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Blanzat 2015. Claud Michaud, c’est la faute à Verlaine

Claud Michaud (photo)

Claud Michaud (photo André Hébrard)

17 juillet 2015, chant, guitare, « Poésie sans frontières »,

 

La silhouette de Claud Michaud déambule depuis plusieurs jours déjà parmi festivaliers, bénévoles et musiciens. On ne peut l’ignorer. L’homme est grand, aux boucles brunes frisées avec juste ce qu’il y faut de désordre, et à tous, il sourit. C’est ainsi qu’il apparaît en scène et si vous y ajoutez l’attendrissant accent de nos lointains cousins du Québec, sa belle voix grave d’un Félix Leclerc parmi nous revenu, vous ne pourrez passer outre son charisme.

Il annonce un récital « tout neuf » résolument, définitivement poétique. Pour donner la note, il commence par  convoquer Green de Verlaine et la musique de Léo Ferré : « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches / Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous. » Peut-on imaginer plus belle offrande ?

Au gré des chansons et des textes – il dit même une fable de La Fontaine (Le savetier et le financier-), Claud Michaud trace les grandes lignes de son parcours d’homme tombé en amour pour la poésie, cette « clameur ». Or c’est la Chanson qui la rend familière aux plus humbles, portée par quelques duos de génie : Léo Ferré et Verlaine, Jean Ferrat et Aragon, Bernard Lavilliers et Apollinaire. Bien sûr, on se délecte de retrouver quelques airs et mots familiers que l’on peut fredonner avec l’interprète comme Les passantes, J’ai rendez-vous avec vous de Georges Brassens, Quand les hommes vivront d’amour de Raymond Levesque ou Moi, mes souliers de Félix Leclerc.

Mais Claud Michaud y ajoute quelques pépites encore. C’est  l’occasion de se réjouir de l’immensité du champ des découvertes offert par la chanson : la traduction du poème de Jose Agustín Goytisolo, Palabras para Julia mis en musique par Paco Ibanez, La vie d’factrie de Clémence DesRochers, évoquant cette vague immense d’émigration d’un tiers de la population québécoise partie travailler dans les usines de coton. Mais aussi Richard Desjardins et sa délicate et sensible dénonciation de la misère des Inuits dans Elsie, Jacques Bertin et Le rêveur, ramenant l’interprète à sa propre histoire d’enfant mis tout bambin  en pensionnat et Félix Leclerc, encore. On ne saurait s’en plaindre en attendant le concert donné bientôt à Barjac.

Notons que Claud Michaud aura la délicate attention de chanter Lucienne de Marc Robine, en remerciement à l’équipe du festival, à Alain Vannaire, fondateur et directeur artistique.

Émouvante déclaration d’amour dont chacun peut prendre librement sa part :  

J’aurais voulu lui dire « Je t’aime »/ Mais on n’m'avait jamais appris  /J’aurais voulu lui dire « Je t’aime »/
Et c’est à vous que je le dis.
  

Il n’y a rien à ajouter à ces mots là.

 

Le site de Claud Michaud, c’est ici

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2 Réponses à Blanzat 2015. Claud Michaud, c’est la faute à Verlaine

  1. Danièle Sala 18 juillet 2015 à 18 h 10 min

    Superbe interprète Claud Michaud , j’ai aimé tout de lui hier soir, le choix de ses reprises, sa voix ample et chaude, bien sûr, elle nous fait penser à un autre grand québécois , et la chaleur humaine qu’il dégage . Une belle découverte encore ! Et il y en a eu beaucoup lors de ces rencontres .

    Répondre
  2. Norbert Gabriel 20 juillet 2015 à 15 h 11 min

    Salut
    Quelques amis québécois sont un peu chagrins de lire que Desjardins, est ici Desjardin, comme Clémence DesRochers est simplement Desrocher… Comme nous serions sans doute un peu fâchés de lire Bernard Laviliier….

    (Transmis de leur part, la captcha ne capte pas…. )

    Répondre

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