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La scène, l’épure et le son, concept Boogaerts

Oep.logo09067C’était ce vendredi au Royal, à Roche-la-Molière, dans le cadre des Oreilles en pointe.

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Boogaerts : la scène est action (photo Laurent Péatier)

Tous en veste noire. Avec un pantalon blanc pour la vedette, jaune pour le bassiste, rouge pour le clavier. Et… on ne sait pour le batteur, toujours assis derrières ses ustensiles. Tournez-le qu’on le voit ! Et l’espace batterie, l’instrument fétiche du chanteur, de tourner, virevolter presque, comme une auto tamponneuse à la vogue du coin, de constamment changer de place. Tiens, son froc est bleu turquoise ! Rien d’autre sur la scène que cet engin et un micro sur pied se pliant aux caprices du chanteur. C’est un concept ; la suite n’est pas en reste. Visage radieux, yeux pétillants, Mathieu Boogaerts semble être là pour s’amuser. De fait il s’amuse. Ses musicos pareil. Le public aussi, un rien étonné pour ceux qui ne connaissait Boogaerts ni d’Eve ni d’Adam. L’art du chanteur s’est déplacé à la recherche du son, de ce son qui donne sens, fait mouche et, éventuellement, fait naître des mots. En français comme en anglais dans le texte. Ça fait des phrases, des bribes de conversation, ça fait chanson. « Pourquoi tu dis les mots ? » nous chante-t-il…
L’électro-pop, le rock de Boogaerts a parfois les élans d’une musique primaire qui rebondit en de violences harmonies. Tout en ludique, toujours, avec cette voix précieuse, douce et gamine, de Mathieu.
Tout est recherche d’esthète, la nudité de la scène, la plastique des déambulations. Chaque séquence, postures inédites, est en soi une mémorable photo qui impressionne la rétine. Nous sommes loin du traditionnel format chanson, d’un récital. Là c’est musée d’art moderne dont le concept seul peut nourrir conversations. S’il est une chose qui reste toutefois, c’est l’admirable complicité entre ces quatre bonhommes sur scène, le contact charmant et chaleureux avec la salle. Et pis quand même, hors « cadre » si on veut, des chansons. Comme ce Gave over qui clôt le concert, comme ce très bel I love you qui entame les rappels.

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