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Jérémie Bossone, bouillant de cultures

Jérémie Bossone (photo David Desreumaux / Hexagone)

Jérémie Bossone (photo David Desreumaux / Hexagone)

Jérémie Bossone est un mystère. On ne sait tout à fait quand il a débuté dans la chanson, ni où. Dans des bars, au sortir d’un groupe de métal dans lequel il jouait ado, quand il fit la jonction entre la chanson française et le folk américain, avec, entre tous, un artiste qui tranche et le bouleverse : Dylan. Le nom de Bossone commenca à percer. Un peu comme des edelweiss crevant la neige en amorçant le printemps. Des maquettes, puis des premiers albums, aujourd’hui oubliés. Des rumeurs venues d’ici, de là. Des échos favorables, étonnants, enthousiasmants, qui grandissent, enflent. On se refilait il y a quelques années encore son nom comme une promesse, un cadeau d’expert, un partage d’émotion, une médaille presque : celle de l’homme qui a vu l’homme qui a entendu chanter Bossone. Ça ferait dix ans, onze même, qu’il exerce, qu’il enchante dans le monde de la Chanson. Un jour, un prix plus important, plus national qu’un autre, celui du Centre de la Chanson, Vive la reprise, le rend plus visible encore. Reprise ? C’est à qui parlera de celle de Barbara par Bossone : Göttingen, par lui si bouleversante qu’on croirait que c’est elle qui chante encore. Prix Sacem au Carrefour de la Chanson, lauréat du Pic d’Or, premier prix et prix du public à Poémélodies, on remonte la piste. Longtemps, Bossone sera sans véritable disque ; c’est pas que les disques se vendent bien de nos jours mais au moins ils font traces. Jusqu’en ce début 2015, où son heure de Gloires est arrivée.

Ici, à NosEnchanteurs, il fait rare unanimité où tous l’avons vu un jour un concert : c’est même à qui le chroniquera. On se dit qu’il percera ou c’est à n’y plus rien comprendre. Mais son art se semble pas fait pour abdiquer devant les modes, devant les supposées envies des auditeurs dont se pavanent de fort médiocres programmateurs. Jérémie Bossone est comme geyser qu’on ne saurait canaliser, une force faite chanson, un talent brut, un diamant pas taillé, une voix qui oscille entre gifle et caresse.

Son art appartient tant à la chanson qu’au rock : « Entre l’excès du rock et la sagesse brouillonne d’une chanson française aux ciselures classiques » lit-on sur sa bio. Sans doute trop chanson pour être programmé dans les salles de musiques actuelles, sans doute trop rock pour le public chanson. Les artistes qui ont plus d’une étiquette posent problème… Mais c’est à ce point précis, ce no man’s land, cette rencontre, cette fusion, qu’il est Bossone, un grand artiste qu’il nous faut connaître. Il est un des plus sûrs paris sur l’avenir.

Ce 5 mars aux Trois Baudets, il célébrera enfin ce disque si souvent remis sur l’établi. Un disque original qui est déjà presque compilation de son passé, lui qui dit avoir pas loin de deux cent chansons écrites et musiquées. En savourant l’opus, on attend déjà la suite. Vite.

 

Soirée « Sortie d’album » le 5 mars aux Trois Baudets, à Paris. Avec, au même programme, Fabien Boeuf et Lartigo. Le site de Jérémie Bossone, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. A lire aussi l’entretien avec Bossone publié sur le blog Les Chroniques de Mandor.

Signalons aussi que Jérémie Bossone sera parmi les artistes présents à la première soirée NosEnchanteurs, le lundi 23 mars au Vingtième Théâtre à Paris, La Fête à Boris, soirée consacrée à Jean-Michel Boris, ancien directeur de l’Olympia. Bossone sera aux côtés de Céline Caussimon, Rémo Gary, Valérie Mischler, La Marquise, Louis Ville et François Pierron, Monsieur Poli et Sève… Réservation conseillée : 01.48.65.97.90 et points de vente habituels.

« Rien à dire » clip 2015 (version courte) Image de prévisualisation YouTube

5 Réponses à Jérémie Bossone, bouillant de cultures

  1. Danièle Sala 3 mars 2015 à 18 h 56 min

    Jérémie Bossonne sera aussi à l’Arthé-Café , à Manzat, le 29 mars prochain, à 17 heures, et en attendant son album, on peut l’écouter sur Deezer, http://www.deezer.com/track/94386186?utm_source=deezer&utm_content=track-94386186&utm_term=37118241_1425401626&utm_medium=web

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  2. Norbert Gabriel 3 mars 2015 à 19 h 48 min

    Une des révélations majeures de ces 3 dernières années, le même choc que lorsque j’ai entendu Vissotski dans un  » Studio de nuit  » de Foulquier, l’avantage avec Bossone, c’est que je l’ai vu pour de vrai. Et jeudi, ce sera aux Trois Baudets…

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  3. denis Latrubesse 3 mars 2015 à 19 h 54 min

    Vivement jeudi, l’album est superbe !

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  4. Arthur 3 mars 2015 à 20 h 39 min

    Sans album ?
    Je n’ai pas compris ? Je l’ai soutenu sur le crowdfunding, c’était déjà indiqué, mais je ne sais pas pourquoi. Sans compter son EP, c’est quoi alors, Lili Perle, Notre Jeunesse, le Clown Lyrique ? Et il y avait déjà des merveilles sur ces CD.

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  5. Roland de Chanson 5 mars 2015 à 12 h 10 min

    Jérémie Bossone est aussi à l’affiche du 21ème festival Chant’Appart dès ce vendredi 6 mars à Haute-Goulaine(44), puis à Givrand (85) le 7 mars, Vertou (44) le 8 mars, Mareuil-sur-Lay (85) le 13 mars et Saint-Sauveur-de-Flée (49) le 14 mars.

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