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Barjac 2016. Valérie Mischler, femme couguar ?

Valérie Mischler : un grand fauve ou une Amazone ? (photo Catherine Cour)

Valérie Mischler : un grand fauve ou une Amazone ? (photo Anne-Marie Panigada)

C’est peu dire que la météo n’est pas clémente ce dimanche quand Valérie Mischler prend possession du lieu. Trombes d’eau d’un orage cévénol, le chapiteau est pour une fois bien frais ; ça change du propos, plutôt chaud, de Valérie Mischler. Parfait pour dérider et sécher le public transi qui, dans sa grande majorité, la découvrait dans ce récital, habitué qu’il était de l’entendre chanter Ferré ou Dimey.

D’emblée le climat passe au beau fixe et la part masculine de l’audience bascule dans une douce béatitude et se sent bien décidée à rejoindre Valérie Dans mon canapé, en devenant, comme elle le suggère, son Médor aimant et dévoué…

La belle alterne le chaud et le froid : les mots qu’elle a mis dans une boîte font parfois penser à du Leprest. Ce sont des portraits de femmes qui se succèdent : Clarisse, solitaire et désenchantée – La femme d’Hugo, qui aurait (soi disant) bien mérité son sort de femme battue et assassinée… – Les mots qui peuvent mettre le moral à mal – Une chanson dédiée aux relations fusionnelles entre mères et filles : Dans les yeux de mon enfant, qui débouche sur une Chanson malencontreusement réaliste qui flirte avec humour avec l’horreur. Et puis c’est un très bel hommage à ses deux grand-mères qui fait venir les larmes aux yeux d’une partie de l’assistance… ainsi qu’à ceux de Valérie : « Elle me raconte la guerre / Les bruits de bottes sur le pavé / L’obscurité de sa tanière / Les ombres et la fumée / Elle se souvient des regards / Du nom qu’elle portait en ce temps / Dans la nuit et le brouillard / Un train disparait lentement / Et elle voudrait / Elle voudrait tellement pardonner / Oui, mais comment tirer un trait / Sur du papier calciné ? / Alors elle dépose son histoire / Comme un paquet dans ma mémoire / Et elle se met à oublier. » Très beau moment d’émotion, suivi par un retour à la réalité avec la rencontre d’une femme couguar. Gare !

Valérie est belle, a un vécu d’actrice en plus de celui de chanteuse, en profite pour incarner ses chansons. Elle aguiche le public, désireuse d’être à son contact, se nourrit des réactions des spectateurs. Elle joue de tout son corps, en plus de sa voix, pour faire passer ses émotions. Le message passe cinq sur cinq, malgré les problèmes de sonorisation, récurrents sous le chapiteau. Je sais, depuis des années, on m’explique qu’il est difficile de sonoriser un chapiteau vide. Qu’il résonne ensuite différemment lorsqu’il y a du public. Je veux bien le croire… mais je trouve vraiment dommage que sur un spectacle d’une heure, les vingt premières minutes soient « gâchées » à reprendre le niveau des retours sur scène et que pendant tout le récital, la voix de la chanteuse ne soit pas mieux mise en avant par rapport au son de la seule guitare (fort beau, au demeurant…) de Xavier Rubin. C’est ce qui s’est passé pour Valérie, puis pour Philippe Guillard dont la voix a été difficilement audible sur ses quatre ou cinq premières chansons. Dommage !

Mais ça n’en donne que davantage envie de revoir et réentendre Valérie, dans de meilleures conditions, et sur un programme « long ».

 

Le site de Valérie Mischler, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

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