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Lagoutte se jette à l’eau

Noah Lagoutte, 12 mars, salle Léo-Ferré à Lyon.

Noah Lagoutte (photo DR)

Visiblement Lagoutte se jette à l’eau. On connaît cette lyonnaise depuis pas si longtemps que ça, mais c’est déjà le passé, ou presque. C’était, dira-t-on, sa période fleur bleue, folk-song, l’amour à venir, l’amour qui s’en vient, les premières approches. Et La Marche nuptiale. Tendresse… Noah s’est absentée un temps, temps d’enfantement. Pas que d’un enfant d’ailleurs : d’un sursaut de sa jeune carrière, de désirs d’artiste qui aujourd’hui sont tangible réalité. La voici, la voilà Noah, métamorphosée vraiment. La jeune fille est devenue femme, la jeune amoureuse wamp, son répertoire ode à la jouissance : « Elle mettrait bien du tabasco / Dans leur idylle trop menthe à l’eau / Mens-moi chéri j’en ai envie. » La chère appelle la chair et, my god, il y a du monde dans son lit. Lagoutte s’est muée en coquine : « J’veux qu’tu te glisses sous mes jarr’telles / Vite, ça presse ! » On nous l’a changée Noah. Y’a pas que ses désirs, même ses portées sont amplifiées, guitare électrique, basse et batterie : tout fonctionne à l’énergie. Et ça pulse, c’est efficace ! Ses vers prennent parfois de drôles de tournures : « Ça s’peut pas / Qu’tu n’m’aimes pas… » Tiens, même à l’envers ça sonne Clarika. Une aînée qu’elle aime, qu’elle adore, au point de chanter peu après un de ses premiers titres. C’est d’ailleurs, s’il fallait sérier Lagoutte, vers Clarika qu’on irait naturellement. Il y a proximité, dans la posture sans doute. Pas dans le doute car Noah est résolue dans ce qu’elle chante, dans ce qu’elle nous balance, tant il est vrai qu’« On est partis en folie / L’amour en vrai / On y croyait. » Reste qu’au cœur de son concert, elle fait lit de sa tendresse passé, reprenant alors parmi ses plus beaux bijoux d’alors : La Goûteuse, où elle présente à ses parents sa nouvelle conquête, et cette autre sur ses mains, et cette autre encore sur Les Pieds. Ravissant… Seule réserve – c’est relatif –, la sagesse vestimentaire de Noah, jupe pudique, tee-shirt vert pomme pour s’accorder à un de ses titres (un « J’ai croqué à pleines dents / Mais la pomme était verte » encore très clarikien), gilet, collants… Le décolleté des propos supposerait ces jarretelles promises…

Le site myspace de Noah Lagoutte.

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