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Barjac 2015. Flow impétueux

Flow (photo Catherine Cour)

Flow (photo Catherine Cour)

Les Flow (le nom du groupe ; elle c’est Florence), ce sont deux ventricules, deux oreillettes, des valves, des artères : un palpitant qui bat, fort, fort, ce soir dans la cour du château. Pour un public rajeuni (bon signe), enthousiaste.

Avec un premier titre, un tube singulier, des crèches et maternelles, que le public est invité à reprendre en chœur : « Une souris verte / Qui courait dans l’herbe… » Rien que de chanter ça, tous ensemble, dans la cour du château, ça prédispose au reste. Le reste est de l’exacte couleur de la souris : le répertoire est écolo, est citoyen. Dans la ville d’Edouard Chaulet, c’est bien vu.

Flow unit le pédagogique au ludique (la meilleure façon, entre nous, de faire passer le message). Ses chansons sont messages. Florilège : « Le monde ne va pas très bien / Il est difficile d’écrire des chansons joyeuses / Nous passons à côté des priorités », « Il nous faudra nos seaux / Pour aller chercher l’eau / Car il nous faut de l’eau / Pour sauver la peau / Car on n’a plus que la peau / À se mettre sur les os », « Il arrive des milliers de gens sur les plages / Je ne parle pas des touristes / Ils arrivent par la mer / De là où ils viennent, c’est sûr qu’ils ne viennent pas pour le climat… / C’est pas facile de mélanger les gens ! / Et ceux qui payent la facture, c’est toujours les enfants », « J’veux pas aller en enfer / Je veux pas être puni / Je n’veux pas que l’on m’isole / C’est dur l’intégration »

Le ton est donné : chansons militantes, engagées, écologiques et humanistes, sur un rythme folk. Et l’interprétation incarnée, impliquée, où chaque mot, chaque note pèsent son poids. Avec toujours cette empathie pour l’enfance, pour ces gosses victimes d’un monde pas bien taillé à leur désir de tendresse.

Quitte à se servir d’un micro, Florence y va résolument : usage des cosmétiques, mariage pour tous, droit de choisir sa fin de vie, la chanteuse est sur de nombreux fronts. Parfois, souvent bouleversante comme dans « La Louise », une au p’tit vélo dans le cerveau, qui aurait dû mourir vite et qu’on a oubliée depuis dix ans au fond d’un hôpital, qu’on attache à son lit et qu’on bourre de Témestat, punition pour celle qui se rebelle…

Pas gai, les sujets ? Mais la musique, le flow et la personnalité de Florence rendent toutes ces chansons gaies, enlevées, entraînantes… Et danse ainsi une galerie de personnages, profondément humains, tel cet Alexandre (cf vidéo ci-dessous)

Des folkeux-punks, les Flow, sur cette scène précieuse d’une chanson souvent frileuse. ça dégage, ça dépote, ça nettoie les oreilles, ça fait chaud au cœur.  

Au cœur assez grand pour contenir les milliers d’enfants battus, torturés, exploités, qu’ils veulent aider et auxquels ils offrent leurs voix, leur énergie…

Il fut ce Flow comme de ces grandes et mémorables soirées de Barjac, celles qui longtemps resteront en mémoire. La première cette année ?

En co plateau avec From & Ziel

Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Flow, c’est là. Image de prévisualisation YouTube

Une réponse à Barjac 2015. Flow impétueux

  1. Mary Jacky 29 juillet 2015 à 18 h 03 min

    Cette Florence-Flow à la voix si particulière, voilée, qui déchire, cousine à des titres multiples de Melissmell , avec son « Citoyen » qui répond à la chanson « Aux armes » d’icelle, chansons sorties pratiquement en même temps…

    Répondre

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