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Govrache en tenue de travail

Govrache 001Plus on dégraisse, on licencie, on délocalise, et plus Le bleu de travail devient une valeur refuge, presque pièce de musée, forcément teintée de nostalgie, de regrets, d’« ennui chronique ». On se souvient de Son bleu de Renaud, sans doute moins de L’homme en bleu de Lavilliers mais il y aurait là une thématique à explorer. Que renforce Govrache par Le bleu de travail, très belle et émouvante chanson-titre de son nouvel EP. EP, oui, nos artistes ne produisant plus, peu ou prou, que ces cédés de peu de titres qui, pour la plupart, nous laissent sur notre faim (fin ?). Bon, là, c’est du Govrache : on est prié de ne pas faire les difficiles. D’autant que c’est du bon, nettement mieux encore que la dernière fois. On connaissait notre chanteur à casquette (dont le timbre se rapproche vraiment de ceux de Jamait et de Pierrick Vivares, autres estimables porteurs de casquette), rentre-dedans de la chanson, pourfendant les institutions, nous mettant même à mal quand c’est de nous qu’il chantait : je dis ça car il a beaucoup d’enseignants en général dans le public (c’est pour eux qu’il chante encore et ici grave Merde chui prof !).

Le propos est toujours incisif (c’est une de ses marques de fabrique, comme un label « Govrache ») mais la manière de l’amener est plus précise et précieuse : textes chiadés, au micron près, belle voix et… violon et violoncelle, contrebasse, piano, guitare et chœurs… Etre nous, chanter la dépression sur la magie d’un violon tzigane, c’est sympa, qui plus est dans une tonalité très Wriggles, si ça vous dit encore quelque chose. On arrive vite au terme de ce disque, avec un titre étonnant et implacable, rude comme la vie qu’il décrit, sur les SDF : L’homme trottoir (pour l’écouter, cliquez ici).

Vraiment, Govrache a mis les p’tits plats dans les grands : dommage vraiment que la ration est comme celle de la nouvelle cuisine, pas énorme dans l’assiette. Nous on en veut plus !

Le rab, on devrait le trouver ce vendredi 22 novembre 2013 où il se produit au Sentier des Halles. Pour les gens normaux (les non-parisiens donc), consultez son site pour les dates à venir. Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Govrache en tenue de travail

  1. Danièle Sala 16 novembre 2013 à 13 h 25 min

    Mais le petit tablier rouge à pois blancs de la cuisinière , lui, ne sera jamais démodé ! EP : Extended play ,  » ou maxi , est un format musical deux fois plus long que celui du single mais il est plus court qu’un album » merci Wiki ! …Pour les ploucs comme moi, qui ne savaient pas ! ceci dit, la nostalgie du bleu de travail sur fond de musique tzigane, j’aime !

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  2. Claude Fèvre/ Festiv'Art 16 novembre 2013 à 14 h 54 min

    Juste un petit rappel … Nos Enchanteurs a consacré une chronique scène à ce p’tit gars qui trace plutôt bien son bonhomme de chemin depuis … 2012 chez Bernard Dimey ! Une référence, non ?
    http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2012/05/17/govrache-un-gamin-dparis-au-festival-dimey/

    Répondre

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