CMS

Barjac 2025. Justine Jérémie, chanteuse virale

Justine Jérémie au Jardin des papotages (photos Anne-Marie Panigada)

Justine Jérémie au Jardin des papotages (photos Anne-Marie Panigada)

31 juillet 2025, Jardin des papotages, Barjac m’en chante,

 

Il y a de ces prestations qui, plus que d’autres, font raisonnable événement et nourrissent d’abondance les discussions entre festivaliers. On a beaucoup parlé de ce violoncelliste aux « chansons pauvres… à rimes riches » (c’est l’intitulé de sa prestation) qu’est Tonycello, de son spectacle à la Buster Keaton tout en finesse et en dérision : un délice même s’il nous manque parfois quelques codes propres aux instrumentistes.

Cet homme au violoncelle, donc, puis cette chanteuse à l’accordéon. La veille, du jardin des papotages au Pradet, la rumeur s’était propagée, convoquant à elle de bien jolis qualificatifs. Barjac bruissait encore des applaudissements pour cette Justine Jérémie. Pas tout à fait une inconnue, cette dame, ne serait-ce par ceux qui revenaient tout juste du Off d’Avignon ou l’ont applaudie ailleurs… De fait certains de ceux qui l’ont vu la veille sont à nouveau présents, véniel péché de gourmandise qu’on excusera. C’est d’ailleurs pour eux que le répertoire du jour ne sera pas tout à fait celui d’hier. Exit, cette fois, La Grande Jaja reprise au répertoire de Patrick Font, celle à qui on n’a jamais fait la cour, jamais fait l’amour… Ce public d’hier ne perd rien au change, y gagne même en nouveaux titres, que du bon. Elle, c’est Justine Jérémie, dans ce lieu qui lui est comme écrin naturel, à mi-chemin entre une salle et la rue, qu’elle a longtemps pratiqué, là sur une petite scène sous un arbre. Justine qui ne fait qu’à délicatement s’époumoner, crachant de son soufflet d’entraînantes mélodies et de sa voix des rimes sensibles, audacieuses parfois. Tendres quand elle évoque son fils Alban ou qu’elle égrène son Alphabet d’amour, abécédaire de sentiments et de désirs…

Justine Jérémie barjac 2025 - 2Justine Jérémie est un peu l’addition du passé et du présent de la chanson, pas loin de deux siècles de cet art, allant loin dans l’Histoire pour chanter tant l’effort des humbles (comme ce combat ouvrier et féminin des Penn Sardines) que pour dénoncer finance et politique (La Bande à Riquiqui de Jean-Baptiste Clément, d’une très grande actualité soyez-en sûrs). Par elle, c’est le plaisir retrouvé d’une chanson populaire, au sens de chanson du peuple, de « variété » aussi. Car cette amazone de la chanson sait explorer tous les coins et recoins de la chanson, de Brassens (ici Le Petit joueur de flûteau…), Renaud, Sylvestre ou Leprest aux goualantes réalistes du siècle passé, chansons de marins et autres joyaux connus ou moins qui aident à vivre, parfois à combattre.

Hors le plaisir manifeste, Justine Jérémie est d’une rare utilité publique. Si votre oreille croise sa voix, l’alchimie ne peut que fonctionner à plein : elle vous sera pour toujours indispensable !

 

Le facebook de Justine Jérémie, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a dit d’elle, c’est là.

 

« Les Penn Sardines » : Image de prévisualisation YouTube

« La Grande Jaja » : Image de prévisualisation YouTube

« Quand j’s’rai KO » en duo avec Jérémie Bossone : Image de prévisualisation YouTube

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives