelons qu’il s’agit d’un lac quebecois, rendu célèbre par les écrits d’Hélène Pedneault qui le faisait parler comme un humain.
https://www.youtube.com/watch?v=Y8w_Rj8-hgw