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Z’inédit Ziouane

Un papier d’il y a presque trois ans, lors du festival Les Oreilles en pointe, à Unieux. Un violent choc, coup de cœur et non coup de boule, comme le titre pourrait le suggérer. On retrouve Ziouane régulièrement avec ses potes de la Rue Kétanou ou de Mon Côté punk. Dans l’attente d’un album toujours remis aux calendes, qui finira bien par venir un jour…

Ziouane, bouleversant inconnu (photo DR)

Archive. La contrebasse égrène des sons orientaux. Dans la pénombre, une voix s’élève, belle, ample, déchirante. Elle nous conte une histoire d’amour qui, comme dans toutes les chansons, finit mal. Comprenez que la dame est partie… C’est en français, c’est aussi en arabe, comme l’artiste, bilingue, de deux cultures. Autre chanson, qui nous parle elle aussi d’amour. D’une facture presque surannée, rare, à peine encore usitée, un peu à la manière d’un Leny Escudero ou d’un Mouloudji : « Une rose rouge m’a saigné à blanc / De ses pétales coule un peu de sang. » Séduction, surprise… D’un coup, par deux titres et par tous ceux qui vont suivre, c’est un pan entier de la chanson qui se libère, mémoire comme présent, futur aussi. C’est un artiste saisissant qui est devant nous. Voici qu’il nous évoque à la fois un poète et un chanteur… et c’est en arabe qu’il nous interprète Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Magistral ! C’est un des plus beaux moments de ce festival que nous vivons là. Car, en ces instants rares, se joue grande magie, celle pour laquelle nous faisons quête de salles en salles, celle qui nous voit souvent rentrer déçus, bredouilles, insatisfaits. Se joue la rencontre avec une découverte, une révélation, un violent coup de cœur… Quand tout une salle chavire pour un type en scène qui, inconnu il y a encore dix minutes, vous est dès lors important, indispensable, précieux. Ziouane est de la race des grands, né de la rencontre entre la gouaille et la poésie. Il est bouleversant. Fasse qu’il nous revienne, ne serait-ce que pour nous permettre de fredonner avec lui la douceur de ses refrains : « Va chercher ailleurs / Quelque chose qui te ferait penser au bonheur / Va chercher ailleurs, mon p’tit cœur. » Pas besoin d’aller le cherche loin, le bonheur…

Le site de Madjid Ziouane.

2 Réponses à Z’inédit Ziouane

  1. Stéphane 22 juin 2010 à 19 h 43 min

    Je garde un super souvenir de son passage au Living B’Art, il y a un an et demi environ. Il faisait équipe avec quelques membres de Mon Côté Punk, dont Karim Arab aux guitares. Je me souviens effectivement qu’il avait repris « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », moitié en français, moitié en kabyle… Une voix, une vraie présence, impressionnant.

    Depuis j’ai guetté d’autres dates de concert, mais le gars est vraiment très discret, et l’occasion ne s’est toujours pas présentée de retourner l’écouter.

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  2. ziouane 18 novembre 2010 à 21 h 32 min

    waw ! et rewaw !

    Répondre

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