Gilbert Laffaille « Neige »
Le jour se lève, la place est vide, le ciel est noir mais tout est blancSur le Musée des Invalides et la Fontaine des Innocents, il neige
Sur les trottoirs, les caniveaux, les tickets bleus des cinémas
Le Normandie, l’Eldorado, les esquimaux, les papiers gras, il neige
De la terrasse de l’Univers au Grand Hôtel des voyageurs
Du Moulin Rouge au Sacré-Cœur
Comme dans les bulles d’une boule de verre, il neige
Sur le pavé des banlieues rouges, les vieux sommiers des terrains vagues
Il neige
Sur les péniches au bord de l’eau, les tôles rouillées, les wagons noirs
Sur le charbon des entrepôts, le sang gelé des abattoirs, il neige
Gilbert Laffaille
Paroles et Musique Gilbert Laffaille. Extrait de l’album « Travelling » 1988
Cette chanson, écrite en été nous dit son auteur, pour tempérer les fortes chaleurs, a eu beaucoup de succès au Japon qui voue un culte à la neige, autant qu’aux cerisiers en fleurs, et encore plus à la chanson française telle qu’on se l’imagine, dans le vieux Paris, d’où une belle tournée au Pays du soleil levant après cet album.
On y voit valser les flocons comme dans une boule de de verre ou une carte postale 1900, puis la tonalité se fait plus grave. Le calme apparent est peut-être illusoire. Les arrangements à l’époque sont de Jean-Marc Benaïs, avec claviers, programmation, guitares et basse, et chœurs féminins.
Elle figure dans le CD Tout m’étonne en 1996 dans un nouvel arrangement de Michel Haumont, dans le piano-voix avec Léo Nissim en 2003, et les compilations EPM « Les beaux débuts » (2020) et « La valse bleue » (2023). L’arrangement de 2023 est de Michel Haumont, aussi aux guitares avec Jack Ada, avec Gilles Michel à la basse et Léo Nissim aux claviers.

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