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Faut-il subventionner Noah ?

Un cachet de 130 000 euros ? Vite, une aspirine !

Je lisais il y a peu l’interview du directeur d’un festival d’importance gravement menacé par les baisses de subventions de ses collectivités territoriales. Peu importe ici de quel festival il s’agit. Dans cet entretien à la presse locale, ce directeur n’avait qu’un artiste, un seul, à mettre en avant pour vanter les mérites de son festival : Yannick Noah. Et de marteler que sans manne financière, sans subvention donc, pas de Noah. Là, je m’étouffe. Parce qu’il me semble, sauf à lourdement me tromper, que s’il est un chanteur qui peut se passer de subventions, c’est bien Yannick Noah : si le commerce de l’ex-tennisman n’est pas rentable économiquement, qui l’est ?
C’est comme il y a quelques années, lors de la fameuse tournée des stades de l’aqueu Johnny. Un budget d’enfer et un tour de table financier où les finances des collectivités locales furent lourdement mises à contribution (qu’en est-il de la tournée des stades de cette année 2012, présentée à nouveau comme la tournée d’adieu de l’aqueu ?). S’il faut financer par des fonds publics le train de vie et de scène de ce rocker-là, où va-t-on ?
C’est comme ces festivals où l’essentiel de budget artistique est pompé par des « stars », les autres, les gagnes-petit n’ayant plus que les miettes du festin, les os à ronger. C’est pourtant sur ces derniers qu’on trouve souvent les arguments nécessaires, les phrases magiques (ah ! « l’émergence culturelle » !), les sésames pour les dossiers de demandes de subventions de ces festivals. On me rétorquera que ces stars sont des locomotives pour les plus petits qui peuvent, grâce à elles, gagner un public. J’ai cru longtemps à cet argument ; je n’y crois plus, suffit de voir comment ça se passe… Ou alors, ayez l’audace de me mettre Jacques Bertin en première partie de Bénabar ; Romain Dudek en lever de rideau de Tryo ; Jérémie Bossone, Corentin Coko ou Nico en co-plateau avec Yannick Noah. Et Evelyne Gallet avant Mylène Farmer, où l’on s’apercevra que la plus couillue des deux n’est pas celle que les médias encensent.
Tiens, le Yannick Noah. Savez-vous au moins le montant du cachet (je parle du cachet, pas des frais annexes) de la « personnalité préférée des Français » ? On parle de 130 000 euros ! Moi, je serais financeur, soucieux des deniers publics, je ne financerais pas des plateaux artistiques où sévissent des Noah, des Hallyday, des -M- et autres goinfres du cachet. Moi, je serais financeur, j’irais à la recherche des lieux plus modestes où se tisse la culture, la convivialité, l’éducation populaire, où l’émotion n’est pas indexée à la planche à billets. C’est là où j’investirais.
Je connais – vous aussi -, des organisateurs, petites assocs, qui se battent, sans moyens, pour faire vivre la chanson : pas celle qui truste les médias, non, l’autre. Et qui, au bout du compte, payent de leur poche le manque à gagner. J’en connais d’autres vers qui converge la manne publique au seul prétexte qu’ils font du monde, qu’ils font people, impact médiatique et Zéniths pleins, tout en laissant croire qu’ils font dans l’émergence. Ces gros et gras traitent les autres, les petits, de « ringards » : c’est tout ce qu’ils ont pour vocabulaire. C’est bête, c’est vulgaire, ça casse pas des Noahs.

68 Réponses à Faut-il subventionner Noah ?

  1. txcx75 6 janvier 2012 à 8 h 51 min

    Merci !!!!

    Nous (Aron’C) avec 130 000 euros comme cachet on fait 650 concerts (à deux) soit entre 8 et 10 ans d’activités …
    Bon en même temps on est pas Yannick Noah non plus :) .
    Mais merci de dire ce que les « petits » (artistes) ne peuvent mettre en avant sans se faire taxer de jalousie déplacée (ce qui n’est pas le cas).

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  2. DELEMARQUETTE PATRICK 6 janvier 2012 à 9 h 28 min

    C’est exactement la raison pour laquelle j’ai créé LA PALANCA, promouvoir les Artistes du Sud-Ouest qui n’ont pas accès aux grands médias, à aucun festival digne de ce nom (ou alors relégués dans des endroits cachés).
    Nous avons eu droit à NOAH, l’année dernière (qui reviendra car il n’a pu terminer son concert à cause de la pluie) et, cette année, nous allons devoir subir JOHNNY HALLIDAY, le roi des fraudeurs.
    C’est une honte !

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  3. Paul NicOlas 6 janvier 2012 à 9 h 28 min

    Malheureusement la culture populaire d’aujourd’hui n’est que politique rien de plus et vous le savez bien vous… (que feriez vous sinon défendre votre idéal si vous en aviez les clés ?) Ne me dites pas que vous respecteriez la pluralité artistique ou d’opinion si ? L’impact de l’état d’esprit d’un Noah ou des grandes stars façonnent l’esprit des masses. En cela, elles justifient, pour l’état et ses arrières pensées, son ministère et ses subventions, leur engraissement. Et les festivals, concours et autres associations ou labels font de même à leur petites échelle. Tout est inconscient collectif et personne ne l’admettra, tous englués dans ses propres idéologies et ses réseaux intolérants pleins de faux semblants. Celle d’aujourd’hui ne vous convient pas, demain s’en sera une autre. Noah et consort ne sont que la triste caricature, le portrait craché de tout le maillage culturel. Il est le fruit d’un état d’esprit pris à son propre jeu, pris à ses propres fantasmes, ceux de la mondialisation échevelée, de la diversité et du vivre ensemble que vous et vos chanteurs préférés ne cessez d’encenser. Alors pourquoi le regretter ?

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  4. Norbert Gabriel 6 janvier 2012 à 9 h 33 min

    Est-ce que les festival ne pourraient pas s’inspirer de la politique des Francos de La Rochelle, où les « grosses » têtes d’affiche faisaient des tarifs réduits pour permettre des prix de places très démocratiques en salle bleue, par exemple ? Je ne sais pas si ça continue comme ça depuis le retrait de Foulquier, mais c’était bien. Il me semble qu’aujourd’hui, il y a deux catégories de festivaliers, à La Rochelle, ceux du St JA, qui pour la plupart ne savent même pas qu’il y a la Coursive, et ceux qui restent des festivaliers traditionnels, curieux et sans sectarisme. Je me demande combien de festivaliers du dernier 14 Juillet en anglais ont vu un des spectacles de La Coursive.

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  5. jean michel 6 janvier 2012 à 9 h 54 min

    Que de vérité dans les propos de Michel et j’en sais bien quelque chose. Je vais faire comme Aron’C, avec 130 000 € ce n’est que 4 ans de Rencontre de la chanson francophone à Prémilhat, mais c’est 125 artistes programmés.

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  6. soleil 6 janvier 2012 à 10 h 24 min

    Bravo pour votre article très pertinent. Effectivement les grosses stars bouffent tout les cachets et les festivals sont devenus des attractions touristiques où les mêmes têtes d’affiche se rassemblent… Plus de place pour le reste. En même temps c’est que les gens en grande majorité veulent entendre…

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  7. Jérôme 6 janvier 2012 à 10 h 28 min

    Bonjour,
    Bon article qui soulève une réalité…
    Ce qui est dommage, c’est que des tas de très bons artistes, peu connus peuvent le faire pour beaucoup moins cher tout en se faisant connaître et en mettant une ambiance plutôt sympa, proposant au public un son éclectique et ainsi leur proposer de découvrir la musique autrement que par la popularité médiatique!
    Bonne journée, visitez notre jeune site ou quelques articles proposent de découvrir de jeunes talents!

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    • Christian Camerlynck 11 janvier 2012 à 16 h 12 min

      Je serais curieux de connaître le nombre de spectacles « Noah » et autres vedettes de l’industrie du spectacle qui sont programmés dans des festivals subventionnés. Si les dirigeants de ces festivals soutenus par des deniers publics programment ces artistes à leurs cachets maximum avec de l’argent public, ils maintiennent le marché et les prix exubérants de certains. Jean-Louis Foulquier négociait lui. Et certains des artistes très connus étaient programmés à des moments souvent délicats de leur carrière. Je suis pour que les deniers publics soutiennent la création et la diffusion et non pas les entreprises phonographiques qui ont fait du tord à la production en réalisant sans cesse des compilations, en transformant le métier négligeant l’artistique au profit de produits. Je pense que le disque n’est pas mort, nous nous orientons vers un ARTISANAT et les auteurs compositeurs interprètes feraient bien de s’unir sous une forme « coopérative » pour diffuser et mutualiser leurs moyens. Idem pour la production de leurs spectacles. Le Forum Léo-Ferré a existé pendant dix ans grâce au Bénévolat de ses gestionnaires. Combien de temps encore tiendront-ils ces bénévoles parfois méprisés par des « artistes » qui ne comprennent pas la démarche de ce lieu. Si des Forums et autres Limonaire disparaissent que restera-t-il sur Paris pour diffuser ces saltimbanques toutes générations confondues. Il est temps de réinventer le système… d’imaginer une autre façon de conquérir un public. La musique Classique et le Jazz vivent les mêmes situations. Au Québec il n’y a plus de Boite de Jazz par exemple.
      Imaginons, créons avec un minimum d’intermédiaires possible

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  8. MONTANT 6 janvier 2012 à 10 h 46 min

    Merci, Michel, de défendre les artistes, les passionnés. Les subventions vont toujours au plus connus et, quand il y a pas d’argent, on demande aux artistes moins renommés de faire des efforts…
    Christophe Montant, musicien de Marie-Claire Gamper.

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  9. liz van deuq 6 janvier 2012 à 10 h 56 min

    Merci pour l’article.
    Il faut limiter la rémunération des stars (ou des cachets), tout comme la rémunération des PDG du cac40. Sinon, ça sert à rien de chanter l’égalité et le fait que la planète appartient à tout le monde.
    (Salut Aron!) – liz van deuq

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  10. elios 6 janvier 2012 à 11 h 21 min

    et oui, des dizaines d’années que les artistes « majors » beneficient de subventions, via aides a l’export, aide a la creation, etc…
    quand Johny va jouer a Vegas c’est aussi avec nos sous, c’est bien de s’en apercevoir…

    un brin demagogique tout ca
    les gros se gavent en musique comme ailleurs..

    comme le remarque tres justement Paul Nicolas, l’auteur ne fait qu’imiter la demarche des « gros », que pourtant il s’emploie à critiquer, en mettant en avant ses artistes, ses poulains, d’ailleurs cités avec force dans l’article…

    sauf que lui, il est sans le sou…
    le monde est pas près de changer

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  11. kostia 6 janvier 2012 à 12 h 29 min

    le problème c’est que les festivals sont organisés par des assos, où des gens dépensent de l’argent qui n’est pas le leur
    un véritable organisateur de spectacle qui en organise pour gagner de l’argent ne fait jamais aucune des erreurs que font les assos
    si noah demande un certain tarif personne n’est obligé de le programmer, mais si en payant mille fois on a mille fois de public il ne faut pas s’étonner
    un festival avec des artistes quasi inconnus qui attirent 50 personnes n’est pas un modèle du genre

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  12. Grain Thierry 6 janvier 2012 à 12 h 40 min

    Excellent Blog, que je découvre via Bob Solo….Parfaitement d’accord avec ton point de vue sur les subventions, Mais dis moi Michel, as tu été dans ta jeunesse imprimeur et président d’association à Troyes ?

    Réponse : Bonjour Thierry. Je suis natif de Bar-sur-Seine, j’ai été typographe et monteur-offset chez Sonoda à Sainte-Savine et, chaque fois que je me plantais dur en organisant des concerts sur Troyes, je faisais venir Font et Val pour l’amitié certes mais aussi et surtout pour gagner des sous et renflouer un peu les caisses de l’Assoc’, ou alors je payais de ma poche. C’est au Théâtre de Champagne que j’ai vu pour la première fois Lavilliers en scène, en avril 1983. Je ne savais pas que je serai (à ses dépends ?) son biographe. Je ne savais surtout pas que la chanson me gagnerait à ce point… A bientôt Thierry. michel.kemper@laposte.fr MK

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  13. txcx75 6 janvier 2012 à 12 h 43 min

    Pour répondre à Kostia « un festival avec des artistes quasi inconnus qui attirent 50 personnes n’est pas un modèle du genre »
    C’est vrai en revanche la répartition des sub et l’utilisation faite de cet argent devrait être un peu plus « équitable » …

    Tom (auteur compositeur et guitariste de Aron’C).

    J’en profite au passage pour féliciter Michel et son Blog car il aborde régulièrement (en plus de ses Chroniques) des sujet avec un angle de vision que nous partageons souvent nous les « petits ».

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  14. floflo 6 janvier 2012 à 12 h 48 min

    « ça casse pas des Noah » tu peux en être fier de celle là !! hahaha Bon article plein de bon sens ! Je comprend pas qu’avec 130 000 euros par concert notre bon vieux Yannick n’a toujours pas de chaussures :/

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  15. floflo 6 janvier 2012 à 12 h 53 min

    @kostia Tu penses que les festivals sont là pour faire vivre (j’entends par là faire de la scène et ce pour quoi il travaillent dur leur compos etc.) et découvrir des artistes ou que les artistes ou sont là pour faire vivre (en terme de rentabilité) et découvrir des festivals ?
    Les festoch ne doivent pas dépendre des artistes mais plutôt l’inverse et c’est aux gens de se bouger dans les concerts et les fest pour que ceux ci perdurent !
    Alors, là, il y aura découverte et pérennité et ça, C’EST POUR MOI LE MODELE DU GENRE ;)

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  16. kostia 6 janvier 2012 à 13 h 16 min

    je pense juste que certains organisateurs de festivals manquent de professionnalisme et se font plaisir avec de l’argent public
    un festival ne devrait pas perdre d’argent, or dans notre pays on est habitué à ce que des socio culs trouvent ça normal, vu que ce n’est pas le leur et s’offusquent d’en manquer
    les artistes reconnus n’ont pas besoin des festivals, ils y vont juste cultiver leur business, les inconnus s’en servent de tremplin mais sans tête d’affiche pour remplir la salle personne ne les découvrira
    quant au côté équitable de l’argent, c’est hélas une question qui n’appartient qu’aux politiques locaux pour lesquels on vote

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  17. Hallet 6 janvier 2012 à 14 h 28 min

    Vous avez raison, les deniers publics sont là pour aider les jeunes à se faire connaître et à persévérer. Les autres, « les ceux » qui sont connus ne devraient plus en bénéficier. Cependant lorsque l’on voit certains artistes soutenir des listes électorales, on comprend mieux… Aux électeurs à ne pas se laisser berner !!!

    Réponse : Je dis simplement qu’il me semble choquant que les deniers publics aillent vers des artistes économiquement viables tels qu’Hallyday, -M- ou Noah (liste non limitative). Je ne ferais surtout pas de jeunisme (ça m’énerve assez prodigieusement) : jeunes autant que « vieux » ont le droit de bouffer, ont le droit d’être programmés et, si besoin est, d’être « subventionnés ». MK

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  18. frank genard 6 janvier 2012 à 14 h 28 min

    je pense simplement que personne veut se mouiller et presque tout le monde est sourd
    avec un max de moutons partout sans c…
    c’est normal que ça continu comme ça
    Noah c’est juste un faut cool

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  19. Michel Trihoreau 6 janvier 2012 à 14 h 35 min

    Ne confondons pas le business et la création artistique ! Parmi les organisateurs de festivals il y a des gens de qualité qui œuvrent pour l’art et il y a des marchands d’illusions qui œuvrent pour le fric et pour le pouvoir. Nous savons bien les reconnaître.
    Cependant, les petits festivals ont parfois besoin d’une tête d’affiche pour entraîner un public pas vraiment prêt à découvrir des inconnus. C’est une affaire de temps. Le festival de Barjac, Chansons de Parole, parmi d’autres, est un exemple de fidélisation du public, sans compromission.
    La chanson doit revivre sur le terrain, à l’échelle humaine (Chanson de Proximité) et ne pas se fourvoyer dans les méandres de la finance.

    Réponse. CQFD. Merci Michel ! MK

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  20. Michel Trihoreau 6 janvier 2012 à 14 h 43 min

    A Paul Nicolas :
    La pseudo intolérance des petits festivals n’est que le résultat d’une protection et d’un manque de moyens. On ne crache sur le showbiz que parce qu’il méprise les petits et parce que quelques grosses pointures sympathiques ne sont pas abordables. C’est une perversion du système, mais la pluralité (qu’on serait en droit d’attendre d’un service public, par exemple) devrait permettre d’accéder aussi bien à Joyet et Clément Bertrand qu’à Noah et Cabrel. Personne ne veut détruire personne, certains seulement veulent survivre !

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  21. did 6 janvier 2012 à 15 h 06 min

    130 000 euros?? pas grand chose si on compare avec bruce springsteen aux vieilles charrues qui lui demandait un cachet de plus d’un million d’euros !! c’est dix fois plus non??

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  22. Clément 6 janvier 2012 à 15 h 08 min

    Paul NicOlas, tu n’as surement pas tord, mais ça ne sert à rien de ne rien faire et de regarder les autres en ce disant que ce qu’ils font ne sert à rien . Bien sûr qu’on ouvre bien trop souvent nos gueules pour tout et n’importe quoi mais, en même temps, accepter l’immoral ou les inégalités c’est bien pire.
    Alors ouvrez-là tant que vous voulez, qu’on parle et qu’on partage pour faire avancer les mentalités. Tout le monde n’écoutes pas, tout le monde ne regarde pas, alors profitons d’un peu d’intelligence, et continuons à nous indigner et à le faire savoir !

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  23. Bananas 6 janvier 2012 à 16 h 04 min

    Alors là, vous avez « presque » raison.
    J’ai bien compris la question posée. Et je suis d’accord avec la réponse.
    Mais pourquoi ce débat ? Je ne comprend pas cette acharnement là. Peut-être que le directeur du festival qui veut faire venir Noah est le seul fautif non ? C’est un choix artistique de faire venir Noah ou bien un choix publicitaire ?
    Noah fait des Zénith etc etc … et si on le paye, il viendra au festival. Sinon, il ne viendra pas. Point final.

    Je trouve que c’est un peu trop souvent la faute des artistes qui demande de gros cachet (and so What ? Tant qu’il y aura des « gens » pour payer…), et jamais celle des programmateurs, directeurs artistique et autres.

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  24. GEBABfromPYRENEES 6 janvier 2012 à 16 h 17 min

    Il n’y a pas que dans le foot qu’on trouve des connards, et après, ça va faire des tournées d’enfoirés et autres soirées de dons parce-que ces messieurs sont trop bons et généreux… Des connards qui ne payent pas ou le moins possible leurs impôts !!!
    Les mecs qui programment ces connards sont aussi des idiots (qui se disent de gauche en plus, c’est tellement bête !).
    ça fait longtemps que je ne fous plus les pieds dans des festoches à têtes d’affiche (j’entends bien par cette expression les vaches à lait du showbizz qui sont tout sauf des artistes, ce n’est pas parce qu’on vend du disque qu’on est un artiste… on te sert toujours la même soupe à deux trois légumes près)
    Boycott !!!! Boycott !!! Boycottons- les !!!!

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  25. Mathieu 6 janvier 2012 à 16 h 48 min

    On critique un système dans lequel on aimerait avoir une part de gâteau, on trouve ça inégalitaire mais c’est ce qui nous fait garder espoir de grandir. Imaginez que Noah ne gagne que 200€ par concert. Est-ce qu’il continuerai ? Non. Est-ce qu’on l’aurait en tête d’affiche ? Non. Est-ce que les petits groupes pourraient profiter de son aura médiatique ? Non. Tout le monde restera de petite envergure et personne n’investira plus un sous dans quoi que ce soit.
    Le serpent se mord la queue.
    Comme vous, je m’offusque du salaire de Noah mais je suis bien content d’avoir fait quelques festivals et que les têtes d’affiche me rapportent un public inespéré.

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  26. Hallet 6 janvier 2012 à 17 h 25 min

    Pour ma part Noah a raison de les prendre puisqu’ils sont d’accord de les donner… Je pense qu’à sa place, nous ne les refuserions pas… Mais si tous les organisateurs avaient les mêmes barèmes, les vedettes se contenteraient de moins et cela permettrait de donner plus aux autres…
    Maintenant quand on écoute Aznavour et autres artistes qui ont galéré avant de parvenir… Ces années difficiles restent pour eux de très beaux souvenirs de camaraderie enrichissants par leur rencontres et par la sincérité de leurs relations…

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  27. Papa Momo 6 janvier 2012 à 17 h 50 min

    Petite association en milieu rural nous avons créé le festival Poèmélodies qui a lieu sur deux journées à Laroque-Timbaut, village de 800 âmes dans le 47. Notre objectif est d’animer le territoire et de faire découvrir des auteurs de talents peu connus, car notre budget est tout à fait rikiki. Nous bénéficions heureusement de petites subventions qui couvrent environ 20 % du budget. Notre festival est chaque année déficitaire, mais c’est supportable. Reconduire chaque année ce festival est notre plaisir partagé, et lorsque nous voyons que les artistes cités par Michel Kemper sont tous passés par chez nous, notre plaisir est d’autant plus grand. Le reste c’est de la littérature. On ne cherche ni la gloire, ni le fric, seulement la joie de partager dans la convivialité des moments de pur bonheur.

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  28. Gilbert Laffaille 6 janvier 2012 à 18 h 45 min

    Concernant la question des cachets, les seules questions à poser sont, me semble-t-il :
    - combien ce spectacle a-t-il coûté tout compris ?
    - combien a-t-il rapporté ?
    - était-il financé par de l’argent public ?
    - à combien de personnes a-t-il procuré du travail ?

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    • Norbert Gabriel 21 novembre 2013 à 17 h 21 min

      Très bonnes questions… Pour ma part, j’ai vu une seule fois le grand barnum Hallyday dans les années 83-84, j’avais fait une sorte de reportage sur les coulisses… Arrivée des semi-remorques à 14h, entre 14 et 19h, 70 monteurs techniciens, roadies etc installent dans le palais des sports de St Etienne, un décor grandiose, tous les éclairages, en gros ils font une salle de spectacle dans le palais des sports, à 19h une dizaine de musiciens techniciens installent les instruments, vers 17h , 5 ou 6 filles reviennent des courses avec des cabas pour faire un pot-au-feu pour les 70 machinos qui se mettent à table vers 19h pile, l »heure où arrive Hallyday (avec Nathalie Baye) un peu endormi, mais en scène, les hallebardes qu’il brandit font bien dans les 5 ou 7 kgs, le spectacle occupe 10 à 12 personnes en scène (c’était une sorte de Mad Max) et après le spectacle les 70 techniciens démontent tout entre minuit et 4h, puis ils vont dormir dans les cars dortoirs, et ça recommence le lendemain. Je ne sais pas si Noah a un barnum aussi important, mais je n’ai pas eu le sentiment que le public a été volé ce jour là. (avec Jojo)
      Ensuite, il y a un autre problème, le tourneur vend un spectacle, c’est lui qui détermine la tarif. Mouloudji, quand on s’adressait à lui directement coûtait 2 fois moins cher que le tarif impresario, pour un cachet identique pour lui et ses musiciens… Il y a la même anecdote sur Canetti, mais lui avait besoin de marge sur ses vedettes pour aider les débutants qui ne rapportaient pas grand chose…

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  29. willow 6 janvier 2012 à 21 h 09 min

    Ca me dégoute, pour vous montrer un exemple à côté de chez moi se passe un petit festival gratuit qui faisait venir près de 15000 personnes en 3 jours, petit festival qui été l’année dernière le plus gros festival de musique moderne de Bourgogne. Sauf que l’année dernière il n’a pas fait très beau fin aout, donc il n’y a pas eu assez de monde pour combler le budget. Mais le plus gros problème est que les subventions de la région Bourgogne était égale à 0 euros. Et oui, notre chère région de gauche ne veut pas payer de la culture au gens. Ce petit festival a vécu sa dernière édition en 2011, encore un festival de mort. Alors quand je vois ce reportage je suis encore plus dégouté.

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  30. Philippe B. Tristan 6 janvier 2012 à 21 h 32 min

    Bonjour Michel Kemper !

    Je vous découvre en lisant l’article que vous avez publié sur votre blog et portant le titre « Faut-il subventionner Noah »

    La question était pertinente, en témoignent les commentaires qui suivent votre article. Votre réponse est un point de vue. Il n’est pas faux mais il est forcément partiel. Sur une telle question on pourrait, je crois, facilement, écrire un livre… Car c’est tout le fonctionnement de la culture en général et de la musique en particulier qui est en cause. Je pense qu’il y a une inconscience généralisée, autant au niveau des subventionneurs que des organisateurs de spectacles, que même des consommateurs (le public). Car la culture sera pour les uns considérée comme une branche de l’industrie et des services, pour les autres une affaire d’identité, et pour les troisièmes un réflecteur sociologique et/ou politique…

    Alors Noah ou pas Noah… Il y a des groupes anglo-saxons qui demandent jusqu’à 200 000 euros pour venir jouer aux Eurockéennes de Belfort.

    Alors qui mérite plus que l’autre ?

    Ce n’est pas une question d’artistes je pense, c’est toute la profession qui est concernée. Il n’y a rien qui sous-tend l’éthique, l’Esthétique (au sens philosophique), les contenus de ce que doit être un évènement culturel. Et pas davantage dans l’esprit des subventionneurs qui, depuis la délocalisation, considèrent les événements culturels comme des événements de communication dans une finalité électorale.

    Dans ce contexte, personne n’a de vraie exigence et les lois du marché gouvernent tout.

    Enfin, dernier maillon, pour ne pas affronter cette réalité forcément pas très valorisante, tout le monde se ment, du producteur, du tourneur, de l’organisateur au politique, en passant par la critique et la presse musicale…

    J’en termine de ce sujet forcément navrant dont je serais, avec beaucoup d’autres, le dernier maillon de la chaîne. Car je suis un artiste justement.

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  31. FBFrance 6 janvier 2012 à 22 h 10 min

    J’ai honte d’être française quand je vois de tels commentaires. La critique il n’y a que ça dans ce monde d’aujourd’hui tout ça par jalousie. Avez-vous vu Yannick Noah au moins une seule fois en concert, et bien moi je l’ai vu et je peux vous dire que c’est quelqu’un, il met de l’ambiance, et lui il n’a pas peur de traverser la foule pour aller saluer les personnes en fauteuils roulants qui ne peuvent pas approcher de la scène. En plus il n’est pas seul quand il fait ses concerts, il y du monde derrière qui travail avec lui.
    Heureusement qu’il y a des têtes d’affiche pour attirer du monde dans vos festivals, j’ai 46 ans et j’en ai déjà fait des festivals avec et sans tête d’affiche et je peux vous dire que j’en ai vu du beau dans vos festivals, l’alcool, la drogue, des gens couchés parterre ivre mort, etc…, avant de critiquer commencer donc pas encadrer correctement vos festivals, ce n’est pas le bel exemple pour les jeunes d’aujourd’hui !!!! C’est inadmissible !!!

    Réponse : Oui, j’ai déjà vu Yannick Noah en concert. Mais ce n’est pas le sujet de cet article, madame. Quant à vos appréciations sur la tenue des festivals, c’est Woodstock en 1969 ! Et je suis fier d’être français, madame, quand je voie des gens qui débattent, argumentent, confrontent leurs pratiques et leurs idées, loin de toute caricature, de tout sectarisme, qui essayent d’imaginer le monde de demain, d’améliorer le société. Vous en êtes loin, madame ! MK

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  32. kostia 7 janvier 2012 à 9 h 13 min

    Avant de prétendre que Noah met le feu, il faudrait avoir vu Fishbone ou Asian Dub Foundation, par exemple. Pour remettre un sympathique chanteur de variété populaire à sa juste place. Noah en 2012, c’est Claude François en 72, rien d’autre. Encore que Claude François était musicien de formation.

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  33. Ninus Philippe Grand 7 janvier 2012 à 9 h 22 min

    La thune est à tous les étages, la rentabilité aussi et les moutons aiment ça ! Que voulez-vous, Madame, vous êtes aseptisée et bien conditionnée : aucun esprit critique ne doit être toléré, le principe est de bien regarder la télé…
    Ouais elle est belle la France, votre France !!!
    Alors voyagez et vous serez rassasiée à devenir jalouse de tout ce que vous avez, peut-être en vous disant « Dieu, tous ces -pauvres gens- (Cf. Dominic Sonic), comment font-ils pour manger sans dents ? Prions maintenant… »…
    Des bises à vous Madame et bravo pour votre article M’sieur Kemper ))

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  34. Gilbert Laffaille 7 janvier 2012 à 10 h 11 min

    J’ajouterai encore un critère: est-ce que cet artiste paye des impôts en France ? Je me souviens du scandaleux concert de Johnny Hallyday, citoyen belgo-helvète ou je ne sais plus quoi, sur le champs de Mars devant la tour Eiffel où le ministère de la Culture avait déboursé 1 million d’euros…

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  35. SkaroOner 7 janvier 2012 à 10 h 22 min

    N’y a-t-il pas aussi trop de festivals ?
    Il est quand même affolant de voir autant de festivals, dans une même région et sur un même week end (en Bretagne par exemple). Je comprends que tout le monde veuille faire son truc, mais en offrant autant de choix au public on prend autant de risques de se planter.

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  36. Le blog de Jean Trito 7 janvier 2012 à 11 h 52 min

    à Argenteuil, c’est devenu un thème politique : on estime que le concert Noah a couté 200 000 euros à la mairie, ce qui fit l’objet d’une polémique

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  37. lapsossice 7 janvier 2012 à 12 h 49 min

    Bonjour.

    Au-delà de la question des stars invitées dans des festivals, comme plusieurs l’ont déjà dit dans les coms avant moi, il y a la question de la compétence de ces organisateurs de festivals.

    1/ Tout le monde, toutes les villes veulent aujourd’hui « leur » festival. Mais 2/ pour y programmer des groupes en devenir, sans notoriété mais talentueux, il faut déjà a- que ces groupes existent et 2- que les programmeurs labourent le pays pour les dénicher, fassent leur travail, travaillent, quoi.

    Or, et c’est pour moi la bonne conclusion, beaucoup de festivals (dont celui esquissé dans l’article est le modèle) sont montés par des gens qui sont des imposteurs, au sens où ils compensent leur inculture de la scène musicale et leur paresse à se bouger les fesses .. par de l’argent : ils achètent clés en main ce que d’autres font pousser.

    Or convoquer un Condotierre, mercenaire de l’entertainement, tel que Noah (ou autres), ça coûte des sous !

    Plutôt que suer sang et eau pour trouver des groupes année après année et constituer un réseau personnel, ils posent leur cul dans un fauteuil, recueillent une subvention, ouvrent un catalogue et désigne LA star qui justifiera que des médias-copains évoquent leur festival. Tout cela est artificiel, au final. Mais quand l’argent vient à manquer (c’est le cas aujourd’hui et ça ne risque pas de s’améliorer), c’est comme quand le maquillage dégouline à la chaleur des sunlights : leur vraie nature se révèle, les têtes de ces imposteurs sont prêtes à rouler au sol ^^

    Pour moi, cela symbolise la revanche de l’effort et du travail au détriment des « faiseurs ».

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  38. kostia 7 janvier 2012 à 13 h 18 min

    D’accord avec Skarooner, le moindre village de 30 habitants a maintenant son festival de quelque chose. Et il n’y a pas toujours de concertation entre eux. Ils se font souvent concurrence, volontairement ou non.

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  39. tapofon 7 janvier 2012 à 16 h 13 min

    Argumentation faussée à la base.
    Noah est un produit. Il est vendu tant. On achète, ou pas.
    Mais reprocher qu’il soit acheté par certains, c’est ridicule.
    Sans parler de ceux qui veulent brider les cachets.
    Sûr que quand on n’est bon qu’à faire 32 heures par semaine dans une administration, on veut empêcher les autres de gagner de l’argent.
    Chacun fait son petit festival pour se faire plaisir, et il se débrouille.
    Il faut arrêter l’assistanat, à tous les niveaux.

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  40. Inières12 7 janvier 2012 à 16 h 27 min

    Le politique ne veut pas aider l’artiste dans ce cas là mais le public. Il veut l’aider à accéder à des stars internationnales ou françaises, du coup il finances de gros festivals…..
    Le problème c’est que ce système entraine l’explosion des cachets.
    Il y a des subventions pour les petits artistes et des financeurs qui imposent à des gros festivals de mettre de jeunes artistes sur des scènes de grands festivals…

    Réponse : Bien entendu qu’on impose de mettre des artistes plus petits, à la seule condition qu’ils soient « jeunes ». Ah ! ce jeunisme à tout va ! Quid de tous ces artistes qui ne sont plus jeunes, qui ne sont pas stars, qui n’ont pas leur rond de serviette dans les médias, qui simplement veulent vivre leur vie artistique et s’exprimer sur une scène. Doit-on abattre nos « vieux » chanteurs ? MK

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  41. Ghis 7 janvier 2012 à 18 h 07 min

    La preuve que la musique n’est plus considérée comme un art en France : Il faut être jeune pour obtenir de l’aide.
    Musique = jeunes.
    Voilà le raccourci aujourd’hui.
    Mais en réalité, l’art n’a pas d’âge prérequis, on peu avoir du talent, voire du génie à n’importe quel âge…
    Le hic, c’est qu’on est peut-être moins joli à regarder à 50 piges qu’à 20 (et encore, ce n’est pas certain), et qu’aujourd’hui, on juge autant, voire plus, un artiste sur son apparence physique que sur ses qualités intrinsèques d’artiste.
    C’est navrant.
    La faute à toute une armada d’intermédiaires entre les artistes et le public (y compris une majorité des programmateurs de festivals, très souvent en accointances avec les élus locaux, d’ailleurs).
    Les médias nous vendent des produits jeunes à destination des jeunes, et les gens suivent. Tout le monde suit !
    Car le problème c’est bien la masse, qui fait docilement là où on lui dit de faire. Les gens ont perdu toute curiosité, ils se déplacent pour voir Noah ou Johnny, mais rarement pour des petits festivals locaux, par exemple.
    Alors… moralité ?
    Et bien que ceux qui sont passionnés continuent à consacrer de l’énergie à organiser des évènements, mais qu’ils n’en attendent rien de personnel, ni de pécuniaire… La beauté du geste compte, à mes yeux et à ceux de beaucoup de passionnés de musique.
    Évidemment, comme le soulignait quelqu’un plus haut, Fishbone (ou bien d’autres) me paraissent beaucoup plus intéressants que Noah, et plus légitimes aussi.
    Après plus de 30 ans d’activité, ce groupe continue à jouer partout, gros et petits festivals, grandes et petites salles, ils donnent plus de 200 concerts par an, dans toutes les conditions. Ce sont des passionnés, ils ont quitté leur major (Columbia records) pour retrouver leur liberté, et sont actuellement dans des petits labels, pour lesquels c’est une opportunité géniale de signer un tel groupe.
    Pour info, ils ont été intronisés au « Rock ‘N Roll Hall Of Fame » cette année, chose qui ne risque pas d’arriver à Noah !
    Ils ont des dizaines de milliers de fans à travers le monde, sont devenus une sorte d’institution, mais restent proches des gens, malgré tout.
    Ce que je veux dire, c’est qu’un groupe comme Fishbone pourrait prétendre à beaucoup plus qu’ils ne le font, mais leur priorité est artistique, et non pécuniaire.
    Chacun son camp.
    La zique est malheureusement devenue avant tout un bizness, et ça a été possible, avant tout, parce que le public l’a accepté. Les gens ont joué le jeu, ont regardé massivement les émissions de variétés à la TV, ont accepté de payer leurs places de concerts plus de 50 euros, et ont toléré qu’on ne leur diffuse à la radio qu’une petite poignée d’artistes sélectionnés… En France, ça tourne autour d’une cinquantaine d’artistes maxi…
    Donc voilà, le paysage est pauvre, très pauvre, mais c’est ce que veulent les gens, ou en tout cas, ça n’a pas l’air de les déranger plus que ça d’entendre 5 fois les mêmes chansons par jour, et ça, ça arrange bien les décideurs !
    Que ceux qui sont curieux et passionnés partagent et agissent bénévolement pour faire connaitre d’autres artistes, c’est le seul moyen qu’ont la plupart pour survivre.
    Perso, je ne manque jamais de partager, sur mon facebook ou ailleurs, les découvertes que je fais régulièrement.
    Je ne le ferai pas ici car ce n’est pas le propos, mais j’encourage tous ceux qui déplorent ce système fermé, de partager et de faire la pub pour tous ces artistes non signés qu’ils aiment.
    Il en va de leur survie !
    Amicalement

    Réponse : Merci. Je découvre votre commentaire au moment même où je tente de rédiger un billet qui aurait pour titre « Faut-il achever les vieux chanteurs ? » suite à une réponse que j’ai fait tout à l’heure à un précédent commentaire… Peut-être dans quelques jours en ligne sur NosEnchanteurs, si j’arrive à le terminer… MK

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  42. Célinoue 7 janvier 2012 à 18 h 27 min

    Je vois de quel festival tu parles et de quel directeur, et tout le monde fait le même amalgame.
    Il ne s’agit en aucun de faire de la pub pour Noah ou de « subventionner ». Il s’agit simplement de promouvoir à la fois les talents de demain et à la fois d’amener des artistes avec plus de notoriété, sur un territoire démuni au niveau culturel (ici musical). Le directeur a cité Noah comme il a cité par ailleurs Agnès Obel, Keren Ann, etc et des artistes plus régionaux…

    Réponse : Dans l’entretien que j’ai lu, si c’est bien le même dont nous parlons, ce directeur ne citait vraiment que Noah. C’est ce qui a provoqué cet article, comme s’il me fallait un prétexte par parler de ce truc qui me turlupine. Je me doute bien qu’il doit y avoir, dans ce festival, d’autres artistes et des bons (sans porter plus que ça de jugement sur le cas Noah), des émergents et des sans trop de public. J’ai lu aussi pas mal de papier presse, ici et là (sur le web, c’est facile), où Noah fut involontairement le fossoyeur de festivals qui, malgré ses prétentions financières élevées, ont tenté le coup et ne s’en sont pas tous relevés. Mon papier est vraiment sur le fait que les finances publiques vont plus volontiers vers ce qui brille, ce qui fait déjà riche, ce qui est archi médiatique. Je connais des artistes qui sont comme interdits de festivals, car trop « vieux », trop « ringards » aux yeux des financeurs. J’avais publié à l’époque, sur Chorus, une interview assez édifiante de Chanson plus bifluorée sur ce sujet. MK

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  43. Célinoue 7 janvier 2012 à 18 h 30 min

    Et sur le territoire où se trouve se festival, il n’existe pas d’aussi important évènements à l’année. Il s’agit de garantir un divertissement au public. Le Pas-de-Calais est loin d’être sur le même niveau que le Nord ou le Val-de-Marne par exemple…

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  44. Delorme 7 janvier 2012 à 19 h 01 min

    Oui, oui, abattons les vieux chanteurs ! Et puis les jeunes aussi, qu’on n’en parle plus !

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    • Célinoue 7 janvier 2012 à 20 h 39 min

      Ce serait intéressant que tu me fasses parvenir ton article paru dans Chorus. Je suis d’accord avec toi pour l’idée. Néanmoins, je suis contente de connaître des directeurs et programmateurs qui n’hésite pas à mettre sur scène des artistes débutants. D’ailleurs, le festival dont nous parlons, propose dans la moitié du programme, des artistes locaux et régionaux (Nord-PDC). Ce que les gens ne savent pas forcément, c’est que c’est l’un des rares festivals laisser la chance aux artistes peu reconnus du milieu !
      Et ça, je tiens à le souligner :)

      Réponse : (extrait de Chorus n°53 d’Automne 2005, « Gros plan sur Chanson plus bifluorée », page 26 :
      Sylvain Richardot : « Il faut vraiment parler de ça, du fait que la culture est à ce point cloisonnée en France… C’est monstrueux, on court à notre perte ! »
      Chorus : « Alors que le reste n’a jamais été aussi pléthorique… »
      Sylvain : « Il n’existe pas, le reste ! Dans les festivals aussi, on nous le fait bien comprendre. Pourtant, on remplit les salles : on fait du mille partout. Et ben, les mecs s’en foutent. A qui les sociétés civiles donnent-elles des subventions ? A la nouvelle scène française ! Il y en a que pour elle ou peu s’en faut ! Si tu prends la nouvelles scènes, t’es subventionné. Mais si tu prends Leprest, Didier, Michèle Bernard, Anne Sylvestre… ou Chanson Plus, ton festival n’aura pas une tune. Même s’il fait du monde, ce que savent les gens du métier ; tout le monde le sait. Mais le problème reste. Il faudrait faire un équilibre entre les jeunes talents, les « carrières » et les grands : un tiers chacun et on a tous gagné. Mais là, c’est du 2% pour nous et 98% pour les d’jeunes ! Si, à Chanson Plus, on a la chance de s’en tirer par la scène, les autres crèvent ! On dit qu’il existe un racisme anti-vieux, mais c’est vrai. Je l’atteste ! »
      Chorus : « Du jeunisme partout ? »
      Sylvain : « Tous les programmateurs de festivals ! Foulquier nous l’a dit : « Je vous ai déjà pris il y a quatre ans ; si je vous prends à nouveau, ils vont me tomber dessus et je paume mes subventions ! » C’est dit de façon crue, mais c’est la stricte vérité ! On est dans la merde avec ça ! (propos recueillis par Michel Kemper)

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  45. limprolautrepas 8 janvier 2012 à 0 h 32 min

    Bonsoir,

    Houla ! vent de panique sur la blogosphère, Yannick Noah… (prénom Breton, tout comme le nom du rédacteur en chef d’ici, Monsieur Kemper) : les Bretonismes ne se respectent plus…

    Alors doit-on subventionner Yannick Noah dans un festival ?

    D’ailleurs la question n’est elle pas : doit on subventionner un festival ?

    Mais d’ailleurs ne doit pas trier les festivals ? Voir ne doit on pas Limiter les festivals dans certaines régions de notre Belle France ?

    Doit-on donner son permis de conduire un festival à tous le monde ?

    Doit-on faire un master : « J’ai du goût et je sais faire une programmation artistique » ?

    J’avoue qu’après cette multitudes de questions, vu mon âge, ma région, je suis dubitatif, aurait dit mon maître à penser (Pierre Desproges) sur les propos tenus ici même.

    Je suis originaire d’une région foisonnant en festivals de tous genres. Musique, Théâtre, et même festival d’humour… dernière idée en vogue. Sans perdre de vu notre question, ma foi fort intéressante, car Yannick Noah était au programme des vieilles charrues en 2007…. (arffff… ayé je me suis vendu, je suis Breton, pire Finistérien) donc Yannick Noah était au programme… il a donc été subventionné. Mais est-ce Yannick Noah, ou le Festival qui est subventionné ? Je me pose la question en achetant une bouteille d’un coca pétillant mais pas américain mais Breton (oufffff) est ce que je re subventionne pas Yannick Noah ??? (Non, non je ne touche pas d’argent à chaque fois que je cite son nom je vous rassure) (Mais pour pas perdre de vu le raisonnement je garde le même exemple). Donc aujourd’hui entre subventions, parrainages et sponsors, pas simple pour cet art qu’est la musique. Art industriel sans doute aujourd’hui. On peut jeter l’anathème sur les gros festivals, mais c’est sur notre système de diffusion des arts et de la culture en région est-il performant ? Si les : Elixir, Tamaris, Vieilles Charrues, Bout du monde, Route du Rock, Art Rock et j’en passe, sans parler des festivals de musiques traditionnelles, quelle serait l’offre aujourd’hui ?

    La région, autre paramètre intéressant. Revenons une seconde sur les Vieilles charrues, Carhaix (ville où ce passe le festival) (mais ici y a que des pros donc vous savez où ça se trouve) donc ce festival est un exemple de festival qui, il y a 20 ans avait pour volonté au delà de faire la fête, de redynamiser le centre Bretagne. Centre Bretagne qui se sentait parent pauvre en 1992 face au « Festival des Vieux gréements » à Brest. Mais facile la Bretagne est une terre de cultures, et pas que agricole (je vous voyais bande de coquins). Petit retour en arrière au début des années 80 un festival rock naissait à la pointe Finistère « Elixir » qui s’en souvient aujourd’hui. 25 000 personnes pour le dernier, des groupes comme América, Magna carta ou bien Moon Martin ou encore Joe Jackson, les Clash, Leonard Cohen, Joan Baez, les Stray Cats, Tina Turner, Nina Hagen, les Stranglers.… que j’aurais jamais vu au fin fond du Finistère si des jeunes connaissant rien en tant que programmateur avait pas lancé cette aventure folle. Ah au fait, un des jeunes fous de cette aventure s’appelle Gérard Pont… aujourd’hui directeur des Francos à La Rochelle… il en a fait du chemin le ti’ gars de Plabennec (29, Finistère), père maçon, maman femme de ménage, elle est pas belle l’histoire ? Mais je pourrais aussi parle du «Festival du bout du monde» qui a bloqué sa jauge sur le weekend et au mois d’Août pour un festival à taille plus humaine, une programmation que l’on peut considérer moins « étincelante » sur le papier que le Grand Frère « vieilles charrues » mais bien plus éclectique, faisant la part belle au petit au sans grade aux peu visibles. Mais attention le Mastodonte Carhaisien, lui, s’active toute l’année pour faire vivre la machine et le secteur géographique. Le tremplin les jeunes charrues, « les vieilles charrues remettent le son »… au mois de Mars un mini festival.

    Bien sur après tout ceci… je ne sais toujours pas s’il faut inviter Yannick Noah dans un festival subventionné qui privilégie sa programmation à un prix accessible, mais je suis impressionné par l’ardeur, la volonté des festivals bretons (on ne parle bien que de ce que l’on connait bien) à faire un festival, festif, local ayant un rayonnement national et même international…

    Dernière petite réflexion : les grandes stars, les vrais grosses cylindrées, je veux nommer les Rolling stones, les U2, les ACDC… Eux, on ne les verra jamais en festivals et c’est autre chose que 130 000€.

    Sur ce on continue la réflexion… et j’ai bien aimé vous lire en tout cas.

    A plus dans le bus, a demain dans le train.

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  46. Ghis 8 janvier 2012 à 1 h 01 min

    Oui, en fait, soyons francs : aujourd’hui l’argent va à ceux qui ne disent rien dans leurs textes, et ne bousculent rien dans les codes musicaux en vigueur…
    C’est figé !
    Langue de bois et poncifs nous sont servis frais, tièdes ou réchauffés, avec, au hasard, le marronnier de la chanson d’inspiration « goût manouche », qu’on retrouve un peu chez tout le monde (en particulier les jeunes; Cali, Bénabar, Aldebert, Delerm, Raphaël, etc….).

    Ou alors nous avons le poncif du bon noir qui fait danser sur des rythme d’inspiration antillaise ou africaine (oui, en France, le noir ne peut faire que de la biguine ou du merengué, sinon ça donne Corneille !)…

    Bon, en plus d’être musicien, je bosse sur les gros concerts dans l’Est de la France en tant que technicien.
    Depuis deux décennies que je suis là-dedans, que ce soit au Palais des Sports de Besançon, à Micropolis à Besançon, au Zénith de Dijon (et j’en passe), ce sont quasiment toujours les mêmes qui tournent et s’en mettent plein les fouilles avec des tarifs de billetteries dignes des Rolling Stones !!

    Vous savez, les fonctionnaires de la chanson (aussi appelés les enfoirés), les Sardou, Halliday, Farmer, Indochine, Lavoine, Obispo, Garou, Noah, Mitchell, Bénabar, Aubert, Souchon, etc… à une époque il y avait Lorie, Jennifer, M Pokora, Star Ac (mais moins maintenant)…

    Bref, ils sont une cinquantaine à régner sur les oreilles du troupeau français…
    De temps en temps, quand un sort du cercle (Jonasz, Le Forestier…), il est remplacé par un nouveau (Maé, Willem…), mais pas d’émulation, juste un flux contrôlé…
    (vous noterez au passage, qu’on y perd quand même vachement au change, sur ce coup là !! ;-) )

    Boah, bien sur, ce n’est pas toujours que négatif, de temps en temps, dans ce défilement de concerts consensuels (et bien souvent mous), il y a bien une bonne surprise, un Voulzy classieux, un Lavilliers généreux… et puis, les anglos saxons !!!
    Quand ils débarquent c’est du bonheur, gros son, show garanti, mais bon, globalement, c’est toujours les mêmes emmerdeurs en postes qui remplissent des salles de 4000, 5000, 7000 places, à plus de 50 euros le billet… ! (!!!)

    Et il faut bien reconnaitre que dans le tas, y a pas grand monde qui raconte grand chose !
    A part Renaud… et Souchon peut-être…

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  47. Sophie Pat' 8 janvier 2012 à 10 h 55 min

    Ah les fonctionnaires de la chanson… Merci Michel pour cet article « très riche » !

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  48. will 8 janvier 2012 à 11 h 18 min

    Bien sûr qu’il y a des vérités et même des vérités vraies dans cet article. Je suis entièrement d’accord pour renoncer à croire à l’argument de développement de la scène émergente en passant en première partie ou en plateau…
    Malheureusement les assos, même organisées, licence etc., subissent les mânes financières… N’est ce pas une mairie qui a, dans les années 2000, fait péter le cachet de -M- à plus de 100 000 euros! ? Un service public qui a ses cantonniers à l’année pour le montage, qui bénéficie de ses services techniques, etc., et les assos trouvent, font la promotion de nouveau talents (Olivia Ruiz en 2004, Johanna en 2006, etc)… Ces artistes reconnus coûtent maintenant tellement chers qu’il n’est plus possible de continuer sans une ENVIE ET UN SOUTIEN DE LEUR PART et, quand on regarde la saison qui arrive, Cali Piano Voix 17 000 euros, Zebda début de tournée 5000 euros, pour le mois de mai, 26 000 etc.

    Une solution ? pas de miracle et à l’usure.. que les festivals puissent travailler sur leur singularité et être reconnus par le public qui peut, au fil des années, accepter de se déplacer pour découvrir même s’il n’y a pas de tête d’affiche énorme. Ou que celles ci viennent en parrainage jouer un set réduit hors prod… et vraiment soutenir le projet.

    Et enfin, un dernier mot pour le public, le live c’est aussi fait pour découvrir… Et les futurs grands que les médias encenseront sont déjà sur scène en France… là, actuellement… sous vos yeux… près de chez vous…

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  49. pleurer2rire 8 janvier 2012 à 12 h 32 min

    lorsque j’ai appris que Yannick Noah était le français le plus apprécié, j’ai été très étonné, j’en ai parlé autour de moi, famille, ami, collègue de boulot, tous étaient étonné aussi
    donc je me demande qui sont ceux qui font parti de ce panel !!!

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  50. meli 8 janvier 2012 à 13 h 19 min

    de toute evidence, beaucoup d’envieux par ici

    Noah a un vaste public, ravi de voir ses concerts. Pensez vous que l’on force les gens a y aller ? les gens seraient des moutons ?
    Non, bien sur, car nous sommes tres nombreux a apprecier les spectacles de Noah.
    Et je paye aussi mes impots. Je suis heureuse que mon argent versé a la collectivité puisse aider les artistes que j’apprecie.

    Au nom de quoi certains, une toute petite minorité bien-pensante intello qui s’erige en réference de la chanson, auraient un droit exclusif sur l’argent public de tous ?

    drole de conception de la democratie et de sa representativité

    Réponse : Je constate simplement, madame, que l’argent public va parfois à des artistes et des initiatives viables économiquement en l’état. Qu’on donne donc aux riches. Ce qui du reste n’est pas tellement surprenant en ce monde fou où on allège drôlement l’impôt des riches pour mieux alourdir celui des classes moyennes et des pauvres, tva inclue. Est-ce cela, madame, la justice sociale ; est-ce cela, madame la justice culturelle ? Est-ce aussi normal que ce soit toujours les mêmes artistes qui squattent abusivement les médias sans nul partage avec les autres ? Démocratie, madame ? Parlez-moi en ! MK

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  51. turbant 8 janvier 2012 à 13 h 21 min

    Bonjour, parler de Noah et de ce qu’il gagne ne m’intéresse pas, s’il faut des têtes d’affiches pour faire venir du monde, je suis pour.
    Mais Noah tête d’affiche ????
    Le coté positif des festivals je l’ai vécu indirectement, par mon fils qui est musicien.
    Je trouve que le coté positif des festivals vient des groupes ou musiciens qui sont là !! bien payés mais qui craquent pour des « p’tits jeunes » et qui les aides gratos avec conseils et moyens techniques, là je dit chapeau pour ces « grands » qui, malgré leur « fric » comme vous dites, ont encore des oreilles des yeux et du coeur. J’irais encore dans des festivals pour voir des scènes de vie comme ça Et bonne année à tous.

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  52. Christian Camerlynck 8 janvier 2012 à 13 h 27 min

    Je suis d’accord avec beaucoup de points de vue. Mais pour moi l’essentiel n’est pas le prix de vente (ou d’achat) comme vous voulez, du spectacle de Noah (à ne pas confondre avec son cachet). Mais celui qui programme. Oui, la bonne question est bien « Que faire de l’argent public ? » J’ai moi-même, comme directeur artistique, contribué à la création d’un festival dans le Nord de la France, pendant 5 ans. J’avais des critères précis pour faire connaître des artistes peu connus dans cette région, mais pour cela fallait-il encore remplir les salles. Programmer Véronique Pestel ou Rémo Gary devant des salles vides cela fait plaisir à mon égo. Mais que dois-je faire pour que le théâtre de 350 places seulement soit plein ? Le seul nom des artistes ne fait pas remplir. La curiosité du public n’est pas innée !!! Cela se travaille. Je l’ai assumé à mes dépens. J’y ai consacré 5 années de ma vie de saltimbanque. Et aujourd’hui je sais que si ce festival se veut de vivre encore et bien il devra trouver des « têtes d’affiches ». Ou alors avoir une politique de rencontres, de formation du public pendant toute l’année avec une vraie stratégie. Reprogrammer plusieurs années de suite des concerts qui ont soulevé l’enthousiasme afin que le bouche-à-oreilles fonctionne. Je l’ai fait et que n’ai-je entendu ??? Bref, j’ai de nombreuses idées que j’ai mis en pratique mais c’est une autre histoire… du passé.
    Nous sommes dans la confusions totale. Il y a la Chanson qui est un art. Il y a les Variétés qui sont des produits dans lesquels se trouve la chanson. Il y a les vieux dont je suis, mais je n’ai jamais été un jeune chanteur émergent alors je ne peux savoir ce que cela fait de tomber dans l’anonymat. Je ne supporte plus ces termes « émergents », « jeune chanson » etc. En politique encore moins. Comme s’il fallait sacrifier la vieille génération et qu’elle aille crever sur la banquise comme chez les Inuits. Y’a pu de banquise.
    Les seules questions qui me paraissent essentielles : « Un festival, pourquoi ? Pour qui ? » Et quels moyens rassembler.
    Quant à la chanson, tant qu’elle ne retrouvera pas quelques INTERPRETES. Elle finira par crever au bénéfice de produits consommables, jetables, non recyclables. J’ai lu peu de papiers sur le Leprest Symphonique par exemple. Figurez-vous, c’est un aveu, que j’y ai découvert, redécouvert des chansons, grâce aux orchestrations de Romain et grâce à des INTERPRETES.
    Didier Pascalis a eu avec Allain une vraie stratégie. Je ne conseillerais que trop au futur créateur de festival de s’en inspirer.

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    • Célinoue 8 janvier 2012 à 14 h 28 min

      Sachez que là, le festival dont traite ce poste s’est éteint. Il ne sera pas reconduit cette année…

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  53. Norbert Gabriel 8 janvier 2012 à 16 h 55 min

    L’idéal serait un festival dans lequel les programmateurs seraient libres de programmer qui ils veulent, car selon les cas de figure, c’est assez variable. Un festival bien installé comme les Francos a eu parfois des exigences des partenaires qui subventionnent, comme la soirée Sardou dans les années 96-98… Ce n’est pas un jugement de valeur sur Sardou, ce qui était surprenant; c’est que ce spectacle, imposé par la mairie pour les Rochellais, n’était pas dans l’esprit des Francos, c’est à dire une sorte de fête autour d’un artiste, c’était un spectacle Sardou classique, à un tarif … disons confortable comme les fauteuils sur le St JA, qu’on a enlevés pour les autres jours.
    Les interventions des nouveaux mécènes, les subventionneurs, peuvent être préjudiciables à l’esprit d’un festival, et pour le cas précité, Noah, c’est pas l’artiste qui est le plus critiquable. Pour revenir aux Francos, les têtes d’affiche ont presque toujours fait un prix d »ami à Foulquier, pour des places à prix d’ami, c’est la règle pour la plupart des festivals. Il parait que Pierre P. n’est jamais venu aux Francos pour cette raison, cachet trop lourd non négociable…
    Quand je vois le plateau des Muzik’Elles par exemple, 3 artistes importants, et 3 ou 4 en développement, le tout pour 25 € maxi, 6 heures de spectacle, je me dis qu’il y a quelqu’un qui a dû faire un gros effort, soit la ville qui subventionne, soit les artistes qui baissent leurs prix, soit les deux. Parce que ce ne sont jamais des spectacles au rabais. Je ne sais pas ce que fait Noah en scène, mais j’ai vu Christophe Willem aux Muzik’Elles, je ne suis pas fan de sa musique, mais son show m’en a mis plein la vue, c’était une très bonne soirée, que je n’aurais pas choisie en particulier, mais dans cet ensemble, c’était une belle découverte. Et il y avait de gros moyens techniques. Qui ont dû coûter cher.
    Et si le public a besoin de têtes d’affiches très connues pour se déplacer, les festivals font venir des têtes connues . Le public n’est pas toujours raisonnable non plus.

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  54. Katia Guyomard 9 janvier 2012 à 7 h 31 min

    A mon avis, la question n’est pas « Faut il subventionner Noah ? » mais pourquoi les collectivités (certaines !) préfèrent subventionner Noah ; parce qu’ils voient les retombées médiatiques, les recettes – à ceux qui bossent dans ces mêmes collectivités d’expliquer patiemment à leurs élus qu’on ne bâtit pas une politique culturelle que sur des têtes d’affiche, mais que les têtes d’affiche peuvent aussi servir à financer des découvertes, à prendre un risque de programmation en sachant que la salle ne sera pas forcément pleine. Et quand on leur démontre l’intérêt de cela, sur des bases concrètes, je ne connais pas beaucoup d’élus qui ne sont pas prêts à partir dans cette direction là.

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  55. Sarcloret 9 janvier 2012 à 20 h 08 min

    Vous avez rien pigé au principe de la subvention. Y a des sous à dépenser, et il faut pas que ça traîne. Donc plus vous subventionnez des gros trucs plus le boulot est vite fait. C’est pour ça que vous pourrez jamais retirer un rond aux subventions des opéras, de l’armée et de Johnny. Point.

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    • Papa Momo 9 janvier 2012 à 21 h 41 min

      Bien vu Sarcloret. C’est comme dans une entreprise du CAC 40. Quand il y a des sous au budget, faut tout dépenser en bloc à la fin de l’exercice, pour établir ce qu’on appelle une obligation de résultat. Un point, une barre, un trait.

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  56. Raphael Jolivet 12 janvier 2012 à 11 h 35 min

    D’autant plus que Noah et Johny font partie de ces artistes exemplaires, qui soutiennent la patrie des fans qui ont fait leurs fortunes en s’exilant fiscalement en suisse.

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  57. Richard 28 janvier 2012 à 17 h 53 min

    L’idée n’est pas de subventionner Noah. mais plutot de l’équilibre entre les scènes subventionnées. Je suis président d’un petit festival qui tente de survivre malgrès un budget relativement maigre. cette année, nous sommes passé de 40% de subventions à 1%. Pourquoi??? Simplement parce que nous n’avions jamais demandé trop. Conclusion, même si nous pensons attirer 8 000 personnes sur l’édition 2012, nous ne représentons rien!!. Seuls les gros subsistent car ils rafflent la totalité de ce qu’il reste. Les autre peuvent creuver la bouche ouverte. Le seul avantage dans tout cela, c’est une indépendance, une autonomie vis à vis des collectivités.
    Un argument qui finalement n’est pas si négatif que cela. Reste donc à survivre et montrer notre détermination à ne pas nous laisser faire, pour que la scène soit encore un vecteur de message plus important que les pseudos états de conscience de stars en mal de fric.

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  58. fattoretto 4 février 2012 à 22 h 21 min

    nono il est super!!! quand on aime on compte pas – la dame au petit chien blanc marron -

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  59. Jérémy 4 juillet 2012 à 20 h 08 min

    Ce que je pense de Noah et sa bande « d’enfoirés ».. ;)
    http://www.jeremy-dutheil.fr/les-enfoires-porteraient-ils-bien-leur-nom/

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  60. Faby 10 août 2012 à 13 h 35 min

    Un article utile comme beaucoup d’articles sur votre MAG. Merci pour votre soutien aux artistes indépendants.

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  61. Antoine 21 novembre 2013 à 11 h 15 min

    On peut se demander la raison pour laquelle le public se prosterne devant certains « artistes ».
    Personnalité préférée des français ? Pour son physique peut-être… Qu’a t-il donc fait de si incroyable pour que lui soit décerné ce titre ronflant et abusif ?
    Il est vrai que faire de la démagogie, ça aide parfois son homme…
    Je n’ai jamais trouvé cet individu ex-gloire déchue du tennis sympathique ni même talentueuse et je ne suis pas le seul.

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    • Norbert Gabriel 21 novembre 2013 à 17 h 02 min

      Il s’agit d’évaluer un capital de sympathie, une personnalité globale… comme il y eut l’abbé Pierre naguère… Quant à votre point de vue « gloire déchue » en quoi a-t-elle été déchue? Sa victoire à Roland Garros est indigne? Il fût un temps où la France adulait Poulidor, et crachait sur Anquetil et Mercx… Tous les sportifs sont donc des gloires déchues une fois la retraite arrivée? Je ne vois pas en quoi Mimoun, Kopa, Fontaine seraient des gloires déchues, bien qu’ils ne gagnent plus de courses ou ne marquent plus de buts.

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  62. yvonnick 30 mars 2014 à 11 h 44 min

    il m’est beaucoup plus sympathique depuis qu’il a quitté « les enfoirés » et leur dérive…

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