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Bigflo & Oli « Je suis »

Bigflo & Oli 2015 La cour des grands 500x500(…) Je suis gelé
J’enchaîne les verres et les hivers
Pour se rassurer, les passants doivent tous penser que l’on hiberne
Bercé par le son des pas et le bruit des pièces dans les poches
Entre ce type et mon chien, je me demande de qui j’suis le plus proche
Je suis riche
Ils veulent me faire croire que c’est une honte
Comme si j’étais responsable de toute la misère du monde
Moi, j’dois rien à personne, même si l’argent vient à manquer
Ils veulent tous goûter au fruit de l’arbre que j’ai planté
Je suis malade
Mais j’préfère dire « futur soigné »(…)

Bigflo & Oli

Paroles Florian Ordonez (Bigflo), Musique Augustin Charnet. Extrait de l’album « La cour des grands », réédition 2016

Toujours dans la série Rapprochement des cultures et des musiques, nous voici encore à Toulouse, cette fois-ci dans ce lieu mythique, la Halle aux Grains, qui comme son nom l’indique fut marché aux céréales avant de devenir Palais des sports puis de spectacles divers, avant d’être investie par Michel Plasson et l’Orchestre du Capitole.

Le 26 juin 2025 le concert réunit Le Grand Orchestre du Capitole, pour un extrait des (Contes de) ma mère l’Oye, de Maurice Ravel, puis en accompagnement de Big Flo & Oli pour un titre vieux de dix ans, enregistré d’abord en 2016 dans la réédition de leur premier album La cour des grands, puis en bonus dans l’album de 2017 La vraie vie. Ce n’est pas la première fois que l’orchestre du Capitole accompagne les frères Ordonez, il était déjà présent lors de la commémoration des 20 ans de la mort de Claude Nougaro sur la place du Capitole, le 8 septembre 2024, jouant le thème de Ô Toulouse sur la lettre dédicace du duo.

Ma mère l’Oye a été écrit par Maurice Ravel à l’origine pour piano à quatre mains. Il est sous-titré Cinq pièces enfantines et a été joué à sa création par deux enfants de six et dix ans. Il reprend le répertoire des classiques du conte pour enfants, œuvres immémoriales retranscrites par Charles Perrault au XVIIe siècle ou Madame Leprince de Beaumont au XVIIIe. Ravel l’a ensuite adaptée en Suite pour Orchestre, puis en Ballet, dans une version augmentée. La pièce jouée ici est la cinquième, rebaptisée apothéose, Le jardin féérique, un morceau « Lent et grave » tout à fait évocateur.

Puis à 4:15 l’orchestre met en valeur le titre Je suis, qui a l’originalité de donner sans jugement de valeur la parole à tous les individus archétypaux de la société française. Et là encore c’est une véritable montée en puissance, finissant en apothéose « Je suis, un peu de moi et beaucoup des autres quand j’y pense / Je suis, la France ». 

 

 

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