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Les p’tits bleus de Jean-Michel Brac

Faites de bric et de broc, les pochettes de Brac ne donnent guère envie de se plonger dans ses disques. Et sincèrement on aurait tort. Car, sans prétention si ce n’est le talent, ce nouvel opus est remarquable de tendresse, de pudeur, de douceurs et de tas d’autres qualités qui se révèlent au gré des plages. Plages moins marines qu’à l’accoutumée (même si le précédent album, Chansons liquides, explorait aussi d’autres eaux troubles) : le poisson rouge est dans le bocal, le bocal dans l’urbain (« J’habite Montrouge, pas la mer rouge ») et l’urbain est triste, grisaille de cimetières, veuves même pas éplorées, orages, désespoir amoureux, moral raplapla… Pas pour rien qu’en fin de disque, « dernière chanson pour la route », Jean-Michel Brac nous donne « rendez-vous chez les baleines / pour dire bonjour aux sirènes. » Un disque triste ? Ce serait mal connaître Brac, qui, comme les chats, retombe toujours sur ses pattes, par de singulières pirouettes où l’orchestration ne compte pas pour du beurre, fut-il salé. Insistons encore : l’écriture de Brac est habile et sensible, de large palette, du tendre au drôle, souvent irrésistible.

Le site de Jean-Michel Brac c’est là. Ce billet est paru précédemment dans les colonnes du Petit Format du Centre de la Chanson.

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