Namur 2025. Santa, le show, la voix, la star
Santa sur la scène des Solidarités Namur (photos Annabelle Jérosme, sauf mention contraire)
Les Solidarités, Namur, 24 août 2025,
Elle était incon- testablement la vedette du jour, celle que tout le monde attendait. Programmée à 18 heures pour permettre au maximum de ses jeunes fans – beaucoup d’enfants dans la place – d’assister à son spectacle. Elle va remplir sa mission au-delà de toutes attentes.
Nous parlons ici de Santa. Une courte discographie (un EP et un album) en tant qu’artiste-solo, mais une dizaine d’années d’expérience comme chanteuse du groupe Hyphen Hyphen. Un beau bagage déjà, et ça se voit !
(Photo Thierry Fichefet)
Une comparaison s’impose : Santa est la nouvelle Johnny ! Beaucoup de points communs unissent la jeune femme et son mythique ancêtre : une puissance vocale saisissante (dieu qu’elle chante bien, même quand elle force le trait et en fait un peu trop), un sens du show et une gestuelle rouleuse de mécanique, un répertoire marchant sur les mêmes plates-bandes du rock-variété. Ajoutons-y un goût pour la démesure et les effets de scène qui font briller les yeux. Chez Santa, on débute le spectacle en descendant des cintres suspendue à l’envers, on joue sur un piano qui s’envole, on brûle les planches et allume les regards avec une pyrotechnie omniprésente…
Est-ce alors vraiment une surprise de la voir reprendre notre Jojo en milieu de concert, avec une version dynamitée de Vivre pour le meilleur ?
On pourrait faire la fine bouche et juger que les chansons de Santa, pour efficaces qu’elles soient, manquent d’originalité, tant on peut y repérer des plans à la Goldman ou des manières de Véronique Sanson, quand elle ne sample pas – on le suppose – un rif électro d’Indochine sur sa nouvelle chanson Dis-moi oui. Mais ce ne serait que vaines réticences. L’essentiel est bien là : le concert auquel nous avons assisté était un pur moment de plaisir !
(photo Annick Delperdange)
Disons-le : impossible de résister à une telle tornade ! Qu’il s’agisse de l’impressionnante mise en scène, de la voix forte de la chanteuse à la diction parfaite, de son occupation de l’espace, de la formule musicale déconcertante de prime abord (deux musiciens en live seulement, un batteur et une guitariste, le reste est sur bande enregistrée), tout fonctionne et nous entraîne pieds et poings liés. La machine est bien rodée, les chansons rythmées se suivent, sans temps mort ni blabla inutile. L’artiste apparaît très sympathique, émue par l’accueil triomphal, disponible aussi, quand elle descend saluer et embrasser les spectateurs du premier rang. Même l’attendu moment d’émotion n’apparaîtra pas convenu, tant il n’y eut nul besoin de forcer le public à entonner en chœur le tube de l’artiste Popcorn salé, interprété en piano-solo.
Le final sera à l’image de ce concert énergique et spectaculaire : juchée sur les épaules d’un roadie, Santa traverse la foule pour rejoindre la grande roue installée au bord de la plaine. Et c’est du haut de celle-ci qu’elle nous chante un vitaminé Recommence-moi. Moment unique qui finit de mettre l’assistance à genoux.
Le public attendait Santa avec impatience et ne parlait déjà que d’elle avant le concert. On en parlait encore davantage après sa prestation. La marque des grandes.



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