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Aix 2016. Christina Rosmini, la Méditerranée faite femme

Christina (photos )

Christina Rosmini (photos d’archives Paul Evrard)

Le Petit Duc, Aix-en-Provence, 8 octobre 2016,

 

Lorsque le théâtre du Petit Duc, en partenariat avec le festival de chanson française du pays d’Aix, invite Christina Rosmini à venir célébrer la femme et à présenter au public provençal son nouvel album « Lalita », la rencontre promet d’être muy caliente !

D’abord parce qu’un nouveau disque de Christina Rosmini, c’est un vrai rayon de soleil qui descend dans la salle. Deux des musiciens de l’album l’accompagnent sur scène : le dynamique percussionniste Xavier Sanchez et le guitariste virtuose Bruno Caviglia. Le trio s’entend et se complète à merveille…

La belle revendique ses origines du Sud, tendance plein sud. Marseille, la Corse, l’Espagne, le temps béni d’Al Andalus… même Ramatuelle redevient pour un temps Ramatu’Allah ! Dans sa voix, ses textes, ses musiques, ses rythmes, ses danses, c’est le Sud et l’orient qui se marient. Union qui se retrouve dans le choix des nombreux instruments avec lesquels elle s’accompagne, dans les chorégraphies qu’elle crée et qui lui permettent d’habiller, d’habiter ses chansons. Comme cette simple jupe qui se transforme d’un geste en jupe de flamenco, en sari hindou, en jupon de danseuse… quelle fillette n’en a pas rêvé ?

ChristinaLeZebreEnsuite parce qu’un spectacle de Christina, ça n’est pas qu’une succession de chansons mais c’est une porte d’entrée dans son monde personnel, ses sources d’inspiration : Dolores Ibaruri la passionaria espagnole, le cabaret oriental avec Joseph Hagège, le Caire et son génie, Marseille, sa ville revendiquée, la Corse de papa Frederi, le Mexique et la Curandera, un peu sorcière, un peu magicienne, l’Inde par la grâce d’Amma, les Roms, les tziganes et leur sainte Sara la Kali… Et tant d’autres, croisés au détour d’une route qu’on imagine écrasée de soleil.

Enfin parce que Christina est une artiste complète. Ce genre d’artiste (auteure, compositrice, chanteuse, actrice, danseuse…) qui est capable de concevoir un spectacle dans sa globalité et d’en imaginer aussi tous les infimes détails, musiques, arrangements, danses, effets visuels, costumes, accessoires, décor… pour que ces éléments s’assemblent en un tout qu’elle sculpte à chacun des gestes de ses longues mains de danseuse ; tantôt tourbillonnante Sévillane, tantôt chaloupant une java, tantôt odalisque orientale, tantôt gitane étourdissante, elle sait aussi se poser pour nous conter des histoires poignantes, comme ce cri, souvenir d’une blessure qui ne semble pas encore fermée : « L’enfermement » C’est un enfer, maman / Que ton enfermement / C’est un enfer, maman / Ce n’est pas là la vie / Mais quel enfer maman / Que cet enfermement / Pourquoi notre roman / Noirci de reniement ? .

L’actualité de Christina, c’est, en plus du lancement de ce nouveau disque, Lalita, la continuation de son spectacle sur la vie de Federico Garcia Lorca (au théâtre Toursky à Marseille les 23, 25 et 26 novembre, plus deux journées à destination du jeune public), la reprise à Montreuil, Paris, puis Vitrolles le 30 novembre et Marseille le 3 décembre d’un spectacle composé des chansons des années 40 sur le Front Populaire et les congés payés.

Éclectique ? Vous avez dit « éclectique » ?

 

Le site de Christina Rosmini, c’est ici.

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