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Concèze 2012 : Sucre Candy

Jean-François Michaël, quarante-quatre ans après « Adieu jolie Candy » (photo d’archives DR)

Maintenant que t’as dit qu’un festival qui était capable de programmer, dans une même soirée, et Alain Aurenche et Jean-François Michaël, t’avais envie de le couvrir, de l’encourager… eh bien Kemper, t’assumes !

Du plus loin que je me souvienne (oh, pas si loin, pas besoin de dater ça au carbone 14), il y avait la variété, forcément insipide, à la radio et sur le pick-up de mes frangines. J’en ai bouffé. Et Brel et Moustaki, Ferré et Ferrat, Brassens bien sûr, sont venus à ma rescousse.

Quarante ans après, voici donc Jean-François Michaël qui ne survit en nos mémoires que par un titre, un seul, qu’il ne fera qu’en final de son set. Une demi-heure de plus ou de moins, une paille après tant d’attente… Si ce n’est un retour de printemps par la tournée Age tendre et têtes de bois, Michaël s’est rangé de la chansonnette depuis longtemps. Ce come-back concis et concézard est une simple promesse tenue, politesse faite à l’organisateur, non un concert, non un récital… Non, seulement « quelques petits souvenirs », nostalgie réactivée. Si Jean-François Michaël est gagné par les rides, comme vous, comme moi, c’est paradoxalement se baigner de Jouvence que d’écouter ses p’tites chansons de pas grand’chose, ces amours-toujours, ces refrains sirupeux, trop sucrés, ce bout de Candy… Comme j’ai toujours envie d’aimer (« J’ai toujours envie de te faire l’amour, si j’y arrive encore » précise-t-il avec lucidité), Je veux vivre auprès de toi, Je pense à toi… (même le Requiem pour un fou d’Hallyday), toute la palette rudimentaire et facile du Je-t’aime y passe.

Ça et Chouans, extrait de la comédie musicale « La révolution française » de Claude-Michel Schoenberg (l’auteur interprète du Premier pas) qui, dois-je l’avouer, m’impressionne toujours autant.

Je ne jugerai pas Jean-François Michaël. On n’est pas venu ici entendre un chanteur à minettes d’antan : on est venu chercher un peu de son passé, se croire encore jeune et désirable, faire emplette d’émotions même surfaites, même manufacturées, d’avant la ménopause. Encore s’il se l’avait joué chanteur à fans, s’il se la pétait… Ben non : c’est en toute simplicité qu’il est monté sur scène, comme une parenthèse dans sa journée. Sans musiciens, sans rien. Les musiciens, il les a trouvé sur scène, que le festival DécOuvrir lui a offert : ce Champollion qu’il faudrait citer chaque soir et… un sextet, presque un symphonique à cette échelle. Largement de quoi faire aubade et adieu à cette jolie Candy qui retourne dans son pays…

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