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Pauline Paris : elle a tout d’une grande !

Pauline Paris (photos Norbert Gabriel)

Pauline Paris (photos Norbert Gabriel)

L’idée est originale, le lieu fort agréable et l’heure, ma foi, fort peu chrétienne pour un habitué des concerts vespéraux…  Pauline Paris nous invite donc trois jours d’affilés à entrer dans les coulisses de son nouveau spectacle, une sorte de « work in progress » comme on dirait s’il s’agissait de Pauline New-york.  C’est ainsi que le studio Campus, à deux portées de notes de Bastille, accueille le midi autour d’un buffet convivial, les curieux, professionnels de la profession ou pas, venus découvrir l’évolution de ces titres extraits d’un troisième album à paraitre.  Evacuons d’emblée un reproche qui pourrait lui être fait quant à son timbre qui lui est propre, et faisons notre, à son sujet, ce que disait naguère Sacha Guitry de Mireille, à savoir qu’elle a la chance de ne pas être desservie par une grande voix…

Entourée de ses trois musiciens (guitare/basse/batterie/piano), je vous jure qu’avec ses mines de petite belette sous sa casquette de marlou, quand elle vous toise de toute sa taille, elle est bien haute comme trois hommes… Entre échos jazzy ou néo-réalistes, la donzelle met à profit sa belle expérience de la scène taillée au fil de moult petits concerts parisiens dans les endroits les plus improbables, d’aucuns gardant sans doute en mémoire sa fameuse tournée des bars parisiens, 20 dates, 20 arrondissements.
Pauline Paris 2014-02-22 11.43.54 (7) portrait serré 05-03-2014 13-00-14 2914x2318.54 (7)Le plaisir est autant sur scène que dans la salle et les titres s’enchaînent, imparables.
« Les nez rouges », en version voix accordéon très dépouillée, qui met plus encore en valeur sa présence sur scène et s’achève en déflagration sonore. 
 Une nouvelle version de « Sergueï », ou comment Brassens a un certain soir terrassé en acoustique un hit electro sur le dancefloor enflammé… 
Adepte des ruptures de rythmes qui vous chavirent l’âme, elle évoque même sur les tempi lents (bah quoi, un spaghetto, des spaghetti, non ?) une certaine Greco (la chanteuse germanopratine, pas le peintre, ne nous trompons pas de Goya…)
Mais quand elle vous susurre, les yeux dans les yeux, « Je te veux / un peu plus fragile / un peu plus docile… », on en oublierait presque que ces mots semblent à l’origine avoir été écrits pour une femme…
Et dans la foulée, « Je te dis oui » nous prouve que l’on peut aussi faire littéralement l’amour sur scène avec la musique !  Avec « Am Stram Gram », délicieuse petite comptine cruelle, elle est impressionnante de colère froide en femme bafouée.  Sur « Jack », elle offre un (presque) final hallucinant dans lequel elle se mue en tigresse déchainée, faisant preuve de qualités vocales pour le coup insoupçonnées.
Et puis, un ultime titre plus calme met un joli point final à ce fort beau voyage, comme pour nous faire patienter jusqu’à la sortie du futur album…
 
Le site de Pauline Paris, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là. http://www.dailymotion.com/video/xj1hk2

Une réponse à Pauline Paris : elle a tout d’une grande !

  1. Danièle Sala 8 mars 2014 à 15 h 24 min

    Comment ça une heure fort peu chrétienne ? C’est la sexte, à midi , commémorant l’heure où le christ a été cloué sur la croix, sacrebleu ! Cette petite belette vous fait perdre vos valeurs de bon chrétien !
    Eh oui, une Pauline espiègle et sensuelle, une sacrée môme qui n’est pas sans rappeler une autre môme gouailleuse et amoureuse , et qui donne bien envie d’aller s’encanailler dans un de ces cabarets qu’elle écume depuis quelques années . Un futur album à ne pas manquer, et J’espère qu’elle fera une tournée en province .

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