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Petite bafouille à Pascal Nègre

par Anthony Casanova

(billet extrait du webzine Le Coq des bruyères,
des auteurs réunis,
avec leur aimable autorisation)
Pascal Négre, PDG d'Universal (photo prélevée sur la toile - DR)

Pascal Négre, PDG d’Universal (photo prélevée sur la toile – DR)

Cher Pluie et beau temps du monde musical, mon petit Pascal, brave margoulin,

A l’annonce de la mort du chanteur Georges Moustaki par ses proches, dont tu ne m’en voudras pas de supposer que jamais tu n’en fis partie, tu rendis « hommage », en moins de 140 caractères, au bonhomme en ces mots : « Avec Georges Moustaki c’est une des dernières légendes, artiste et poète, qui disparaît ! Ses plus grands succès sont chez Universal ! RIP »

Cette phrase, que dis-je cette phrase, ce bouleversant témoignage de ta part mérite qu’on s’y attarde quelques secondes… en prenant bien soin de baisser la cuvette après avoir tiré la chasse.

Selon toi, Moustaki était « une des dernières légendes, artiste et poète ». En tant que big boss de l’industrie du disque, ne penses-tu pas que c’est un peu de la faute des gars de ton espèce s’il n’y a plus de « légende » dans la chanson ? Je ne te ferai pas l’affront de jouer avec les mots pour te faire remarquer qu’une légende ne peut disparaitre puisque, étymologiquement parlant, elle n’existe pas. Non, ce que tu as voulu dire, c’est que les fameux « grands » sont comme les poilus de la guerre 14 18, ils sont en voie de disparition. Mais alors, et c’est amusant, tu sous-entendrais ainsi que « c’était mieux avant », voire que c’est à désespérer de ne plus avoir que de la soupe à la radio ? Mais mon cher Pascal, à qui la faute ? Peut-être à celui qui ne produit que de la mélasse censée divertir les esgourdes de la serpillère de moins de 20 piges, qui est, dans ton jargon, le pendant phonographique de la ménagère quadra… ce prototype de gourde qui sert de curseur pour justifier les choix « artistiques » des producteurs de ton acabit.

La vérité, c’est que si Brassens ou Moustaki avaient frappé à ta porte, tu les aurais envoyés se faire pendre ailleurs avec les cordes de leur guitare ! Ose dire le contraire ! La génération présente n’est pas médiocre, ce sont tes choix qui nous privent de « nouveaux » Béranger, Tachan, Patrick Font, etc. bref, de tous chanteurs qui n’écriraient pas avec les genoux pour s’en aller vociférer à plein sphincter que « l’amour c’est pour toujours sinon ça fait pleurer ». Mon brave, comment n’as-tu pas envie de changer de job, quand tu vois et admets, que les « légendes » meurent pour ne jamais renaitre dans ton catalogue ?

« Ses plus grands succès sont chez Universal ! ». En 7 mots tu as résumé tout ce qui faisait de toi un nuisible. D’abord par le côté ouvertement opportuniste du point d’exclamation. Ce point d’exclamation qui dit : « eh les gens, il est mort, et ça vous rend triste ? alors n’hésitez pas à commander son best of ! » Ensuite parce que la mort, quel coup du pub ! Mieux que le divan de Drucker ou le plateau de Ruquier, la camarde est parfaite pour jouer sur les bons sentiments. Si encore tu avais dit « son œuvre est chez nous » passe encore, mais là, tu avoues que ce sont les succès qui donnent, à tes yeux, de la crédibilité à un produit… oui, tu ne m’en voudras pas d’appeler « produit » un type dans ton label ? Ce sont les « succès » qui t’intéressent, et dans un monde parfait, tu ne produirais que des singles, le reste c’est de l’habillage.

Brel eut Barclay, Brassens eut Jacques Canetti… aujourd’hui, leurs chansons sont « chez toi », mais tu n’y es pour rien. Ils ne sont et ne seront jamais des artistes « universal », il se trouve juste que ton portefeuille te permet d’acheter les « succès », et que le « tube » soit La danse des canards ou La mauvaise réputation, tu t’en branles comme d’une rature sur une partition de Mozart.

Cher Pascal, si j’étais un lecteur des analyses scatologiques de Lacan, je te dirais que le nom de ta firme « univers sale » n’a jamais aussi bien porté son nom. Tu clames souvent que le téléchargement illégal va tuer l’industrie du disque… mais, mon pauvre vieux, le simple fait que tu existes incite au téléchargement illégal ! Si la légalité nous oblige à te donner du fric, c’est à désespérer de la loi. D’autant plus que si le monde musical est entre tes mains, il vaut mieux le laisser crever.

24 Réponses à Petite bafouille à Pascal Nègre

  1. Norbert Gabriel 28 mai 2013 à 16 h 40 min

    Ce grand connaisseur de la chanson a dû oublier qu’Universal Music Group est né en 1998, et que Milord ou le Métèque, c’était avant les années 70 … Il est une sorte de proxènète qui exploite des oeuvres dans la création desquelles il n’est pour rien, c’est dans l’air du temps … En revanche Polydor y est pour quelque chose, bien avant Pascal Nègre.

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    • Cheap 30 mai 2013 à 15 h 39 min

      Polydor est chez Universal et certaines personnes qui y travaillaient il y a plus de 30 ans sont toujours la.

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  2. Danièle 28 mai 2013 à 17 h 17 min

    Lu et approuvé . Rien à ajouter . Si , merci de nous faire découvrir le site d’Anthony Casanova .

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  3. Norbert Gabriel 28 mai 2013 à 21 h 45 min

    Au sujet des « grands labels » et de leur attitude dans la com’, une ou deux anecdotes vécues: des artistes peu connus et leur entourage ont été très présents, voire très pressants pour avoir l’attention des petits blogs et sites dédiés à la chanson, lesquels séduits, ont essayé de faire leur possible. Avec des articles ou des citations bien repris dans les dossiers de presse. Ces artistes ayant du talent, ils ont été signés par des labels Universal. Depuis, plus aucune nouvelle de leur part … Etonnant non? Et pour Pascal Nègre, qui se gonfle du jabot avec Moustaki et ses plus grands succès, je peux lui rappeler qu’en 2008/2009, le label Polydor et quelques personnes de ce label ont une conduite d’une goujaterie invraisemblable avec Moustaki.

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  4. Emmanuel Guilloteau 29 mai 2013 à 0 h 43 min

    En disant que Georges Moustaki est « une des dernières légendes », il sous-entend : Précipitez-vous pour acheter les CD Universal ! car il n’y aura plus d’autres légendes… sauf celles qui vont prochainement mourir et dont il faudra acheter les CD Universal car ce seront « les dernières légendes »… Le cynisme de l’argent et de l’ultra libéralisme. Déplorable !

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  5. ADDA Roberto 29 mai 2013 à 11 h 06 min

    Ce type là est un spécimen particulièrement malodorant du Showbiz, non pas au service de l’Art mais plutôt du profit. Il dégage une arrogance effectivement « nuisible », issue d’un certain libéralisme des 80′s. Le mauvais est gout est chez « Univers sale » aussi, je me souviens de sa montée au créneau vers la fin des 90′s, quand on a commencé à échanger de la musique MP3 via les réseaux P2P. Ces boîtes se sont goinfrées pendant des années avec le prix exorbitant du CD, avant de défendre un système de droits d’auteurs archaïque français (SACEM), trop tard… Et bien fait pour leur gueule si les gamins n’achètent plus de disques aujourd’hui…

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  6. Jane 29 mai 2013 à 12 h 17 min

    Ouf enfin quelqu’un qui connait et reconnait encore Henri Tachan! Ma journée est ensoleillée tout à coup…

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  7. ysserb 29 mai 2013 à 14 h 00 min

    Nom de Dieu ! que ça fait du bien de lire ce genre de texte ! la chanson (la musique en général) a besoin d’être défendue par des réflexions de cette qualité. Tout y est, sur le fond et sur la forme. Je n’ai rien à rajouté (ce qui est rare !). Je vous embrasse monsieur l’auteur, et vous remercie pour la jouissance littéraire que vous venez de me procurer.

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  8. GUY 29 mai 2013 à 18 h 43 min

    ce qui est sur, c’est que je continuerai à acheter des disques autoproduits ou non mais que je téléchargerai illégalement les Moustaki qui me manquent. Que ce monsieur reste à sa soupe pour occuper du temps de cerveau disponible comme dirait l’autre. Je vais m’écouter encore une fois « sans la nommer ». Juste une petite info que je viens juste d’avoir Jean Claude DERET sera au festival d’Avignon pour 2 concerts les 11 et 19 juillet à18h au théâtre du chêne noir.

    Michel

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  9. Jean 30 mai 2013 à 13 h 50 min

    Un peu réducteur ce billet. Il y a eu quand même Lara Fabian, Chimène Badi La Grande Sophie et Skip the Use, entre autre car la liste serait trop longue.

    Tout n’est pas faux dans cet article mais il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain.

    Amicalement.

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    • Norbert Gabriel 30 mai 2013 à 17 h 55 min

      C’est pas faux, mais La Grande Sophie avait déjà quelques années de spectacle avant d’être chez Universal, elle est issue de la mouvance Life Live in the bar des années 90-91, et 1995 ou 96 pour elle, date à laquelle elle a commencé à tourner, et Universal l’a signée en 2001. C e n’est pas gràce à eux qu’elle s’est développée, si on peut dire.
      Quant à Polydor évoqué plus haut dans sa goujaterie avec Moustaki, ce n’est pas le fait de gens qui y sont depuis 30 ans, mais de trentenaires qui y sont depuis les années 2000. Depuis Universal justement.

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  10. Michel TRIHOREAU 30 mai 2013 à 23 h 01 min

    Avec Pascal Nègre, ce n’est pas une des premières légendes du cynisme qui apparaît, hélas !
    Jo Moustaki ne méritait pas une si lamentable épitaphe. Mais qui se souviendra de Pascal Nègre dans dix ans ? Alors que l’on chantera encore le Métèque…

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  11. Michmich de Rouen 31 mai 2013 à 6 h 59 min

    Bref, le Monsanto de la musique…

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    • laurent de rennes 4 juin 2013 à 14 h 49 min

      Même pas : au moins chez Monsanto, ils font de la recherche et développement.

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  12. Thierry B A 31 mai 2013 à 7 h 58 min

    A peu près le même cynisme qu’une phrase entendue, prononcée par le responsable « disques » d’une grande enseigne culturelle alors que je me trouvais dans ses bureaux : « Salvador vient de mourir, les affaires reprennent… »

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  13. Edaflor 31 mai 2013 à 16 h 11 min

    Je me suis fait une idée des boîtes de disques pour ne pas dire des « maisons » lors de la première présentation de mon tout premier album en 1986. Pour certaines, le type qui nous recevait manquait singulièrement d’arguments pour me dire ce qui l’attendait de nous. Alors que pour moi à l’époque qui je croyais y jouer de ma vie, celui-ci me montra du regard accroché dans une plante qui ne demandait qu’à mourir, un tube, un petit tube de plastique pas plus grand qu’une cigarette et avec fierté dit : « non, voyez les « coco », je que je veux c’est ça ! ». Dépité, je stoppai la conversation et d’un regard furtif vers mon compagnon d’infortune, j’empressai mon pas vers la sortie sans rien dire. C’est dire à quel point le manque de compétence artistiques était déjà présent à cette époque. Ce manque de tact qu’ils usaient maintenant que j’y repense, se retrouvait dès votre entrée en croyant nous faire rêver en nous mettant sous le nez, le portrait géant des artistes pour la plupart Américaines. Non décidément, la réaction de Pascal Nègre ne m’étonne pas le moins du monde, la confortable position des boîtes de disque étrangères sur le territoire français, ne pouvait pas durer en n’apportant rien de bon dans la culture et dans la représentation même de ce si magnifique métier.
    Le téléchargement illégal, est une des conséquences directes et incroyablement logiques si l’on ne veut se croire dans le « mood » auprès d’un public toujours plus jeune. C’est un peu comme l’agriculteur qui tient une exploitation massive et qui vient se plaindre de ne plus avoir de fourrage en pleine crise climatique et financière.
    Mais la musique c’est avant tout la rencontre avec son public et dans ce domaine les boîtes de disques ne sont pour ma part pas du tout concernées. En tout cas je ne ferais pas de pétition pour maintenir leur existence, lorsque je vois qu’il existe encore des phénomènes comme lui. L’époque des belles chansons à textes français a subi un déclin dès lors que ce type de personne est apparue…

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  14. Norbert Gabriel 31 mai 2013 à 18 h 51 min

    Avec ton genre de chansons
    tu s’ras jamais une vraie vedette
    A notre époque les seuls poètes
    Sont ceux qui savent faire du pognon..
    Si c’est le clown que tu veux faire
    Au moins faudrait que ça rapporte ..

    « Le show bizenesse » Herbert Pagani 1970

    ça s’est pas arrangé depuis …

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  15. pierrem 31 mai 2013 à 20 h 39 min

    Plus de légendes dans la musique française ?
    mmmh… en cherchant bien on en trouve,
    mais peut-être que Nègre n’a jamais écouté leurs paroles ;)

    Chaud, chaud, Bizness Show
    (Jacques Higelin)

    La gueule à feu à sang
    Et le diable dans la peau
    La langue entre les crocs
    Le cerveau bourré de flan
    Tu débarques un matin
    Dans cette cité d’enfer
    Mais accroche toi bien mon frère
    Y’a plus un os pour ton chien

    Chaud chaud, t’as eu chaud
    L’amicale du trottoir
    T’as fait savoir
    Que t’étais pas l’seul
    Chaud chaud, t’as eu chaud
    Ils t’ont laissé le choix
    Crever ou bien fermer ta gueule

    Pendant dix ou quinze ans
    Tu plonges après le casse-dalle
    Epais comme un cure-dent
    On te balance à la cale
    Y’a tell’ment d’rats là d’dans
    Qui claquent du bec dans leur trou
    A la prochaine escale
    Casse-toi mais rate pas ton tour

    Chaud chaud, t’as eu chaud
    Le syndicat du bizness
    Cherche un mec
    Qui renfloue ses caisses
    Chaud chaud, t’as eu chaud
    Prépare ton cerveau mec
    On attend plus qu’toi pour la messe

    Tu craches ton numéro
    Un chargeur dans l’estomac
    Bien calé sur ton dos
    Le délégué d’la mafia

    Il va faire chialer la presse
    Collez lui un crachoir
    Et tenez le bien en laisse

    Chaud chaud, Bizness show
    Un tube dans le juke box
    T’es qu’une star
    Qui bosse pour le fric
    Chaud chaud, Bizness show
    Te v’la sorti d’la masse
    Garde la tête hors de l’eau
    Chaud chaud, Bizness show
    Un tube dans le juke box
    T’es qu’une star
    Qui bosse pour le fric
    Chaud chaud, Bizness show
    Te v’la sorti d’la masse
    Garde la tête hors de l’eau.

    Répondre
  16. DAGOIS GABRIEL 31 mai 2013 à 22 h 04 min

    Bien sûr que tout ça est déplorable ! Mais ce qui est encore plus déplorable c’est que rien , non, rien de rien ne va changer .Les gens râlent et râlent encore et toujours et jamais rien ne s’arrange , pire , tout va à vau- l’eau .On est tous coupables , je n’ai pas dit responsables et ce n’est pas un petit coup de gueule sur un forum perdu parmi des milliers d’autres qui va changer quoi que ce soit …Et c’est vraiment dommage ! Qui a LA solution ?

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    • Michel Kemper 1 juin 2013 à 10 h 14 min

      Si aucun « forum perdu parmi des milliers d’autres » (NosEnchanteurs est loin d’être un site perdu, vu son audience…) ne prend la parole, c’est sûr que rien ne se fera un jour. La pire solution est de ne rien faire, de ne rien dire.

      Répondre
  17. Jean Luc Dieu 1 juin 2013 à 13 h 37 min

    Merci Anthony Casanova pour cette belle bafouille. Ce sont des gens comme ce Pascal Nègre (il n’est hélas pas le seul nuisible. Quelle mouche a piqué les responsables des chaines publiques – radio et télé – françaises ?) qui font que trop peu d’entre nous connaissent les Leprest, Higelin, Brel (Bruno), Joyet, Dautin, Jamait, Guidoni… J’en passe et des dizaines que les fans des Star Ac’ et autres mièvretés télévisées délaissent pour porter aux nues quelques machines à fric dont le seul talent est de pouvoir vaguement reproduire les succès d’autres. S’il y a, heureusement, quelques exceptions (je ne veux pas me fâcher avec tout le monde), il faut bien reconnaître que la plupart sert plus à remplir des portefeuilles que les neurones.

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  18. Michel TRIHOREAU 3 juin 2013 à 14 h 03 min

    « La censure politique n’existe plus de façon insupportable en France. Elle est beaucoup plus insidieuse. Coluche disait « Avec la droite c’était : Ferme ta gueule ! Avec les socialistes, c’est : Cause toujours ! » Ces derniers ont aujourd’hui gain de cause : la censure désormais est commerciale et se fait par le nombre. Toute expression qui n’a pas de gros moyens est noyée dans la masse. Les « gros moyens » n’ont pas d’état d’âme et profitent de tout ce qui peut se vendre : Tout peut être chanté, surtout en Anglais ! La banalisation de l’invective la rend impuissante. La démagogie a pris le pouvoir, la seule chose persécutée, je le répète, est l’intelligence : surtout ne pas faire penser !…
    … Nous vivons une époque de transition, de crise, mais de grandes périodes de prospérité et d’épanouissement, indépendamment des régimes politiques, sont sorties des crises. Elles ont vu, dans tous les continents, émerger le génie humain et l’esprit de l’humanité dans ce qu’elle a de plus glorieux. On doit bien davantage à Pythagore, à Lao Tseu, à Aristote, à Averroès, à Montaigne, à Molière, à Voltaire ou à Victor Hugo, qui ont été des constructeurs de la pensée à l’échelle planétaire, qu’aux souverains de leurs temps. De même, on doit bien davantage aux inventeurs et aux créateurs qu’aux marchands. Sans les premiers, les seconds ne seraient rien ou si peu.
    La cupidité est l’ennemie du progrès ; lorsqu’elle est instituée en système elle est un fléau pour l’humanité. » (« La Chanson de Proximité », L’Harmattan)

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  19. Lamaze 4 juin 2013 à 10 h 52 min

    Parmi les cons pascal nègre restera une légende

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  20. nenem 4 juin 2013 à 14 h 19 min

    Quelle belle conclusion de Lamaze et je rajouterais « enfoiré ».

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