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Yves Simon « J’pense à elle tout l’temps »

Elle croit qu’j’suis intellectuel et qu’il faut, pour me plaire,
Avoir lu tout Foucault Michel et Schop… Schopenhauer
Pour que j’la regarde, elle s’achète des jupes en cuir noir
Et met des bas, des vrais bas, les collants m’foutent le cafard
J’pense à elle tout l’temps
Elle rame, elle rame et fait des brushings à ses cheveux
L’aut’jour, l’Babyliss a failli lui brûler les yeux
Elle achète chaque jour « Le Monde » et « Libé » pour s’informer
Et elle retient les programmes de la télé
J’pense à elle tout l’temps

Yves Simon

Paroles et Musique d’Yves Simon. Extrait de « USA/USSR » (1983)

 

8 Réponses à Yves Simon « J’pense à elle tout l’temps »

  1. RENE 8 août 2012 à 9 h 10 min

    dans les annees 70 j allai le voir dans les studios d europe 1 avec peyrac ,billon,charden …à part le pays de juliette et la chansonette diabolo menthe il ne va rien laisser d enorme dans sa carriere

    Réponse : L’histoire jugera de la place de chacun dans la chanson. Mais il me semble que vous connaissez mal, ou trop peu, l’oeuvre chantée d’Yves Simon qui ne saurait se résumer à des chansonnettes… MK

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  2. Michel TRIHOREAU 8 août 2012 à 12 h 19 min

    Plutôt que cette insignifiante bluette, la chanson du jour, pour moi c’est celle-ci :

    L’alouette en colère
    J’ai un fils enragé
    Qui ne croit ni à dieu
    Ni à Diable ni à moi
    J’ai un fils écrasé
    Par les temples de la Finance
    Où il ne peut entrer
    Et par ceux des paroles
    D’où il ne peut sortir

    J’ai un fils dépouillé
    Comme le fut son père
    Porteur d’eau, scieur de bois,
    Locataire et chômeur
    Dans son propre pays
    Il ne lui reste plus
    La belle vue sur le fleuve
    Et sa langue maternelle
    Qu’on ne reconnaît pas

    J’ai un fils révolté
    Un fils humilié
    Un fils qui demain
    Sera un assassin

    Alors moi j’ai eu peur
    Et j’ai crié « À l’aide
    Au secours quelqu’un »
    Le gros voisin d’en face
    Est accouru armé,
    Grossier, étranger
    Pour abattre mon fils
    Une bonne fois pour toutes
    Et lui casser les reins
    Et le dos et la tête
    Et le bec et les ailes
    Alouette ah……….

    Mon fils est en prison
    Et moi je sens en moi,
    Dans le tréfonds de moi
    Pour la première fois, malgré moi,
    Entre la chair et l’os
    S’installer la colère.

    Felix nous quittait il y a juste 24 ans ce jour.

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  3. Norbert Gabriel 8 août 2012 à 13 h 57 min

    Oui mais l’été, c’est aussi le temps des bluet(te)s et des coquelicots… et des chansons d’amour … et puisqu’on parle aussi de Félix, voici un extrait très émouvant, en direct, et pour les amateurs de guitare, on voit assez bien son jeu très particulier de la main droite ..

    Félix Leclerc – La prière bohémienne par RioBravo

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  4. Norbert Gabriel 8 août 2012 à 14 h 16 min

    et puis c’est le temps aussi des messages personnels, je viens de lire la bio de France Gall, et en pensant à Michel Berger, ce Message personnel… universel, ou presque …

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  5. Claude Festiv'Art 8 août 2012 à 23 h 05 min

    Je vous aime, mes amis, Michel, Norbert, et les autres …quand vous nous faites ainsi partager vos goûts, vos envies … moi,j’ai eu une grande, grande admiration pour Yves Simon, notamment comme peintre de l’amour dans ses romans …

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  6. danièle 10 août 2012 à 13 h 43 min

    Merci à vous tous pour ces belles chansons . Et Yves Simon est aussi un écrivain de talent . Une chanson que j’aime particulièrement d’Yves Simon …

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  7. Catherine Laugier 24 janvier 2017 à 14 h 58 min

    Il y a beaucoup de belles choses chez Yves Simon, par exemple cet « Autre Désir » de 1977, le lien de Danièle n’est plus valable, en voici un autre :
    https://www.youtube.com/watch?v=Sq8Y-4RWKTE

    Y a plein de mots d’amour et de souffrance dans ton cerveau,
    Y a plein de mots qui restent enfouis tout au fond de ta peau
    On t’a tellement appris à écouter
    Que tu n’sais plus comment faire pour parler
    Y a plein de villes, de néons qui passent devant ta vie
    La poussière des camions qui filent sur les pistes d’Asie
    On t’a tellement appris à n’pas bouger
    Que tu n’sais plus comment faire pour marcher.

    Y a plein de tendresse et d’amour dans tes bras,
    Des caresses que t’inventes et que tu ne donnes pas
    On t’a tellement appris à tout garder
    Que tu n’sais plus comment faire pour aimer

    Y a plein de refus dans ton corps et dans tes yeux,
    Plein de révoltes qui voudraient dire « non j’suis pas heureux »

    On t’a tellement appris à accepter
    Que tu n’sais plus comment refuser.

    Répondre

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